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I need to know everything about us + Joannis

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B. Ioannis Hartley
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B. Ioannis Hartley

locked out of heaven.
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MessageSujet: I need to know everything about us + Joannis I need to know everything about us + Joannis EmptyVen 24 Mai - 12:05


i want to remember every part of us
Joannis.




Samedi soir, 18 heures trente environ. Allongé sur mon lit, je fixais le plafond depuis quelques longues minutes déjà. Ma tête me faisait un mal de chien et rien n’arrivait à le faire passer, j’avais déjà pris des médicaments, être allongé dans le noir, me masser les tempes, mais rien ni faisait. C’était l’une des nombreuses séquelles de mon accident de voiture quelques mois plus tôt. Enfin c’était quand même sans doute le moins embêtant de tous à vrai dire. Il me manquait un poumon, j’avais dû subir de nombreuses opérations et comme les médecins me l’avaient dit j’avais eu beaucoup de chances. Ah oui et j’avais aussi, accessoirement, perdue la mémoire des quatre dernière années. Mon dernier souvenir remonté à l’âge de mes 15 ans, un souvenir avec mon frère jumeau. J’avais beau essayer les psys, les thérapies, l’hypnose, me plonger dans des anciennes photos, écouter mon frère me parler de mes souvenirs, mais rien ni faisait, j’avais toujours ce trou noir en ce qui concerné les quatre dernière années. Ce qui avait d’ailleurs le don particulier de m’énerver et de me faire devenir impulsif à certains moments. Il y a trois jours j’avais d’ailleurs découvert, en tombant sur une photo, l’existence de Joy, une fille magnifique qui apparemment n’était autre que ma fiancée. Phoebus m’avait rapidement parlé d’elle en me mentionnant bien que mes parents la haïssaient. J’avais alors essayé de retrouver des tas d’affaires la concernant, j’avais essayé de me remémorer son visage mais rien. Le seul qui me revenait c’était celui de la photo. Le pire c’est que si je l’avais croisé dans la rue j’aurais été persuadé qu’elle m’aurait semblé familière. Vous savez cette sensation que vous avez de connaitre quelqu’un, ou de vous rappeler cette personne mais sans savoir d’où vient ça. Depuis cette photo, depuis que mon frère m’avait parlé d’elle je n’avais cessé de penser à elle. Je savais que si je lui avais demandé de m’épouser c’est que je devais surement l’aimer énormément. Je me redressais soudain et attrapais mon portable et mes clés avant de me diriger vers la chambre de mon frère. En cinq minutes il m’avait donné l’adresse de l’appartement que je partageais avec Joy, ainsi que les clés qu’il avait pris soin de planqué pour moi. Sans réfléchir j’avais alors rapidement conduis jusqu’à l’appartement. Sortant de la voiture j’inspecter les alentours avant de pénétrer dans l’immeuble. Je montais au dernier étage et glissais la clé dans la serrure. Est-ce que j’avais le droit de faire ca ? Enfin je veux dire… C’est mon appartement mais bon… J’hésitais quelques instants avant de pousser la porte et de la refermer derrière moi. Il n’y avait personne. Je retirais mes chaussures, posé les clés et mon portable sur la commode de l’entrée et m’avancé dans le petit appartement. Tout était super bien rangé, et c’était un appartement très lumineux. L’endroit semblait inoccupé depuis quelques temps, mais pourtant il semblait vivant à la fois. J’examiné les lieux, essayant de me rappeler ne serait-ce qu’un petit détail, mais même si l’endroit me semblait au fond familier, j’avais l’impression de violer l’intimité de quelqu’un. Je soupirais. « Putain de mémoire » murmurais-je pour moi même avant de me diriger vers la chambre à coucher. Une simple chambre en noir et blanc, plutôt pas mal rangé. Une grande photo de moi et Joy affichait au mur attira mon attention. Nous avions l’air si heureux que j’en ressentis un pincement au cœur. Comment allait-elle avec tout ca ? Pourquoi n’est-elle donc jamais venu me voir, me parler ? Est-ce que l’on c’était disputé juste avant l’accident ? Pas d’après ce que Phoebus m’avait dit en tout cas. Il m’avait au contraire dis qu’il ne m’avait surement jamais vu aussi heureux. Je soupirais une nouvelle fois avant d’ouvrir les placards. Les vêtements de Joy y étaient toujours. Je pris un pull à elle et enfoui mon nez dedans pour en sentir l’odeur en fermant les yeux. Mon cœur s’emballa sans même que je sache réellement pourquoi. Je gardais le pull en main pour aller finir le tour de l’appartement. Revenant au salon je me laissais tomber dans le canapé. J’humais à nouveau son pull, essayant de me rappeler le moindre souvenir… Je sursautais lorsqu’une porte claqua avant de me retourner. Joy se tenait dans l’entrée. Je me relevais d’un coup, me rendant compte qu’elle avait dû me voir sentir son pull. « Hey… Euh je… Désolé j’avais les clés et… Enfin je me suis dis que… » Okay ferme ta gueule boulet… « Je suis Ioannis Hart… » Je me coupais dans ma phrase en me traitant intérieurement de con. « Désolé tu dois déjà le savoir… » Je me mis à rire nerveusement, passant une main dans ma nuque avant que mes yeux ne croisent les siens. Mon cœur s’accélérait alors que je me fis remarquer qu’elle était magnifique.

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Joy Hills-Everdeen
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Joy Hills-Everdeen

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MessageSujet: Re: I need to know everything about us + Joannis I need to know everything about us + Joannis EmptySam 25 Mai - 6:26





Joannis

I WANT TO REMEMBER EVERY PART OF US + Samedi soir, dix-neuf heures et quelques minutes. Moi, Joy Hills-Everdeen, a une furieuse envie de me jeter par la fenêtre de ma chambre. Pourquoi ? Parce que je dois lever mes grosses fesses de mon lit, me préparer et aller à l’appartement. Appartement dans lequel je vivais heureuse, amoureuse et épanouie, il y a de cela quelques mois, en compagnie du garçon que j’aimais et auquel j’étais fiancée. Désormais, je suis retournée vivre chez mes parents, je suis célibataire et je ressemble à un chameau. Oui, oui, à un chameau. Et croyez-moi, j’aime les animaux, mais les chameaux, c’est sacrément moche. Bref, je dois retourner à l’appartement afin de récupérer mes vêtements, dans le but de le mettre en vente au plus vite. J’aime cet appartement, profondément. Et j’ai vécu des moments extraordinaires dedans. Mais c’est ça le problème. Le gros problème même. Je ne peux me résoudre à continuer à côtoyer ce lieu sans Ioannis à mes côtés. J’en suis tout simplement incapable. « JOY BOUGE TON FION ON Y VA DANS DIX MINUTES ? ». DIX MINUTES ?!? Je me lève précipitamment, cours dans la salle de bain la plus proche, me précipite sous le jet d’eau froide. Je grimace, je m’essuie, m’habille, ne prends même pas la peine de me maquiller, rassemble mes cheveux en un haut chignon très désordonné, m’habille d’une chemise en jean ainsi qu’un short noir quelconque. J’enfile mes converses blanches adorées, attrape mon sac et dévale les escaliers afin de rejoindre Jil et Ivy dans la voiture. Je n’ai pas le permis. Parce que je n’en ai pas envie. Oui, je sais, je suis bizarre comme fille, mais je préfère largement marcher ou faire du vélo… Cependant, Ivy a eu étrangement pitié de moi, du coup, c’est elle qui m’emmène… Et Jil vient aussi parce qu’après m’avoir déposé, ma sœur et ma meilleure amie veulent aller dans un bar, histoire de décompresser de notre semaine de cours un peu trop stressante. Une fois en bas de l’immeuble dans lequel j’ai passé d’innombrables heures, je souffle un bon coup, afin de me donner un petit peu de courage et ouvre la porte du véhicule. « Et crame pas ses fringues, hein ? ». Je lève les yeux au ciel, Ivy me fixant d’un air concerné. « Ça risque pas, sa mère est passé y a quelques semaines et a pris toutes ses affaires… ». Pulls, t-shirt, eau de toilette, instrument de musique, CD, DVD, même son ballon de basket. Il n’y a plus rien, plus rien à quoi je puisse me raccrocher… Jil n’arrête pas de me dire que c’est une bonne chose, que je vais tourner la page plus facilement, mais ça me semble juste impossible. Je mets alors un pied hors du véhicule et Jil me lance un regard encourageant. « Merci de m’avoir déposé. », je me contente de dire, avant de fermer la porte en un claquement et Ivy démarre, s’éloignant rapidement de moi. Je souffle une seconde fois. Le ciel se couvre peu à peu tandis que le soleil ne va pas tarder à se coucher. Il fait relativement chaud pour un mois de mai, mais l’atmosphère est lourde… le ciel est couvert présageant une future averse… Je ne suis que légèrement habillée en cas de pluie, mais je ne m’en fais pas trop, j’ai des affaires qui traînent dans l’appartement, je pourrais me changer en cas de changement de temps… Cette réflexion a le don de me ramener à la réalité et je tourne les talons, entrant rapidement dans le hall de l’immeuble, assez classe, il faut le dire. Et Bim, première gifle. Les souvenirs reviennent en pagaille. Toutes ces fois où nous sommes descendus prendre le courrier dans la boite aux lettres, ensemble, parce que nous étions incapables de nous détacher l’un de l’autre, ne serait-ce que deux petites minutes. Toutes ces fois où nous avons dévalé ces escaliers en faisant la course, trop pour laisser gagner l’autre. Toutes ces fois où nous sommes entrés dans le hall à la hâte, à cause de la pluie battante à l’extérieur. Et toutes ces fois où on s’est embrassés à en perdre haleine, en attendant l’ascenseur. Je ferme les yeux un court instant, trois années d’une relation aussi passionnelle, ça ne s’oublie pas facilement. Je prends alors les escaliers, montant les quelques étages, le souffle court et marche quelques derniers mètres, avant de me stopper devant la porte d’entrée. Cette porte que je n’ai pas franchi depuis le jour fatidique où Ioannis s’est réveillé de son léger coma. Ce jour, où je l’ai vu cligné des paupières et où j’ai senti mon cœur se soulever d’un énorme poids. Les médecins nous avaient ensuite ordonné de sortir de la salle, afin qu’ils l’examinent et ensuite, ils avaient autorisé quelques visites. Quatre personnes, seulement. Les parents Hartley m’avaient clairement fait comprendre, en un regard, que je ne faisais pas partie de ces quatre personnes et que si je voulais le voir, je devais attendre mon tours. Et je n’étais pas d’humeur à me battre pour ça. Ioannis était vivant et en bonne santé, finalement, c’est tout ce qui comptait. Sloan, Phoebus et monsieur et madame Hartley étaient alors allés voir Ioannis et… à leur retours, madame Hartley m’avait remis une lettre… une lettre avec l’écriture de Ioannis. Une lettre où il me disait qu’il ne me voulait plus dans sa vie. Et j’étais partie. De l’hôpital, où je venais de passer plus de trois jours à ne pas savoir si le garçon dont j’étais folle amoureuse allait survivre. Et de sa vie. Depuis ce jour, je n’avais pas remis les pieds à l’appartement. J’avais attendu la mère de Ioannis sur le perron, alors qu’elle ramassait les affaires de son fils… mais je n’étais pas rentrée, trop fragile pour me prendre ce trop plein de souvenirs dans la figure. Mais cette fois-ci, je ne pense pas avoir le choix et de toute façon, un jour où l’autre, il faudra bien que je remette les pieds dans cet appartement, d’autant plus que je commence à manquer de vêtements chez mes parents.
Je finis alors par fouiller dans la poche de mon short, en ressortant un trousseau de clefs bien garni. J’attrape la bonne clef et la mets face à la serrure, mon cœur tambourinant fortement dans ma poitrine. « Eh ! Ça fait longtemps qu’on ne vous a pas vu dans le coin ! Je commençais à me demander si vous n’étiez pas morte ! ». Je sursaute et me tourne vivement, tombant nez-à-nez avec… ma voisine de palier. Une vieille femme veuve depuis de longues années et si seule qu’elle s’intéresse d’un peu trop prêt à la vie de ses voisins… Une ragoteuse adepte des potins les plus croustillants… Et du temps où Ioanis et moi vivions dans cet appartement, elle avait son lot de surprises, puisque chaque jour aux côtés de mon ancien fiancé était aussi merveilleux qu’imprévisible. « Euh oui… je euh… j’suis retournée quelques temps chez mes parents… ». Elle me fixe, avide d’en savoir plus, et je finis par enfoncer la clef dans la serrure et suis si préoccupée par le fait de me dépêcher et ne pas rester une bonne heure à tenir le crachoir à cette vieille femme, que je ne me rends pas compte que la porte n’est pas fermée à clef… chose plutôt inhabituelle. « Enfin bref, ravie de vous avoir revue madame ! Bonne soirée ! », je finis par balancer, fermant la porte derrière moi. Je m’y adosse alors brusquement, en fermant les yeux. Cette odeur. Ce mélange fleuri si particulier. L’odeur de la maison. De MA maison. Je finis alors par ouvrir les yeux, sentant mes jambes trembler sous mon poids et observe le couloir face à moi. L’appartement est sombre et sens un peu le renfermé. De la poussière jonche les quelques meubles que j’ai sous les yeux, mais l’endroit est comme dans mes souvenirs… à une exception prêt : il est sans vie. Je dépose le trousseau de clefs sur le petit meuble en bois à ma droite et balance mon sac à main à mes pieds avant d’allumer la lumière et de m’engager dans le couloir, me retrouvant rapidement dans le vaste salon. Lorsque, soudain, mon regard se pose sur Ioannis. Là, devant moi, à quelques mètres… Comme dans mes souvenirs. Toujours aussi grand, bien bâti. Ses cheveux ont apparemment été légèrement coupés, il y a quelques semaines et son teint n’est pas aussi pâle que lorsqu’il était allongé sur ce lit d’hôpital. Il semble être en forme… et se remettre tranquillement de son accident… et de la rupture. Honnêtement, vous dire que le voir ainsi devant moi ne me procure que du bonheur serait vous mentir. Je sens, effectivement un pincement au creux de mon cœur et j’en ai presque envie de pleurer. Mais je me retiens, ne désirant pas passer, encore plus, pour une abrutie incapable de gérer ses sentiments. Puis, je finis par froncer les sourcils à la vue de mon pull… dans ses mains, proche de son visage. Il fait quoi là ? Il renifle… mon pull ? Okay, tout est normal ! « Hey… Euh je… Désolé j’avais les clés et… Enfin je me suis dis que… »… que tu pouvais te pointer et renifler mes pulls comme un vieux pervers en mal d’amour ?… mais je suis incapable d’ouvrir la bouche. C’est à peine si j’arrive à croire que Ioannis est bien là, devant moi. Je cligne des yeux à plusieurs reprises, incapable de sortir de ma transe et d’aligner correctement deux mots. « Je suis Ioannis Hart… ». Je cligne des yeux une nouvelle fois. Il est impossible pour moi de le quitter des yeux. J’ai tellement rêvé de lui, rêvé qu’il me revienne, me supplie de lui pardonner, de l’entendre me dire qu’il m’aime, qu’il veut m’épouser et reprendre notre vie là où nous l’avons laissé… que j’ai comme l’impression que l’instant est irréel… Encore un autre rêve duquel je ressortirais encore plus meurtrie, gonflée d’espoir pour ne redescendre que beaucoup plus brusquement. Je suis d’ailleurs tellement surprise que je ne parviens pas vraiment à donner de l’importance à ses paroles dénuées de sens. « Désolé tu dois déjà le savoir… ». « Euuuuh… je… euh… ». Ma voix est terriblement tremblante, ma respiration saccadée, mon cœur bat à mille à l’heure. Je me mors la langue une fois, sens le malaise arriver et finis par attraper une mèche de cheveux, s’échappant nonchalamment de mon chignon, entre mes doigts afin de l’enrouler nerveusement autours de mon index… mais ça ne parvient pas à me calmer et… je finis par tourner les talons, et me diriger vers la cuisine, largement ouverte sur le salon. « Si t’es venu récupérer tes affaires, c’est pas la peine, ta mère est venue il y a quelques semaines… elle a tout pris… ». Tout et je n’ai même pas un t-shirt ou même un porte clefs pour me rappeler de mon amour perdu. Rien. Ma voix est douce. Je ne suis étrangement pas en colère. J’aurais pu l’être… mais ce n’est pas le cas… j’suis juste profondément meurtrie, même si je refuse de le laisser paraître… bien que connaissant Ioannis, il lit en moi comme dans un livre ouvert… mais l’espoir fait vivre, non ?
Désormais adossée au plan de travail central de la cuisine, face à Ioannis, fixé à l’autre bout de la pièce, j’ose enfin un regard vers lui… mon cœur loupant un battement à la vue de son physique toujours aussi impeccable. Des boucles de ses cheveux jusqu’aux rose de ses lèvres. L’envie incroyable de lui sauter dans les bras et de lui gueuler combien je l’aime me prenant aux tripes. Mais je m’abstiens. Difficilement, certes, mais je ne bouge pas, les bras croisés sur ma poitrine, à l’observer minutieusement. « t’as l’air en forme… c’est… bien… ». J’ai envie de pleurer, le dernier mot étant difficilement sorti de ma bouche. Mais je ravale rapidement mes larmes. Je suis sincèrement heureuse pour lui… même si une part de moi le déteste vraiment. Comment peut-il sembler si bien alors que j’ai l’impression de mourir à petit feu ? « Je euh… j’comptais t’appeler… j’ai pas trop osé jusqu’ici, mais vu qu’t’es là j’peux t’en parler directement… j’compte vendre l’appart… ta mère semblait d’accord quand elle est venue l’autre jour… et puis… il sert plus à rien maintenant… enfin… si t’as envie de le garder, j’comprendrai… ». Je m’exprime difficilement, incapable de le regarder dans les yeux tandis que les mots franchissent mes lèvres.

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B. Ioannis Hartley
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MessageSujet: Re: I need to know everything about us + Joannis I need to know everything about us + Joannis EmptyDim 26 Mai - 8:47


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Joannis.




Toute cette situation me rendait dingue, je vous jure. Je crois vraiment que j’allais finir par péter un plomb. Je veux dire, c’est vrai que je me souviens de quand même quinze ans de ma vie, je n’ai pas perdu complétement la mémoire, ce qui est une bonne chose en soit. Mais avoir oublié les quatre dernières années de ma vie ça me rendait dingue. Je croisais des tas de gens qui semblait me connaitre, qui me saluait, mais que j’étais incapable de reconnaitre ou de nommé. Oublier ses amis c’est une chose, mais là j’avais carrément oublié Joy, la fille dont j’avais été amoureux depuis plus de trois ans, la fille à qui j’avais demandé de m’épouser. En plus de ça, la carrière que j’avais apparemment envisagée avant l’accident était tombée à l’eau. Ma carrière de basketteur je ne pourrais plus jamais espérer l’avoir. Tout simplement parce que j’avais perdu un poumon mais aussi simplement parce que mon corps ne le supporterait plus. A mon réveil à l’hôpital les choses ne m’avaient pas paru dramatique, je veux dire, j’étais en vie, je pouvais marcher, je pouvais vivre sans prendre trente-six mille médicament. Mais plus les semaines avait avancé après mon réveil et plus j’avais l’impression de me perdre dans ma propre vie. Vous savez cette sensation bizarre que vous avez d’être un poids pour tout le monde ? Eh bien c’est exactement ce que je ressentais à présent. J’étais le poids de tout le monde, de mon frère, de mes parents, et surement même celui de Joy ou de certains amis. Je m’étais d’ailleurs souvent demander si c’est pour ça que Joy n’était jamais venue, je me demandais si c’était à cause du fait que j’étais surement devenu une plaie vivante. Je ne connaissais pas Joy, ou plutôt je ne me rappelais pas d’elle mais en voyant ces photos j’avais eu une sensation bizarre. Je ne savais pas comment expliquer ces sentiments, ces choses que je ressentais lorsque l’on me parlait d’elle ou de ce qu’elle devenait aujourd’hui. A la moindre évocation de son nom, ou d’une photo, mon corps semblait se rappelait tous ce que nous avions vécu ensemble. Mon cœur semblait, mes mains pouvaient devenir moites. Quant à ma tête… Elle ne se souvenait de rien. C’était comme si je vivais entre deux personnes différentes. L’une qui ne demandait qu’à retrouver ses habitudes, ses choses qu’elle connaissait si bien, et l’autre qui semblait vouloir fuir loin pour se créer de nouveau souvenirs. Ce n’était pas vraiment toujours simple à gérer, et moi qui avais toujours eu l’habitude d’être plutôt quelqu’un de calme, il m’arrivait souvent de péter un plomb et me mettre à hurler. Je voulais retrouver cette putain de mémoire, je voulais me rappeler de la fille que j’avais aimé, de mon passé. Je voulais me rappeler pourquoi j’avais visiblement arrêter de parler à mes parents. Et le meilleur moyen d’essayer de retrouver tout ça c’était de revenir au cœur de ce que je vivais avant l’accident. C’est donc pour ça que ce samedi-là j’avais pris la direction de l’appartement que je partageais avec Joy. J’avais un moment espérer la trouver la bas, j’avais espéré que peut être le simple fait de me retrouver face à elle ferait remonter des choses. A peine arriver cet endroit m’avait pris aux tripes. Si familier mais pourtant si inconnu. C’était vraiment une étrange sensation. Un tour d’appartement et j’avais embarqué un pull avec moi. L’odeur me semblait si familière, comme si il y a quelques semaines je m’étais retrouvé avec cette odeur tout autour de moi. J’avais poussé un long soupire avant d’entendre la porte claquer. Puis elle était apparue devant moi. Elle était absolument magnifique. Ses long cheveux blonds étaient retenu dans un chignon fait à la va-vite, elle n’était pas maquillé et pendant quelques secondes je me dis que c’est ce que je préférais chez elle, son naturel. Puis comme un idiot j’avais pris la parole, totalement pas sur de moi. Je m’étais bien sur surement taper la honte, mais qu’est-ce que je pouvais lui dire ? Que j’étais ici parce que j’avais eu besoin de la voir ? Parce que j’avais besoin de la sentir ? De me rappeler ce que nous vivions ensemble ? Je passais surement pour un gros taré si je lui disais ça oui. « Euuuuh… je… euh… » Cela semblait être les seules paroles dont elle était capable. Un pincement au cœur me rappela qu’elle devait surement beaucoup souffrir dans cette histoire. Tout ca par ma faute…« Je suis désolé… » murmurais-je en baissant la tête quelques instants. Si elle me demandait pourquoi, j’avais des tas de choses à me faire pardonner. De la faire souffrir, de ne pas me rappeler, d’avoir débarqué comme ca alors qu’elle ne veut peut être plus me voir. Je la vis attraper un mèche de ses cheveux et commencer à jouer avec, je me rendis alors compte que malgré tout j’arrivais à comprendre ce qu’elle ressentait. Elle était nerveuse. Puis lentement elle s’éloigna de moi pour prendre la direction de la cuisine. J’hésité à la suivre ou à lui dire que je devrais peut être la laisser seule. Finalement j’optais pour la première solution. Je laissais tomber le pull sur le canapé et me rapprochait en quelques pas de la cuisine. « Si t’es venu récupérer tes affaires, c’est pas la peine, ta mère est venue il y a quelques semaines… elle a tout pris… » Ses paroles n’étaient pas froide, mais elle me parurent comme une douche froide après être resté trop longtemps au soleil. Okay… Respire Ioannis, reste calme… « Ma mere est passé ici ?! Elle ne m’en a pas parler… Mais je… Je suis pas du tout venu pour ca… En fait je… J’espérais que tu serais là, qu’on puisse… Discuter… » Bon début. Je me fis craquer les doigts, signe de malaise avant de passer la main dans nuque. Cette situation me semblait tellement bizarre. Mon cœur réagissait au moins geste de Joy mais ma tête semblait à l’autre extrême. « T’as l’air en forme… c’est… bien… » Un léger sourire apparu sur mes lèvres, mais lorsque mes yeux rencontrèrent les siens il disparut immédiatement. Ses yeux étaient humides. J’avalais difficilement ma salive alors que je faisais un pas en avant d’arrêter mon geste. Je ne pouvais pas la serrer dans mes bras, ca aurait été trop… Je me mords la lèvre avant de baisser le regard. « Je… Ouais, ouais ca va. Physiquement je me remets bien mais moralement c’est… C’est un peu plus compliqué on va dire… » Un nouveau sourire, forcé cette fois ci, et mon regard tombe sur une photo de nous deux, accroché près d’elle sur la porte de frigo. « Je euh… j’comptais t’appeler… j’ai pas trop osé jusqu’ici, mais vu qu’t’es là j’peux t’en parler directement… j’compte vendre l’appart… ta mère semblait d’accord quand elle est venue l’autre jour… et puis… il sert plus à rien maintenant… enfin… si t’as envie de le garder, j’comprendrai… » Mon sang ne fit qu’un tour… Vendre l’appartement. Cela voulait dire laissé partir une des chances que j’avais de pouvoir retrouver la mémoire. Non elle ne pouvait pas faire ça. Je fermais les yeux quelques secondes, il fallait que je lui dise ce que je ressentais. « Tu… Tu peux pas vendre l’appartement Joy… Ecoute je sais que ça doit pas être facile pour toi et je… Je comprends que tu souffres, mais le meilleur moyen pour que je retrouve mes souvenirs c’est que je reprenne ma vie comme elle était avant l’accident. » Je marquais une pause et me rapprochait d’elle en quelques pas. « Je veux que tu vienne vivre ici, avec moi, comme avant. Qu’on essaye… Que tu m’aides à retrouver tout ça… Et puis je me pose des tas de questions. Pourquoi t’es jamais venu me voir à l’hôpital, ou après ? Phoebus m’a dit qu’on était heureux avant tout ça. Est-ce qu’on… On c’était disputé ? Ou j’avais quelques choses de mal ? Ou je… j’en sais rien… » Je soupirais lourdement avant de planter mon regard suppliant dans le sien. «J’ai besoin de toi pour me rappeler tout ça Joy… Je peux pas te dire si ça sera simple ou non. Parce que quand je te vois mon… Mon corps semble se rappeler de tout, regarde… » J’attrapais avec douceur pour la poser contre ma poitrine pour qu’elle sente mon cœur battre trop fort. « Mon cœur bat super fort à chaque fois qu’on me parle de toi ou que je vois des photos de toi. Je sais que… Que je parais peut être dingue ou j’en sais rien, mais j’ai vraiment besoin que tu m’aides Joy… »
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Joy Hills-Everdeen
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Joy Hills-Everdeen

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MessageSujet: Re: I need to know everything about us + Joannis I need to know everything about us + Joannis EmptyLun 27 Mai - 13:46





Joannis

I WANT TO REMEMBER EVERY PART OF US + Il est là, devant moi, dans notre appartement. Un instant, mon esprit se voit contraint de se projeter dans un passé qui n'est pas si lointain que cela. Comme si... Comme s'il n'y avait jamais eu d'accident. Comment s'il n'y avait jamais eu de coma. Comme s'il n'avait jamais écrit cette lettre... Comment si... Ma gorge se serre, mon ventre se tord. Ce passé auquel je ne parviens pas à me détacher me revient en pleine face. Comme une gifle. Avec, en plus, un goût affreusement amer au fond de la bouche. Je ne l'ai pas vu depuis de longs mois et la seule parole qui j'arrive à prononcer se réduit à un simple: « Euuuuh… je… euh… ».
Pitoyable. Ridicule. Inutile.
Et pourtant, malgré la souffrance évidente que je ressens à la simple vue de mon amour perdu, il y a un autre petit quelque chose qui me titille l'esprit... Une sorte de soulagement mélangé à de la joie intense. Il est là. Bien vivant. C'est la première fois que je le vois éveillé et actif depuis son coma. La dernière fois que mon regard s'est porté sur son visage angélique, il avait les paupières closes, le teint pâle et la main qui s'agitait, signe qu'il se réveillait de son affreux coma. Et là, en ce samedi soir, il est bel et bien là. Debout, à seulement quelques centimètres de moi, qui me paraissent beaucoup trop longs et courts à la fois. L'envie de me jeter dans ses bras me prend aux tripes, mais je me retiens. Pour la simple et bonne raison que je n'en ai plus le droit. On me l'a enlevé le jour où j'ai lu ces quelques mots mettant fin à trois années d'un amour passionnel. Et pourtant, je ne suis pas à plaindre. On m'avait prévenu. Par divers moyens. Une amie qui vous veut du bien. Une soeur qui tente de vous préserver. Un livre qui conte un amour déchu. Un film d'amour dramatique. « Un amour aussi passionnel ne peut que te détruire », ce n'est pas pour rien que passionnel est souvent lié au mot destructeur. Et jusqu'ici, je n'en écoutais pas la moindre parole. Je n'avais à vue d'oeil qu'un seul côté de la médaille. J'aimais Ioannis. Plus que tout au monde et peu importait ce que les gens pouvaient me dire, ou ce que les livres pouvaient m'enseigner, je l'aimais et c'était tout ce qui comptait... Et pourtant, désormais, l'autre face, celle beaucoup plus sombre me revient en pleine figure. « Tu te détruis peu à peu, ma grande. Tu dépéris à vue d'oeil. ». Mais le problème, c'est que je ne parviens à savoir comment vivre sans lui. Je suis comme une enfant à qui il faut tout réapprendre depuis le début.
Mais le revoir, là, face à moi, c'est comme une étrange bouffée d'oxygène. Et pourtant, je sais pertinemment que les conséquences de cette courte dose de bonheur seront fatales. Quand il partira, quand il s'en ira, je me serais enfoncée encore un peu plus et il sera d'autant plus compliqué de remonter la pente. Quel cadeau empoisonné ! « Je suis désolé… ». J'ouvre la bouche. Puis la referme immédiatement. Je réitère ce drôle de geste à deux reprises, incapable de dire quelque chose. Et pourtant, les questions tourbillonnes dans mon esprits. Je suis désolé. Regrette-t-il notre séparation ? Surement pas. Sinon, il n'aurait pas attendu aussi longtemps avant de revenir. Ioannis n'est pas quelqu'un de méchant, il doit surement regretter la violence des mots qu'il a posé sur le papier pour me quitter. Des mots bien trop tranchants et cruels pour qu'il ne les regrette pas. Je finis alors par froncer les sourcils, la boule dans mon ventre montant un peu plus au fur et à mesure que les secondes défilent. Je finis par baisser la tête, trouvant un intérêt soudain à ma paire de converses salie par son utilité presque constante, alors que mon indexe vient s'amuser avec une mèche de mes cheveux. A cet instant, je me sens nerveuse de sa venue et également honteuse de mon manque de loquacité. J'aurais aimé agir autrement. Lui crier toute ma rage à la figure. Pleurer à en perdre la raison. Le serrer dans mes bras. L'embrasser à pleine bouche. Humer son odeur. Le supplier de me revenir. Me mettre à genoux. L'ignorer. Le gifler. Lui faire l'amour. Tout, mais pas ce silence gênant et honteux.
Finissant par perdre patience, je tourne les talons et me rends dans la spacieuse cuisine. Les nombreux tiroirs ou objets étant susceptibles de m'occuper les mains et surement l'esprit, même si je me doute que ce soit possible. Je finis par relever le regard et... Ioannis m'a suivi. Il ne semble pas très à l'aise non plus, même si son regard ne semble pas transmettre une grande tristesse. C'est sûr et certain désormais : il ne regrette vraiment pas de m'avoir quitté. Alors que fait-il là ? Pourquoi est-ce qu'il est revenu ? Et pourquoi maintenant ? Le seul jour où je me décide à venir ici... Le destin peut être cruel et sadique parfois... A moins qu'il vienne souvent... ce n'est peut-être pas la première fois qu'il met les pieds ici... En ayant marre de ce silence beaucoup trop gênant, je me décide alors à lui parler de la venue de sa mère, il y a quelques semaines. Ce souvenir m'arrachant une légère grimace alors que je me retiens de lever les yeux au ciel... Sa mère. Elle jubilait tellement du fait que son fils sorte de ma vie, que sur le coup, j'avais presque envie de rendre mon petit-déjeuner sur le paillasson devant la porte d'entrée. Mais je n'avais rien fait. Trop faible pour dire ou faire quelque chose... Un peu comme à l'instant, à vrai dire. « Ma mère est passé ici ?! Elle ne m’en a pas parler… Mais je… Je suis pas du tout venu pour ca… En fait je… J’espérais que tu serais là, qu’on puisse… Discuter… ». Moi qui l'évitais du regard depuis qu'il a ouvert la bouche, sa voix me donnant presque des frissons, je relève brusquement la tête, les sourcils froncés. Discuter ? Il veut discuter ? Pendant un instant, j'ai l'impression d'avoir mal compris ses paroles, mais apparemment, ce n'est pas le cas. Il veut discuter... Mais je ne prends pas vraiment ses paroles en compte et j’enchaîne avec une constatation qui me fait du bien et beaucoup de mal à la fois. Il va bien. Du moins, il a l'air bien. J'ai entendu dire qu'on lui a enlevé un poumon mais il n'a pas l'air d'avoir trop de conséquences physiques de son accident. Ioannis est fidèle à lui même : beau, grand et fier. Il n'a pas besoin de béquilles, n'a pas un membre en moins et n'est pas défiguré. Je souffle longuement, retenant mes larmes de couler, alors que je suis certaine, qu'en comparaison du garçon face à moi, je suis dans un état pitoyable. Le teint pâle, les cheveux ternes, des cernes sous les yeux, pas un poil de maquillage, la mine triste... Oui, même si je n'ai pas eu de dommages physiques, mon moral exerce une forte influence sur mon physique. Ioannis fait un pas vers moi et c'est mon corps tout entier qui se tend. Il s'arrête et je sens la boule dans mon ventre monter encore un peu plus. « Je… Ouais, ouais ca va. Physiquement je me remets bien mais moralement c’est… C’est un peu plus compliqué on va dire… ». Je pince silencieusement les lèvres. Mes bras viennent entourer ma poitrine. J'ai soudainement froid. Je veux rentrer chez moi, me mettre en pyjama et me terrer sous une énorme couverture pour ne plus jamais en sortir. Mais ce n'est pas le cas, je suis dans l'appartement que je compte vendre, l'homme que j'aime face à moi. Je n'ose pas vraiment le regarder. Je ne veux pas qu'il voit combien je suis mal sans lui. Combien son absence me bouffe un peu plus jour après jour. Je ne veux pas qu'il culpabilise. « T'as vécu un gros accident... c'est normal que t'ais du mal à t'en remettre... »... C'est sûr qu'une rupture, à côté, ça ne doit pas peser grand chose. Et puis, comme il l'a si bien écrit noir sur blanc : passer à côté de la mort lui a permis de se rendre compte que nous n'étions pas fait l'un pour l'autre.
Puis, je me décide à lâcher le pourquoi de ma présence ici : la vente de l'appartement... et je me risque à lui lancer un petit regard... ce que je regrette amèrement une seconde plus tard. Ses sourcils sont froncés, sa mine semble contrariée. Il n'est pas d'accord. Je le connais assez pour savoir que ce visage là, tordu de la sorte, signifie un désaccord de sa part... « Tu… Tu peux pas vendre l’appartement Joy… Ecoute je sais que ça doit pas être facile pour toi et je… Je comprends que tu souffres, mais le meilleur moyen pour que je retrouve mes souvenirs c’est que je reprenne ma vie comme elle était avant l’accident. ». Mes yeux s'ouvrent en grand instantanément. Une partie de ses paroles tournant en boucle dans ma tête. le meilleur moyen pour que je retrouve mes souvenirs le meilleur moyen pour que je retrouve mes souvenirs le meilleur moyen pour que je retrouve mes souvenirs. Mon ventre se tord un peu plus, mes sourcils se froncent. Je prends une petite inspiration, prête à m'exprimer, mais Ioannis me coupe brutalement.  « Je veux que tu vienne vivre ici, avec moi, comme avant. Qu’on essaye… Que tu m’aides à retrouver tout ça… Et puis je me pose des tas de questions. Pourquoi t’es jamais venu me voir à l’hôpital, ou après ? Phoebus m’a dit qu’on était heureux avant tout ça. Est-ce qu’on… On c’était disputé ? Ou j’avais quelques choses de mal ? Ou je… j’en sais rien… ». Je sens ma bouche s'ouvrir un peu plus et je ne sais pas vraiment si je dois rire ou pleurer. Il se fout de moi, c'est pas possible. Un instant, je me demande s'il ne fait pas une caméra cachée pour faire marrer ses parents, mais venant de Ioannis, ça serait bien plus qu'étonnant. Il n'est pas aussi sadique que cela. Mon coeur se gonfle d'espoir et ma tête cherche la faille qui me ramènera au fait que Ioannis me fait, bel et bien marchée. « Que je t'aide à retrouver tout ça... », je répète doucement, éberluée par de telles paroles, alors que Ioannis s'approche, un regard suppliant plongé dans le mien. Mes bras tombent de part et d'autre de mon corps et heureusement que je suis adossée au plan de travail derrière moi, sinon, je suis certaine que mes jambes m'auraient déjà lâché. «J’ai besoin de toi pour me rappeler tout ça Joy… Je peux pas te dire si ça sera simple ou non. Parce que quand je te vois mon… Mon corps semble se rappeler de tout, regarde… ». Je suis dans l'incapacité de faire le moindre mouvement ou de dire un mot, tant la confusion est grande dans mon esprit. Je ne comprends pas ses paroles, pourtant, ce n'est pas faute de les écouter. Tout est désordonné, tout est flou... Il attrape alors ma main, qu'il pose sur son torse, au niveau de son coeur, alors que mon corps est traversé d'un électrochoc. Cette chaleur. Elle m'avait tant manqué. « Mon cœur bat super fort à chaque fois qu’on me parle de toi ou que je vois des photos de toi. Je sais que… Que je parais peut être dingue ou j’en sais rien, mais j’ai vraiment besoin que tu m’aides Joy… ». Mon regard est fixé sur ma main, posée sur son torse, par-dessus son t-shirt. Ma main entourée de la sienne, alors que son coeur bat au creux de ma paume. Je suis perdue, complètement paumée et mes doigts viennent agripper avec force son t-shirt, alors que mon bras se tend, mettant une certaine distance entre nous. Je sens alors mes joues se mouiller. Je pleure. Depuis combien de temps ? Je n'en sais strictement rien et ma main libre vient férocement essuyer mes joues mouillées alors que les larmes continuent de ruisseler. Je souffle fortement, tentant de mettre de l'ordre dans ma tête alors que notre soudaine proximité relève de la torture pour moi. « Je... c'est... ». Ma voix est faible, baignée de larmes. Brisée tout comme mon coeur. J'ai la soudaine envie de fuir, partagée entre la rage, la tristesse et la faible lueur d'un espoir nouveau. Mon regard glisse alors de main main crispée sur son vêtement, jusqu'à son visage, qui se fait suppliant. Je renifle et ouvre une nouvelle fois la bouche, cherchant longuement mes mots. « Pourquoi tu fais ça ? ». Ma voix est rauque, comme si je venais de me lever d'un sommeil réparateur. Alors qu'à l'instant, je me sens plus fatiguée et fragile que jamais. Mes doigts se resserrent encore plus, traduisant une certaine douleur. « C'est... c'est toi qui m'a quitté !». Ma voix est entrecoupée par de nombreux sanglots et j'ai réellement du mal à m'exprimer. « J'suis restée des jours entiers à ton chevet... à ignorer si t'allais te réveiller un jour et... et... et... ». Nouvelle rafalle de larmes. Si bien que je lâche toute emprise sur lui et mes deux mains viennent activement essuyer mes joues. « Je... j'comprends rien Ioannis... mais si c'est une blague ou un autre truc dans le genre, c'est vraiment pas drôle ! ».

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B. Ioannis Hartley
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MessageSujet: Re: I need to know everything about us + Joannis I need to know everything about us + Joannis EmptyMar 28 Mai - 4:07


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Pourquoi les choses devaient-elles être si compliqué ? Sérieusement il avait fallu que j’oublie visiblement les quatre meilleures années de ma vie. Mon frère m’avait plus ou moins raconté ce qu’il c’était passé ces dernières années, il m’avait parlé de Joy, du fait qu’elle était tombé amoureuse de moi après que je l’ai ramené d’une soirée où elle était totalement bourré et que je l’avais veillé toute la nuit. Il m’avait raconté comment j’avais été stressé pour notre premier rendez-vous, puis pour ma demande en mariage. Il m’avait aussi dit que je n’avais jamais été aussi heureux que j’étais avec elle. Le pire dans tout ça c’est d’entendre parler de ses propres souvenirs sans arriver à s’en rappeler, c’est comme si on vous raconter la vie de quelqu’un d’autre. Je vous jure que c’est énervant. Mais maintenant que j’étais face à elle je ne savais pas très bien comment m’y prendre. J’avais toujours eu du succès avec les filles c’est vrai, mais cela ne m’avait jamais intéressé, et puis je n’étais pas doué pour ce genre de truc. Je me demandais d’ailleurs comment elle fait pour tomber amoureuse de moi. C’est vrai quoi, après tout elle est vraiment magnifique et je suis sûr qu’elle aurait très bien pu trouver quelqu’un d’autre que moi, mais visiblement elle m’avait choisi. Et à la regarder elle semblait ne pas aller au mieux. Je ne pouvais m’empêcher de me sentir coupable. Si seulement ma mémoire n’avait pas disparu, elle n’aurait pas souffert. Si l’accident n’avait jamais eu lieu je me serais rappelé de tous nos moments passer ensemble. Je voulais retrouver la mémoire, je voulais pouvoir fermer les yeux et me rappelait la douceur que devait surement procurer ses lèvres sur les miennes, ou alors me rappeler son sourire, son rire, la douceur de sa peau lorsque je devais la caresser après que nous ayons fait l’amour. Mais rien, le néant. A la place de ça, mon cerveau était un énorme trou noir, ce qui me frustrés énormément. Je soupirais légèrement et passer ma main sur mon visage avant de lui dire que j’allais bien même si moralement ce n’était pas la grande forme. Après tout j’aurais pu m’en sortir avec pire que ça, genre totalement défiguré ou alors dans un fauteuil roulant, mais je m’en étais tiré plutôt bien. «T'as vécu un gros accident... c'est normal que t'ais du mal à t'en remettre...» En réalite je crois que pourtant ce n’était pas le souvenir de l’accident qui était le plus douloureux. Le plus douloureux dans l’histoire c’est de voir le visage des personnes aux quels tu tien se décomposer quand tu leur dit que tu ne te souviens pas d’eux. Je crois que c’était surement la pire chose pour le moment. Du moins c’est ce que je pensais avant de me retrouver ce jour-là face à Joy. Elle semblait effondrée, triste, et je savais parfaitement que tout ça était entièrement ma faute. Puis elle se mit à me parler de l’appartement, elle voulait le mettre en vente. Je me mis soudain à paniquer. Si elle vendait l’appartement je perdais un des moyens de faire revenir ma mémoire. Non il fallait que je lui explique la situation. Plus j’avance dans mes paroles et plus Joy semble comprendre des choses. J’ignorais ce à quoi elle pensait à ce moment-là, mais elle semblait perturbée. Je m’avançais vers elle, et lui avouais que j’avais besoin d’elle pour me rappeler. Pourquoi semblait-elle si surprise de m’entendre dire ça après tout ? Elle était au courant que je ne me rappelais plus de rien. Lorsque je posai sa main sur mon corps, elle sembla arrêter de respirer pendant quelques secondes. Je fixais son visage qui ne tarda pas à être inonder de larme. Idiot, je suis un idiot qui la fait une fois de plus souffrir. Mon cœur se serra en voyant simplement l’état dans lequel j’étais capable de la mettre. J’avais envie de la prendre dans mes bras, mais j’oubliai rapidement cette idée lorsque sa main se resserra sur mon t-shirt pour garder cette distance entre nous. Elle ne voulait pas que je l’approche plus et cette idée ne fit que serrer un peu plus mon cœur dans ma poitrine. Je voulais lui murmurer à quel point j’étais désolé, à quel point j’aurais voulu que cette accident n’arrive jamais. J’aurais voulu lui que je voulais me rappeler d’elle. « Je... c'est...» Son regard remonta vers mon visage alors que je m’apprêtais à m’excuser une nouvelle fois. Seulement Joy fut plus rapide que moi et pris la parole. « Pourquoi tu fais ça ? » Ca fut à mon tour de ne pas comprendre. Pourquoi me disait-elle ca ? Faire quoi ? Je me sentais perdu et me dit alors que peut être elle ne connaissait pas toute l’histoire. « C'est... c'est toi qui m'a quitté ! » Une nouvelle surprise pour ma part. Je l’avais quitté, jamais je n’avais fait ça étant donné que je ne me rappelais même pas de sa présence dans ma vie il y a à peine quelques jours. C’est vrai que cela pourrait paraitre logique que si je ne me rappelais pas d’elle cela voulait dire que nous n’étions plus ensemble, mais jamais je n’avais émis cette idée. « J’ai jamais....» Mais je n’eut pas le temps de finir ma phrase qu’elle reprit la parole, me coupant et pleurant de plus belle. « J'suis restée des jours entiers à ton chevet... à ignorer si t'allais te réveiller un jour et... et... et... » Un long sanglot s’échappa de sa bouche alors que mes yeux s’humidifier à mon tour. Bordel que je détestais de la voir dans cette état-là. J’aurais donné n’importe quoi pour la voir sourire plutôt que pleurer. C’était ma faute. Je ne pouvais arrêter de penser que si elle était aussi malheureuse c’était entièrement ma faute. Je fermais les yeux quelques secondes. « Je... j'comprends rien Ioannis... mais si c'est une blague ou un autre truc dans le genre, c'est vraiment pas drôle ! » Mes yeux se rouvrir et soudain je me rappelais les paroles que Phoebus m’avait dites quelques jours plutôt alors que je découvrais l’identité de Joy. « Papa et maman la déteste, ils auraient donné n’importe quoi pour que tu la laisse tomber. » Une vague de colère monta en moi alors que je faisais un pas en arrière. « Quel con... » Murmurais-je plus pour moi-même. Joy ne savait pas. Elle ne savait pas que j’étais amnésique, elle ignorait ce que le médecin avait dit et ma mère avait dû en profiter pour essayer de l’effacer de ma vie. Voilà pourquoi ma mère ne m’avait pas dit qu’elle avait récupérer tous mes fringues à l’appartement. Okay respire Ioannis, calme toi… Ce n’est pas le moment de péter un plomb. J’inspirais longuement, fermant les yeux, faisant glisser une main sur mon visage. Je devais expliquer à Joy. De longues minutes passèrent et je me laissais finalement lourdement tomber sur une chaise. « Je… Je suis désolé je pensais que tu savais… Je suis amnésique Joy....» Je relevais la tête vers elle, alors que mon envie de la prendre dans mes bras était encore plus forte, elle semblait si fragile à cette instant. « Quand je me suis réveillé de mon coma, les médecins se sont rendu compte que j’étais… Perdu. Ils ont rapidement découvert que je n’ai aucuns souvenirs des quatre dernières années de ma vie… » Je me mis à fouiller dans la poche intérieur de ma veste et en tira une photo de Joy et moi. Je me levais et lui tendit. « Je suis tombé sur cette photo il y a quelques jours seulement en triant mes affaires. C’est là que Phoebus m’a expliqué que… Qu’on était fiancé. Quand je me suis rendu compte que t’était jamais venu me voir et que… Enfin je me suis dit que j’avais dû faire un truc mal avant l’accident, ou qu’on c’était disputé. Mais maintenant que j’y pense Phoebus m’a dit que mes parents ne t’ont jamais aimé... » Je marquais une pause. « C’est pour ca que j’ai pas entendu parler de toi plus tôt. » J’imaginais que ma mère devait être surement ravie que je ne me rappelais pas de Joy. « Je vais tuer ma mère… Je te jure que si c’est à cause d’elle je vais la tuer… » Je fermais à nouveau les yeux, me prenant la tête dans les mains. Quel idiot j’avais été.
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MessageSujet: Re: I need to know everything about us + Joannis I need to know everything about us + Joannis EmptyMar 28 Mai - 6:41





Joannis

I WANT TO REMEMBER EVERY PART OF US + Je suis perdue, complètement paumée. Tiraillée entre l'envie incroyable de le croire et celle de le détester de me faire une blague d'aussi mauvais goût. Je ne sais pas comment réagir, ni quoi faire et lorsque Ioannis fait un pas en arrière, je sens mon corps se détendre... et également un goût amer envahir le fond de ma gorge. C'est dur de le voir, de l'écouter et de le toucher sans avoir le droit au moindre petit geste en retours... C'est vraiment frustrant et je ne sais pas comment gérer ce trop plein de sentiments qui envahissent mon esprit.  « Quel con... », murmure-t-il alors et je lève les yeux vers lui. Il semble embêté... vraiment. Comme s'il venait de se rendre compte des conséquences de sa venue sur ma personne. Un instant, j'aimerais jubiler de la situation, mais tout de suite, mon amour pour lui reprend le dessus. Parce que même s'il m'a brisé le coeur, même s'il m'a atrocement déçu, il reste Ioannis et les trois merveilleuses années que j'ai passé à ses côtés ne peuvent disparaître de la sorte... Du moins, c'est ce que je croyais, jusqu'au moment où le frisé s'est assis sur une chaise et a ouvert la bouche :  « Je… Je suis désolé je pensais que tu savais… Je suis amnésique Joy.... ». Et bim, prends-toi ça dans la figure Joy. Amnésique. Amnésique. Amnésique. Le mot tournant en boucle dans mon esprit. Amnésique... Il est amnésique et moi, pour le coup, j'en deviens totalement muette. Le regard de Ioannis se lève alors sur moi et je comprends alors. Il ne ment pas. Il dit la vérité. Il a oublié. La lueur qui était dans ses yeux lorsque, jadis, il me regardait, n'y est plus. Il est amnésique et il a oublié. Il m'a oublié. « Quand je me suis réveillé de mon coma, les médecins se sont rendu compte que j’étais… Perdu. Ils ont rapidement découvert que je n’ai aucuns souvenirs des quatre dernières années de ma vie… ». J'ai définitivement cessé de pleurer. Mes joues sont encore humides, mais mes yeux sont secs. Je me contente de l'écouter, toujours adossée au plan de travail de la cuisine, les bras autours de ma poitrine, comme pour me préserver. Il est amnésique et personne n'a cru bon de me tenir au courant... En même temps, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même : après avoir reçu la fameuse lettre mettant en morceau tous mes projets d'avenir aux côtés de Ioannis, j'ai coupé contact avec son entourage. Son frère, même Sloan qui est une très bonne amie à moi. J'ai vraiment pris mes distance, incapable d'entretenir une relation indirecte avec l'homme que j'aimais, en demandant des nouvelles de-ci, de-là... même si l'envie était bien présente.
Ioannis se lève alors et je suis dans l'incapacité de le quitter une seule petite seconde du regard. J'ai du mal à réaliser. Qu'il soit là, qu'il ne se souvienne plus, qu'il y a encore de l'espoir. J'encaisse difficilement et fais mon possible pour ne pas me faire de faux espoirs. Il s'approche alors de moi et me tend une... photo ?  « Je suis tombé sur cette photo il y a quelques jours seulement en triant mes affaires. C’est là que Phoebus m’a expliqué que… Qu’on était fiancé. Quand je me suis rendu compte que t’était jamais venu me voir et que… Enfin je me suis dit que j’avais dû faire un truc mal avant l’accident, ou qu’on c’était disputé. Mais maintenant que j’y pense Phoebus m’a dit que mes parents ne t’ont jamais aimé... ». Il ne se souvient plus de moi. Plus de nous. Il n'a strictement aucune idée de l'intensité avec laquelle on s'est aimé. Il ne sait plus rien. Et le fait qu'il soit là, devant, ne relève que d'une seule et unique chose : le hasard. S'il n'avait pas fouillé dans des cartons, il n'aurait pas trouvé ma photo... Et le fait qu'il cherche à me revoir ne m'étonne qu'à moitié : Ioannis a toujours été un jeune homme curieux, parfois un peu trop, c'est dans sa nature d'aller au bout des choses... Je tends alors, à mon tour, la main, tremblante et m'empare de la petite photographie. La simple vue de l'image me fait légèrement sourire. Un sourire qui me réchauffe le coeur tant les souvenirs me reviennent en mémoire. Cette photo date de l'été dernier, alors que nous étions partis en week-end à Disney Land. Ioannis s'amusait à prendre tout et n'importe quoi en photo avec son nouveau téléphone portable et il avait fini par tourner l'objectif vers moi, alors que j'étais en pleine dégustation de succulentes frites. J'avais alors immédiatement caché mon visage, ne désirant pas être prise en photo, encore moins en train de manger et Ioannis s'était alors installé à côté de moi, tournant cet fois-ci, l'objectif vers nous deux. Une photobisous, comme on aimait le dire. Et effectivement, nous nous étions embrassés, mais Ioannis avait appuyé sur le bouton un peu trop tard, ce qui fait que sur cette photo, je regarde l'objectif, certaine que la photo a déjà été prise et mon frisé a encore ses lèvres sur le coin des miennes. La simple évocation de ce souvenir m'arrache une légère grimace. Je suis partagée entre du bonheur intense et une dose incroyable de nostalgie. Tout se mélange, tout s'embrouille et je déteste cela.  « C’est pour ca que j’ai pas entendu parler de toi plus tôt. ». Je quitte alors des yeux la photographie dans ma main droite et relève le regard sur Ioannis, à quelques pas de moi. Il me fixe, attendant surement le moment où j'ouvrirai la bouche, mais sur le moment, ça me paraît simplement impossible.  « Je vais tuer ma mère… Je te jure que si c’est à cause d’elle je vais la tuer… ». Je le regarde alors fermer les yeux et prendre sa tête dans ses mains, ce geste traduisant facilement tout l'énervement et l'agacement qu'il retient au fond de lui. Moi... je suis trop fragile pour que la colère viennent s'entremêler à tout cela. C'est étrange. J'ai l'impression de n'être qu'une simple spectatrice, incapable de ses mouvements. Il n'a pas écrit cette lettre. Il ne m'a pas quitté. J'ai du mal à réaliser. L’objet de mon si grand malheur n'était que... fictif. Et les auteurs de cette lettre ne devaient être autre que ses parents... ça ne m'étonne qu'à moitié, même si je ne pensais pas qu'ils soient capables d'aller si loin. Un silence prend alors place. Ioannis rageant dans son coin et... moi, tentant de mettre de l'ordre dans mes idées... Jusqu'au moment où je me décide, enfin, à agir. Faisant un pas en avant, je me décolle complètement du plan de travail. Je ne sais pas vraiment quoi faire, mes gestes sont hésitants et je lance un autre petit coup d'oeil à la photographie, toujours dans ma main. « Elle date de l'année dernière... », je prends une grande inspiration. Ayant du mal avec l'idée que désormais, mon quotidien sera celui-ci : une énumération d'évênements passés dont je suis incroyablement nostalgique. « On avait bossé des mois et des mois pour se payer ce week-end, parce qu'on ne voulait rien demander à nos parents... pour une fois. ». Je lui tends la photographie, ma main légèrement tremblante. « On est allés à Disney Land, parce que j'ai toujours rêvé d'y aller et... c'était parfait... ». Je pince mes lèvres une petite seconde, alors de reprendre, la voix un peu plus suppliante. « Tu n'te souviens vraiment plus de rien ? ». Et ça fait mal. Très mal. Il ne se souvient pas. De moi, de nous, de notre vécu. Rien du tout. J'ai l'impression d'être la seule rescapée d'un naufrage, incapable de tourner la page. Et alors, brusquement, sans même me rendre compte de mon geste, je me jette dans ses bras. Mes mains viennent entourer sa nuque et mon nez s'enfouit dans son coup, humant à plein poumon son parfum si familier. Je ferme fortement les yeux, me rendant compte que ce contact m'avait manqué bien plus que je ne le pensais. Puis, brusquement, la réalité me revient en pleine figure et je relâche toute pression, faisant un énorme pas en arrière, embarassée. « Euh... je... euh... j'suis désolée... j'sais pas c'qu'il m'a pris.... ».

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MessageSujet: Re: I need to know everything about us + Joannis I need to know everything about us + Joannis EmptyMar 28 Mai - 11:54


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Personne ne lui avait dit. Joy était ma fiancée et personne ne lui avait dit que j’avais perdu la mémoire. Bordel mais j’avais vraiment des parents complément con et égoïste ou quoi ? Si je n’avais pas eu de frère, je n’aurais sans doute jamais entendu parler de Joy pour le reste de ma vie à moins de me rappeler soudain les années perdues. Je savais que mes parents n’étaient pas les meilleurs du monde, je savais qu’ils avaient une image particulière de la fille qu’ils voulaient que j’épouse, mais jamais je ne les auraient cru capable de ça. Jamais je n’aurais cru qu’ils auraient joué de ma faiblesse pour virer la fille que j’aimais de ma vie. Oui je dis la fille que j’aime simplement parce que je savais que si j’étais tombé amoureuse d’elle une fois alors pourquoi je ne le retomberai pas une deuxième fois ? Après pas sûr qu’elle veuille encore de moi, mais ça c’est une autre histoire. Vous allez surement me trouver bizarre mais je suis sûr, qu’au plus profond de moi, je suis encore raide dingue de cette fille, c’est obligé. Tout simplement parce que quand je suis près d’elle mon cœur bat bien trop fort, je me sens bien, apaisé. Je ne l’avais pas complétement oublié. Les souvenirs étaient peut être envolé, mais mes sentiments, l’effet qu’elle me faisait, tout ça était toujours enfouie en moi. Pourtant le fait que les choses aient pu aller aussi loin me rendait dingue. Comment mes parents avaient pu me faire ça ? Je les savais bornés, têtus et des fois un peu prout prout sur les bords, mais jamais je n’aurais pensé qu’ils puissent me faire ça. La colère qui était monté en moi était inhabituel, très inhabituel. Je n’avais jamais eu pour habitude de m’énerver facilement, les gens m’avaient toujours qualifié et calme et patient, mais depuis l’accident c’était une des autres choses qui avaient changés. La colère montait tellement facilement en moi que des fois même mon propre frère devait venir pour essayer de me calmer. J’étais devenu impulsif et je détesté ça, autant que je détestais cette sensation de ne plus reconnaitre ma propre vie, mes propres amis et surtout ma propre fiancée. Mon visage entre mes mains j’annonçais plus pour moi même que Joy que j’allais tuer ma mère si c’est elle qui était responsable de tout ça. Puis une fois un peu calmé je me lever pour lui montrer la photo qui m’avait fait « découvrir » son existence. Je la laisse attraper la photo dans sa main et un léger sourire apparu sur ses lèvres. Bon dieu qu’elle est belle quand elle sourit… J’aimerais qu’elle reste comme ça pour toujours. Je la regarde se perdre quelques instants dans ses pensées, puis semblant hésiter elle finit par prendre la parole. « Elle date de l'année dernière…» L’entendant se lancer la dedans je me sentis quelque peu rassurer, elle ne me foutait pas à la porte et ne me prenait pas pour un fou. « On avait bossé des mois et des mois pour se payer ce week-end, parce qu'on ne voulait rien demander à nos parents... pour une fois. » Elle marqua une pause tout en me tendant la photo. Ce fut à mon tour de me perdre en la regardant. Nous avions l’air tellement heureux, ELLE avait l’air tellement heureuse, au contraire de maintenant. « On est allés à Disney Land, parce que j'ai toujours rêvé d'y aller et... c'était parfait... » Je relevais la tête vers elle et lui adressais un léger sourire désolé. Ça devait être tellement plus douloureux pour elle que pour moi tout ça. J’aurais vraiment voulu pouvoir faire quelque chose pour qu’elle aille mieux, elle semblait si mal. Je me mordis légèrement la lèvre. « Tu n'te souviens vraiment plus de rien ? » Sa voix paraissait si suppliante que j’en eu un pincement au cœur. « Je… Non… Désolé… » Je baissais la tête, jetant un dernier coup d’œil à la photo avant d’hésiter un moment. Elle avait le droit de savoir ce que je ressentais après tout. « En fait c’est… C’est assez bizarre. Mon corps semble se rappeler tout, les sentiments que j’ai pour toi et… Enfin alors que dans ma tête c’est… Le bordel. Quand je regarde des photos, quand je te vois tu me sembles familière et à la fois… Etrangère. Ces deux sentiments complément opposé et c’est… Ça me met hors de moi des fois. Tu sais cette sensation que tu as d’avoir déjà vécu une situation ou alors de connaitre cette personne mais tu ne sais plus d’où… Je ressens ça pour toutes les personnes que je croise et que je connais depuis moins de quatre ans. C’est… Horrible. Quand on me raconte des souvenirs qui sont censé m’appartenir j’ai l’impression que me raconte la vie de quelqu’un d’autre. » Je marquais une pause et me mit à réfléchir. Devais-je lui dire que j’avais déjà rêvé d’elle avant de tomber sur ses photos ? Après tout c’était ma fiancée non ? Surement la personne la mieux placer pour m’aider, alors autant me lancer. « En fait, je… J’ai rêvé de toi, plusieurs fois avant de tomber sur ses photos. Quand je me réveillais après ces rêves je n’arrivais pas à mettre un prénom sur ce visage. J’en avais parlé à mes parents, pensant qu’ils pourraient m’aider, mais tu imagines la réponse. C’est arrivé plusieurs fois et plus ça arrivait et plus ça me frustrait. Et c’est encore plus frustrant maintenant parce que je ne me rappel rien de nous deux alors que je sens qu’il y a toujours des… Des sentiments ou je ne sais pas trop… C’est énervant… » Je me tus, pensant en avoir trop dis, mais bordel que ça faisait du bien de se lâcher un peu, que quelqu’un sache ce que je ressentais pour une fois. Je fronçais les sourcils perdu dans mes pensées et sans que je m’y attende Joy c’était jeté dans mes bras. Ses bras c’étaient enroulé entourer autour de mon cou et son visage s’y était enfouie. Mon cœur rata un battement alors que mes bras s’enroulaient autour de sa taille pour répondre à cette étreinte. Mais à peine avais-je refermé mes bras autour d’elle, qu’elle se dégageait rapidement comme si elle avait fait une bêtise et qu’elle avait été prise sur le fait. « Euh... je... euh... j'suis désolée... j'sais pas c'qu'il m'a pris.... » Ses joues étaient rougis et je ne pus m’empêcher de la trouver absolument magnifique. Mon regard passa sur ses lèvres que j’avais soudain envie d’embrasser. Bordel mais qu’est ce qui me prenait d’un coup. « C’est rien… » Je lui adressais un petit sourire avant de casser la distance entre nous en me rapprochant d’elle. Mon regard rencontra le sien et je pus y voir à quel point elle m’aimait. C’était déconcertant. Ma main se glissa avec douceur sur sa joue alors que mon pouce se mit à caresser sa peau tendrement. Je ne voulais pas lui faire du mal, je cherchais simplement à réveiller quelque chose, à réveiller mes souvenirs. Sa main se posa sur la mienne et c’est alors que je remarquais la bague qui ornait son doigt. Une bague des plus simples en argent fin. Ma main attrapa la sienne et je fixais quelques secondes la bague avant de reporter mon attention sur son visage. « C’est la bague que… Je t’avais offert pas vrai ? Celle avec laquelle je t’ai demandé en mariage… » Je lui adressais un petit sourire avant de l’attirer contre moi. Cette étreinte me semblait bizarre et pourtant si naturelle. Je posais ma tête sur la sienne et fermait les yeux, hésitait quelques instants puis me mit à murmurer. « Reste vivre avec moi ici… S’il te plait… T’es la seule qui puisse m’aider à retrouver tous ces souvenirs. »
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MessageSujet: Re: I need to know everything about us + Joannis I need to know everything about us + Joannis EmptyJeu 30 Mai - 13:47





Joannis

I WANT TO REMEMBER EVERY PART OF US +  « Tu n'te souviens vraiment plus de rien ? ». Ma voix est teintée d'un espoir nouveau. J'aimerais tellement que son visage se décontracte d'un coup et qu'il me balance qu'il rigolait, qu'il a toujours l'entièreté de sa mémoire. Je n'aurais pas ri à la blague, bien évidemment, mais à cet instant précis, alors que l'idée que le garçon que j'aime plus que ma propre vie ait perdu ses souvenirs des quatre dernières années, viens de s'abattre comme un poids dans mon cœur. Il ne se souviens pas. Ni de moi, ni de ses quatre dernières années. Ni de ses nouveaux amis, de notre vie. Il ne se souvient pas de notre premier rendez-vous sous les étoiles. Il ignore tout de notre premier baiser. De notre première fois. Du contact de sa peau contre la mienne, de la chaleur de ses bras autours de moi. Il ne se souvient pas de nos voyages, de nos dimanches à ne rien faire que s'embrasser dans le canapé et regarder des vieux classiques à la télévision. Il ne se souvient pas de notre quotidien, des petits déjeuners au lit, des réveils en douceur. Il ne se souvient pas de nos soirées avec les amis, des parties de fou rire, des cuites qui se sont terminées en baisers maladroitement haineux. Il ne se souvient pas. De rien. Il est amnésique. A. M. N. E. S. I. Q. U. E.
« L’amnésie est une perte partielle ou totale de la mémoire. », nous déclare notre ami Wikipédia. A croire que je devrais me réjouir de fait que sa perte de mémoire ne soit que partielle et non totale... mais la vérité, c'est qu'à cet instant, je ne pense pas à moi, ou même à nous. Je n'ose imaginer ce qu'il peut bien ressentir au fond de lui. Le vide. Le noir complet sur quatre années écoulées... Ce doit être très frustrant et un instant, j'en viens à penser que ma précédente version des faits étaient véritablement plus bénéfique, pour lui, bien entendu. Mais c'est sans conteste que je donnerai volontiers mon soulagement nouveau quant au fait qu'il ne m'a pas quitté d'une manière aussi horrible, contre quelques souvenirs. Tout. N'importe quoi. Ma propre vie pour qu'il soit heureux, qu'il se retrouve lui-même. Parce que perdre quelqu'un est quelque chose de difficile, mais qu'en est-il de se perdre soi-même ? Parce que c'est bien ce qu'il doit ressentir, non ? Du moins, c'est ce que j'en déduis. Alors que je lui ai conté l'histoire de la photographie qu'il tient désormais dans sa main, j'ai eu l'espoir soudain qu'il se rappelle... mais la vie n'est pas aussi facile. Est-ce le destin qui nous met à l'épreuve ? J'en doute fortement et de toute façon, je ne crois que moyennement au fait qu'il soit possible que notre avenir soit écrit à l'avance. Où en serait le libre arbitre dans ce cas là ? C'est n'importe quoi. « Je… Non… Désolé… ». Il baisse la tête et je le devine plus désolé que meurtri... Désolé par rapport à moi. Parce que je suis une personne beaucoup trop sensible, que je suis dans l'incapacité de masquer mes sentiments, quels qu'ils soient. Que je sois en colère, triste ou même heureuse, je ne peux le contenir en moi, d'où les larmes qui ont coulé, il y a quelques minutes. Ioannis doit me trouver tellement pitoyable, je dois avoir l'air d'un petit chiot dans le besoin, là, à l’affût du moindre signe me montrant qu'il n'a pas complètement oublié notre histoire. Je me déteste de le faire sentir de la sorte, il doit déjà être assez mal par rapport au fait que sa vie ne semble plus lui appartenir complètement, du moins, une partie de son passé... Je baisse alors à mon tour la tête, honteuse de mon comportement et de ses effets sur le garçon face à moi, lorsqu'il se décide à reprendre la parole. « En fait c’est… C’est assez bizarre. Mon corps semble se rappeler tout, les sentiments que j’ai pour toi et… Enfin alors que dans ma tête c’est… Le bordel. Quand je regarde des photos, quand je te vois tu me sembles familière et à la fois… Étrangère. Ces deux sentiments complément opposé et c’est… Ça me met hors de moi des fois. Tu sais cette sensation que tu as d’avoir déjà vécu une situation ou alors de connaitre cette personne mais tu ne sais plus d’où… Je ressens ça pour toutes les personnes que je croise et que je connais depuis moins de quatre ans. C’est… Horrible. Quand on me raconte des souvenirs qui sont censé m’appartenir j’ai l’impression que me raconte la vie de quelqu’un d’autre. ». Je lève immédiatement la tête, fixant mon regard sur Ioannis, incapable de le quitter des yeux... Et effectivement, le garçon face à moi est Ioannis... sans vraiment l'être. Son regard a changé... surtout le regard qu'il porte sur moi. Il ne pétille plus. Il ne m'aime plus, ce qui semble logique étant donné le fait qu'il ne se souvient plus de moi. Mais malgré la logique incroyable de cette situation, elle n'en demeure cependant pour le moins facile à digérer. Je reste alors silencieuse, ne sachant véritablement pas quoi ajouter, alors que Ioannis reprend la parole. Il semble hésiter un instant, puis ouvre enfin la bouche. « En fait, je… J’ai rêvé de toi, plusieurs fois avant de tomber sur ses photos. Quand je me réveillais après ces rêves je n’arrivais pas à mettre un prénom sur ce visage. J’en avais parlé à mes parents, pensant qu’ils pourraient m’aider, mais tu imagines la réponse. C’est arrivé plusieurs fois et plus ça arrivait et plus ça me frustrait. Et c’est encore plus frustrant maintenant parce que je ne me rappel rien de nous deux alors que je sens qu’il y a toujours des… Des sentiments ou je ne sais pas trop… C’est énervant… ». Je reste pendue à ses lèvres, incapable d'émettre un avis sur mon ressenti à ce moment précis. Suis-je heureuse ? Triste ? Soulagée ? Énervée ? J'imagine être stoïque face à lui, le visage sans expression particulière. Je suis véritablement dépassée par les événements et c'est peu de le dire. Si ce matin, en me levant, on m'avait annoncé ce qui allait se passer le soir-même, j'aurais surement ri. Ioannis semble... soulagé, de s'être confié de la sorte. Je peux l'affirmer, puisque le garçon face à moi ne m'est pas tout à fait étranger. Il y a encore une partie du garçon que j'aime, dans ses gestes, ses mimiques... mais une bonne partie appartient à « l'ancien » Ioannis. Celui qui n'est âgé que de quinze ans. Celui qui n'a pas de copine sérieuse et qui ne cherche pas l'amour particulièrement. Celui qui s'amuse avec ses amis et est en plein dans l'âge ingrat de l'adolescence. Quinze ans. C'est si jeune. Et soudainement, je me rends compte qu'il agit d'une façon extrêmement mature pour un garçon de quinze ans. C'est incroyable. Ioannis finit par froncer les sourcils alors que le silence retombe et baisse la tête. Je ne le quitte pas une seule seconde du regard et sans savoir pourquoi, je me sens pousser des ailes et me jette dans ses bras. Nos corps se rencontrent au sein d'une étreinte violente et agressive. Mes bras viennent entourer sa nuque, l'une de mes mains vient même se perdre dans ses boucles. Je suis sur la pointe des pieds, mon nez au creux de son cou, alors que je ferme fortement les yeux, m'imprégnant de son odeur exquise si familière. A cet instant, je sens mon cœur se décharger de tout poids, alors que j'oublie durant de très courtes secondes la situation dans laquelle nous sommes. La peine précédemment ressentie, la frustration nouvellement vécue. Un mélange explosif qui me fait rapidement reprendre pied avec la réalité, alors que les mains de Ioannis touchent tout juste ma chute de rein, par dessus mon t-shirt. Mon souffle se coupe alors et j'ai soudainement très chaud. Je me détache tout aussi brusquement que je l'ai étreignis et fais un grand pas en arrière. Honteuse, les joues rougies par l'embarra je n'ose même pas le regarder. Mais qu'est-ce qu'il m'a pris, bon sang ? Auparavant, mes marques d'affection envers Ioannis étaient quasi constantes quand il était dans les parages. J'ai toujours été ce genre de fille à subir des changements constant d'humeurs. Cela me vient très certainement de mes parents qui ne m'ont jamais véritablement appris à gérer mes émotions. Mais c'est une qualité d'après eux, de laisser libre court à notre vraie nature. Ne pas l'enfermer dans un acheminement typiquement occidentale. Rejeter notre tristesse, notre joie, tout contrôler, tout le temps, ne jamais se laisser aller... Il pouvait arriver que je me lève d'une humeur maussade, que je prenne le petit-déjeuner sous les éclats de rire et que je finisse la journée dans un coin à bouder... mais quoiqu'il en soit, tous les jours, dès que Ioannis passait devant moi, je me devais d'avoir un contact avec lui. Un contact physique, une poignée de main, un baiser, une caresse, un contact visuel ou simplement vocal. N'importe quoi pour qu'il me voit, me sente ou m'écoute. Et désormais tout est différent. Il n'y a plus ces codes silencieux entre nous. Si je lui souris tendrement tout en passant une mèche de cheveux derrière mon oreille droite, il ne comprendra pas que c'est à cet instant que j'ai envie qu'il dépose ses lèvres sur les miennes. Si je ne participe à une conversation qu'en surface, il ne comprendra pas que j'ai un besoin immédiat qu'il me prenne dans ses bras... Tant de petits codes qui se sont mis en place naturellement dans notre couple et qui sont désormais réduit à néant...
« C’est rien… ». Je ferme les yeux, à la simple entente de sa voix, consciente qu'il ne le verra pas, puisque j'ai le visage baissé. Sa voix. Rien que sa voix. Elle me donne des frissons, du bout des pieds jusqu'au haut du crâne. Une simple voix teintée de centaine de nuances. Une voix que j'aimais entendre de jour comme de nuit. Une voix qui était agréable à toute heure de la journée et différait selon l'état dans lequel Ioannis se trouvait. Il y avait la voix du matin, roque et adorable. La voix de la journée, mélodieuse et suave. Et la voix du soir, endormie, fragile et incroyablement douce. Et qu'en est-il dorénavant ? A-t-il perdu ce point là également ? J'espère que non.
Je sens alors Ioannis bouger et je me risque à relever timidement le regard. Il avance d'un pas, mon regard accroche le sien pour ne plus pouvoir s'en détacher. Ioannis est devant moi. C'est lui, sans être véritablement lui. La situation est compliquée et les détails sont subtils, mais incroyablement importants. Sa main vient alors se poser sur ma joue et je sens mon estomac se tordre agréablement. Un contact, un simple contact qui me met dans tous mes états. Cependant, je peux lire dans son regard que ce geste n'est pas forcément affectueux. Il se teste. Il se cherche. Tente d'éveiller ses souvenirs, en jouant avec la seule chose qui semble réagir positivement à ce passé qu'il a perdu : son corps. Mais je comprends aisément que cela ne donne rien... il suffit de voir sa mine concernée et ses sourcils froncés. Je pose alors ma main sur la sienne, et... son regard s'accroche à une bague... ma bague. Il se saisi alors de ma main et l'expose devant son regard.  « C’est la bague que… Je t’avais offert pas vrai ? Celle avec laquelle je t’ai demandé en mariage… ». Mes yeux quittent la bague pour se plonger dans ceux de Ioannis. Je me contente alors d'un hochement de tête délicat, signe qu'il a visé juste. Puis, je me décide à lui répondre convenablement. « Quand ta mère est passée, elle m'a demandé de la lui rendre également... mais je l'avais discrètement retirée, lui faisant croire que je l'avais laissé chez moi... enfin, chez mes parents... ». Je sens mes joues prendre feu, honteuse d'avouer avoir menti... à sa propre mère en plus... Qui m'a cru alors qu'il est de notoriété publique que je suis très mauvaise menteuse. Je finis par reposer mon regard sur cette bague, dont j'ai été dans l'incapacité de renoncer et retirer de mon doigt. « je... c'est qu'une bague finalement... un simple objet... mais... je sais pas, elle représente tellement... Elle pouvait prendre tes vêtements, ta guitare, tes affaires... mais pas ça... Tout mais pas ça. ». Parce que cette bague représente bien plus qu'un simple objet qui vaut une petite fortune. C'est l'idée d'une vie à deux. L'idée d'une idylle qui perdure à travers le temps. L'idée d'un amour passionnel. Et sa mère n'est pas en mesure de comprendre cela. Impossible donc que je renonce à cela et que je me soumette et la lui donne. Ioannis finit par m'adresser un sourire, alors qu'il tire doucement sur ma main et m'offre une étreinte. Beaucoup plus douce que celle que nous avons échangé précédemment et beaucoup plus réfléchie. Je ferme une fois de plus les yeux, alors que ma tête repose contre l'une de ses pectoraux et que mes bras entourent sa taille. Cela se fait naturellement et je cesse de penser dès lors que mon corps se retrouve collé au sien. Il est là, c'est tout ce qui compte. « Reste vivre avec moi ici… S’il te plait… T’es la seule qui puisse m’aider à retrouver tous ces souvenirs. ». Je reste collée à lui de longues secondes, évaluant inlassablement son propos dans ma tête. Il veut que je reste, que je lui réapprenne notre quotidien. Faire des tâches qu'il avait l'habitude de faire tous les jours pourraient éveiller sa mémoire... Je perçois sa demande comme un appel à l'aide et... j'ai d'avantage l'impression d'être traitée comme un moyen de parvenir à un but, plutôt qu'une personne avec laquelle on a véritablement envie de partager un quotidien... Mais est-ce possible de lui en vouloir ? Il ne se souvient pas de moi, après tout. Il ne me connait pas. Il se montre extrêmement doux et tactile depuis que nous nous sommes retrouvés, mais il ne faut pas oublier que pour lui, dans son esprit, je suis une étrangère. Les rêves et réactions physique n'y changeant rien du tout. Je souffle alors, après de très longues minutes à ressasser sa demande dans mon esprit et finis par me détacher de lui, ne faisant qu'un demi pas en arrière, ce qui me vaut de m'éloigner que très légèrement de Ioannis et remonte la tête, plongeant mon regard dans le sien. Je cherche au plus profond de son regard, mais non, cette étincelle n'y est plus. Je passe une main sur sa joue, la dessinant du bout des doigts, sans véritablement oser le toucher et finis par hocher la tête. « D'accord... je reste ici. On va vivre comme avant... j'vais t'aider... tu vas retrouver la mémoire... », dis-je plus pour me persuader moi, que lui.

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MessageSujet: Re: I need to know everything about us + Joannis I need to know everything about us + Joannis EmptyDim 2 Juin - 10:48


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Culpabilité - Etat d'une personne qui est coupable ou reconnue comme tel. Voilà exactement le sentiment qui me préoccupé en ce moment. Je savais bien que l’accident, ma perte de mémoire, tous ca, rien n’était de ma faute, mais je ne pouvais pas m’empêché de me sentir coupable pour ce que je faisais vivre à Joy. Elle souffrait, par ma faute et je me connaissais assez pour savoir que je ne me le pardonnerai pas facilement, même si je ne me souvenais pas d’elle. Je savais qu’elle avait été importante pour moi, plus important que n’importe qui et c’est pour cette raison que je ne pouvais m’empêcher de me sentir coupable. Soudain je me rendis compte que j’étais pris d’un énorme mal de tête. Cela arrivé souvent depuis l’accident et je détestais ca. C’était signe que je pensais trop la plus part du temps. Je me demandais comment c’était possible d’oublier quatre années aussi importantes de sa vie, pendant un instant je me dis même que j’aurais préféré dans une chaise roulante, mais avec mes souvenirs toujours présents plutôt que ça. Depuis mon réveil de l’accident je ne savais plus vraiment à qui je pouvais faire confiance, à qui je pouvais demander des services, ou même simplement demander de m’écouter. Bien sûr j’avais Phoebus, surement la personne en qui je me retrouvais le plus ces derniers temps, et celui qui m’aidait le plus à surmonter tout ce qui arrivait, malgré le fait qu’il se sente lui aussi coupable. Il m’avait récemment appris que c’est lui qui était au volant de la voiture le jour de notre accident, mais il s’en était sorti indemne, seulement quelques petites égratignures. Puis j’avais voulu faire confiance à mes parents, grave erreurs quand on se rend compte qu’au final ils ont essayé de virer de ma vie la raison pour laquelle j’avais quitté la maison. Il avait profité de ma « condition » pour virer Joy de ma vie comme un simple parasite, sans penser à ce qui se passerait si je l’apprenais. Et le pire c’est qu’ils n’avaient même pas pris la peine de dire à Joy que j’étais amnésique. Il l’avait tout bonnement viré de ma vie, sans lui donner aucune nouvelle. Connaissant ma mère elle n’avait pas dû être d’un grand tact, mon père était un peu plus… Diplomatique dirons-nous. A cet instant précis j’en voulais beaucoup à mes parents, autant que je m’en voulais surement à moi-même d’ailleurs. Le fait de me retrouver face à Joy ne mettait pas forcément très à l’aise, mais je savais qu’elle devait surement souffrir plus que moi dans cette histoire. Et puis…. Je lui devais bien quelques explications quelques parts non ? Ma main c’était finalement glisser sur sa joue et je laissais mon regard parcourir son visage ainsi que ses yeux, j’essayais de me raccrocher aux moindres petits détails qui pourraient me rappeler quelque chose mais rien. Absolument rien ne me revint en mémoire. Je soufflais discrètement avant que mon regard ne tombe sur une bague qui ornait son doigt. Sans vraiment réfléchir je lui demandais si c’était la bague que je lui avais offerte pour nos fiançailles et elle hocha simplement la tête avec un petit sourire. « Quand ta mère est passée, elle m'a demandé de la lui rendre également... mais je l'avais discrètement retirée, lui faisant croire que je l'avais laissé chez moi... enfin, chez mes parents... » Ses joues se teintent doucement de rouge et je ne peux pas m’empêcher de la trouver encore plus belle. « je... c'est qu'une bague finalement... un simple objet... mais... je sais pas, elle représente tellement... Elle pouvait prendre tes vêtements, ta guitare, tes affaires... mais pas ça... Tout mais pas ça. » Je lui adressais un léger sourire avant de finir par l’attirer contre moi après un moment d’hésitation. Ses bras s’enroulèrent autour de ma taille et posant ma tête sur la sienne, je fermais les yeux. Mon cœur battait un peu trop fort dans ma poitrine et une de mes mains se mit à jouer avec une de ces mèches de cheveux. Son parfum remonta jusqu’à moi et mon ventre se tordit légèrement. Familier mais pourtant si étranger. Sa présence semblait quelque peu éloigner tout ce qui tournait sans cesse en moi. Elle m’apaisait et c’était vraiment une sensation bizarre. J’hésitais quelques secondes avant de finalement lui demander de rester vivre avec moi. J’avais vraiment besoin d’elle. « D'accord... je reste ici. On va vivre comme avant... j'vais t'aider... tu vas retrouver la mémoire.... » Pendant quelques instants je m’étais attendu à ce qu’elle me dise non, à ce qu’elle me dise qu’elle préférait essayer de m’oublier et que je devais reconstruire ma vie de mon côté. Mais elle avait acceptait et c’était comme si on m’enlever un poids de mes épaules. « C’est vrai ? Tu veux bien ? » Un sourire radieux illuminer mon visage. Elle venait de me donner une chance de retrouver mes souvenirs… NOS souvenirs. « Merci Joy… » Quelques secondes et mon ventres mit à grogner. Je n’avais rien avalé depuis plus de 24 heures, trop préoccupé que mon ventre finit par manifester. Sentant mes joues chauffé légèrement je laissais échapper un rire gêner. « Désolé… J’ai pas beaucoup manger aujourd’hui. » Je passais ma main dans ma nuque avant de relever la tête vers elle. Est-ce que cela serait déplacé si je l’invité à diner ? « Tu… Enfin ça te dirait d’allé manger un truc ? Ou alors je peux cuisine quelque chose, je me débrouille bien et ça me permettrait de me…. Réhabituer au lieu. » Je restais quelques secondes silencieux avant de me rendre compte que tout ca était peut être vraiment déplacé. « Désolé c’est peut-être pas une bonne idée… Tu dois avoir des choses à faire et je… Enfin désolé… » Je passais une nouvelle fois ma main dans ma nuque. J’aurais voulu qu’elle me parle de nous, qu’elle reste là avec moi, mais elle avait surement prévu des choses. Elle avait une vie après tout.
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