certaines personnes penseront que l'amitié fraternelle n'existe pas, que nous deux c'est plus que ça, mais faut pas les écouter parfois.« ioannis ioannis ioannis ioannis ioannis ioannis » « mais quoi ? » « rien. » « ... » « je t'aime pas. » « ... » « T'AS CRUUUUUU ! » je rigole et lui tire la langue. le mec bouclé là, j'le connais depuis qu'j'ai.. j'sais pas en fait j'me rappelle pas du jour de notre rencontre, j'en ai rien à foutre. j'aime juste passer du temps avec lui, parce qu'il est cool et qu'il a des yeux de poisson, comme son frère. « t'aimes les cookies ? » j'hausse les sourcils. genre, j'aime pas les cookies. il est con sérieux. j'aime tout c'qui est mangeable et qui n'est pas vert. « j'crois que j'en ai. » « azy cey la fête passe les mooiii. » j'le regarde, il me regarde, j'lui fait mes yeux de cocker, mais ça marche pas. d'habitude ça marche. j'suis vexée. « alleeeeeeeez.. » j'me colle à lui, j'le regarde dans les yeux, et j'commence à pleurer. parce que ouais, j'sais pleurer sur commande. « sloan.. t'es une grosse morfale. » gros fou rire. ioan', je t'aime. ce mec c'est l'homme de ma vie. quand j'le regarde, j'ai juste envie de sourire. y'a que lui qui sait me calmer quand ça va pas, y'a que lui, tout l'temps. y'a que lui qui compte. je crois même que je l'aime plus que ma soeur. en fait j'en suis sûre. je l'aime plus que ma propre vie. j'suis pas amoureuse, loin de là. j'ai jamais été amoureuse de lui. parce qu'en fait ioannis c'est un peu une partie de moi, on se complète. et cette relation, j'veux pas la perdre. et j'veux pas le perdre lui. et j'me rappellerais toujours de ce jour où ma mère m'a regardé bizarrement quand j'suis descendu en souriant, en disant que j'allais voir les hartley. « bah, ça va pas ? oh, on a encore embêter hayley, c'est pour ça ? aller, s'il te plaît, j'ai trop envie de le voir. » « non sloan c'est.. » j'ai froncé les sourcils. et j'ai commencé à flipper. « quoi ? » j'avais prononcé ce mot froidement, j'avais trop peur. j'm'imagine toujours le pire. « j'suis désolée de te dire ça comme ça, mais ils ont voulu me prévenir tout de suite parce qu'on les connaît vraiment bien.. » « MAMAN ! » j'avais envie de frapper. elle le fait exprès, elle le fait exprès. « il a eu un accident avec phoebus, il est dans le coma. » et sa phrase m'a détruite, littéralement. j'ai suffoqué, j'ai tremblé, j'ai paniqué, et j'suis partie dehors pour prendre l'air, et frapper le mur. et j'ai frappé tellement fort que j'me suis cassé le majeur et l'index ce jour là. ioannis. ioannis. ma mère n'est même pas venue. j'suis restée dehors, j'me suis assise, et j'ai pleuré toute les larmes de mon corps. et j'suis allée à pieds jusqu'à l'hôpital. arrivée là-bas, j'en pouvais plus. mais j'ai tout fait pour le voir. j'avais pas le droit. et j'ai dormi à l'hôpital, dans l'entrée, j'ai attendu, parce que je voulais le voir. et quand j'l'ai vu, quand j'ai vu qu'il était en vie putain.. ça m'a rassurée. mais j'ai jamais été aussi mal, jamais. dès que je pouvais, j'venais le voir. et le jour où il s'est réveillé, j'étais la fille la plus heureuse du monde. putain. putain de merde.

tu m'as donné les clefs de ton coeur, mais j'ai fermé la porte en les oubliant à l'intérieur. c'est horrible, trop horrible. j'ai jamais été amoureuse, j'ai jamais éprouvé le besoin d'être avec quelqu'un. mais quand j'l'ai vu, putain quand j'l'ai vu avec cette fille, j'étais jalouse. je ne lui avais pourtant jamais parlé.. et en plus il avait deux ans d'plus que moi, et j'étais rien pour lui, il savait même pas que j'existais. et puis une année entière s'est écoulée avant que j'le vois pour la première fois sans elle. il était à nouveau célibataire, il était libre. et puis un pote à lui est tombé amoureux de moi, et c'est lui qui m'la dit, il m'a parlé, pour la première fois. c'est lui qui est venu. mais c'était pas lui qui était amoureux de moi. et j'aurais voulu, c'était pas juste. j'l'ai regardé, dans les yeux, puis j'lui ai demandé pardon, et il a rigolé. « pourquoi tu t'excuses ? » « j'suis pas amoureuse de.. lui. » il m'a demandé de qui j'étais amoureuse, et tant mieux car j'sais pas si j'aurais eu le courage de lui avouer que j'craquais pour lui. et puis j'ai fini par tout dire aux filles, à joy, à jill, et à ivy. puis j'l'ai dit à ioannis. et j'leur ai dit à tous la même chose. « tu sais, c'est ce coup de foudre. quand tu l'vois, ton coeur bat à cent à l'heure, t'as des papillons dans l'ventre, tu rougis, tu sais plus quoi penser.. et quand il te sourit, tu t'sens invincible. et t'es heureuse pour le reste de la journée alors que tu connais pas vraiment le mec. je déteste ça, c'est trop niais, ça dégouline d'amour, c'est dégueulasse. bah voilà, c'est c'que je ressens. » oh mon dieu.. lui, noah. et puis un jour, j'sais pas c'qu'il m'a prit, j'suis allée le voir, et j'lui ai parlé. « salut. » il m'a regardé en souriant, et, j'ai failli mourir. « t'es rouge. » « faux. nan. j'suis pas rouge. c'est pas vrai. menteur. » il a rigolé, j'étais trop mal à l'aise. « hey, t'inquiètes c'est trop chou. » « ouais euh, j'crois.. qu'on m'attends. » « faux. menteuse. » on s'est regardé, et j'l'ai embrassé. « pardon. excuses moi. j'suis.. putain. fait chier. la vie est une pute. à plus, ou nan.. adieu. putain. » j'me suis retournée et j'allais me casser quand il m'a prit par le bras, m'a retourné, et m'a embrassé. et j'ai rompu le baiser. « putain, y'a pas plus niais là. » il a sourit, j'l'ai senti, il a sourit sur mes lèvres. on s'est reparlé, parfois. et peu à peu, on a oublié ce baiser, et on est devenu amis. mais j'étais amoureuse. ouais putain, je l'aime. et il me rend folle quand il me prend en sac à patate, quand il me chatouille pour me faire crier, quand il hurle mon nom bien fort pour que tout les regards se tournent vers nous deux.. mais on es pas en couple. et j'ai peur.