La musique battait à son plein, me défonçant les tympans et mon mal de crane de ce matin était revenu au grand galop. Il était près de deux heures du matin et mes potes avaient déjà trouvé une fille depuis un bon moment. Je m’étais donc retrouvé seul assis sur un canapé. Je sentais un regard sur moi et détournais la tête pour tomber sur Brit, capitaine des cheerleaders et surement la fille la plus relou que je connaissais. Le truc c’est qu’au lycée beaucoup de filles me tournaient autour. Ce n’est pas pour me venter que je disais ça, mais franchement je vous jure que pour moi c’est vraiment pénible des fois. Elles sont là, à vous regarder en gloussant. A vrai dire je n’ai jamais eu de petite amie. Ouais je sais, ça crains j’avais presque 16 ans et je n’avais jamais eu de petite amie, mais il faut croire que je ne vois pas les choses comme ça. Cela faisait des années que j’avais des « vues » sur une fille. Joy, elle s’appelait Joy Hills-Everdeen et si je le savais c’était uniquement grâce à mon frère qui était dans sa classe depuis déjà plusieurs années. Seulement j’avais beau essayer de lui parler, de me rapprocher d’elle, rien ne fait. J’étais littéralement invisible à ses yeux. Je soupirais avant de porter mon verre à mes lèvres et de le finir cul sec. Je n’étais pas vraiment du genre à boire, surtout pas à me bourrer, mais je crois que ce soit ça me ferait du bien. J’étais prêt à me lever mais mon regard fut attirer par des éclats de rire pas loin de moi. Je tournais la tête et découvrais le sujet de mes pensées. Elle était littéralement coller à un mec, qui lui ne se gênait visiblement pas pour lui mettre la main sur le cul. Si j’avais été ne serait-ce que son ami, je crois que j’aurais péter un putain de scandale. Sauf que je n’étais ni son ami, encore moins son petit ami et… En fait je n’étais rien pour elle. Elle ne connaissait même pas mon existence. Je détournais la tête, envoyant un SMS à Phoebus avant de remettre mon portable dans ma poche. A peine avais-je relevé la tête qu’un corps s’affala sur le canapé à côté de moi. Je la rattrapais de justesse alors qu’elle manquait de s’étaler par terre. Elle éclata de rire et je la regardais en fronçant les sourcils alors que mon cœur battait comme un taré dans ma poitrine. « Est ce que ca va Joy ? » Sans que je m’y attende, ses mains s’enroulèrent autour de mon cou, ses jambes se calèrent sur mes cuisses et elle manqua de tomber une nouvelle en éclatant de rire. Okay… Elle me connait pas mais là elle est genre coller à moi et… Oh bordel okay respire… « Ca vaaaaaaaaaa ! » Je vous jure que si elle n’était pas totalement défoncée j’aurais vraiment trouvé ça… Flippant. Enfin en fait c’était même flippant quand elle était péter. Je ne savais pas quoi faire et je devais avoir l’air d’un vrai con avec mes mains qui n’osait pas la toucher. « T’es complètement péter… Je crois que tu devrais ralentir un peu. » A peine quelques secondes et son visage se trouvait à quelques centimètres du mien. Bordel je crois que mon cœur va lâcher. De l’air, il me faut de l’air… Je tentais de respirer calmement mais j’en étais totalement incapable, mon cœur battait à rythme de dingue, irrégulièrement et j’avais vraiment très très chaud. Faut qu’elle arrête de sourire comme ca parce que je vous jure que j’avais envie de lui sauter dessus. « Je… Tu… Enfin je… » Je fermais la bouche, me sentant vraiment con. « Faites qu’elle ne se rappel de rien demain… Pitié… » Ce fut son tour d’ouvrir la bouche, mais ce fut aussi le moment ou DJ décida de changer de chanson. « J’ADOOOOOOORE CETTE CHANSOOOOON ! » Elle se leva d’un bond, attrapa mes mains et sans me demander mon avis elle m’attira sur la piste de danse. Je détestais danser, bordel je détestais danser, mais elle était là face à moi et… Okay zen… Je soufflais un coup avant d’attraper le bras de Joy. « Tu devrais retourner t’asseoir, tu tiens pas debout. » Je la tirais par le bras pour la faire s’asseoir et elle tira à son tour sur mon bras pour que je m’asseye à côté d’elle. Elle posa sa tête sur mon épaule. Sa main atterrît dans mes cheveux. « Ils sont beaux tes cheveuuuuux ! » Bordel mais c’est quoi mon soucis ? La fille qui me plait depuis super longtemps et là, à côté de moi et moi je ne fais rien. En même temps elle est péter, j’ai pas le droit d’en profiter. Je tournais la tête vers elle, mais je me rendais compte qu’elle c’était endormi. J’avais rien répond trente seconde et elle c’était endormi… J’hésitais un moment avant de me lever. Je la pris dans mes bras et l’amenais à la voiture. Je n’allais pas la laissé la après tout.

Je venais de passer une nuit absolument affreuse. Après avoir ramené Joy chez elle, complètement défoncé et endormi, je n’avais pas pu me résoudre à partir. Je l’avais veillé tout la nuit, comme le pauvre mec désespérant amoureux que je suis. Sa mère, qui me connaissait pour m’avoir croisé plusieurs fois durant mes activités à l’orphelinat, mais proposer de rester. Elle devait surement être moins aveugle que sa fille. Je m’étais posé dans la chaise dans sa chambre, la regardant de bonne heures avant de finalement m’endormir aux alentours de sept heures du matin pour me réveiller à peine trois heures plus tard. Joy commençait à bouger et je me décidais à aller lui chercher de l’aspirine ainsi qu’un grand verre d’eau. Je saluais sa mère au passage avant de remonter. Je la laissais réveiller et je dois avouer que le grognement qu’elle lâcha me fit sourire. Je me levais et m’assis sur son lit prêt d’elle. « Hey… Bien dormi ? » « mfrkjenzrnfk… » Je ne pus m’empêcher de rire légèrement alors qu’elle écrasait l’oreiller contre son visage. Je m’apprêtais à reprendre la parole mais elle se leva soudain d’un bond, et commença à me taper avec un coussin, super fort en plus ! « OH VIOLEUR ! » Je reculais, toujours la bouteille d’eau et l’aspirine à la main. « Eh eh mais doucement ! Ca va pas ou quoi ? » Elle s’arrêta et l’oreiller tomba lourdement sur le lit. « Ca va ? » Euh… Je rêve ou elle venait de me parler sans être défoncé ? « Ouais, ouais. Ca va. T’es agressive au réveil dis donc… » Elle se laissa retomber lourdement sur le matelas. Je crois que je ne comprendrais vraiment jamais rien à cette meuf sérieux… « IL FAIT SOLEIL ! » Euh… Okay… Je tentais de m’approcher à nouveau et lui tendit la bouteille d’eau et l’aspirine. « Tiens, pour ta tête. Je suppose que ça doit être douloureux la haut. » Je la laissais prendre le tout en la regardant toujours. Elle me remercia et me sauta dans les bras. Je n’avais cependant pas eu le temps de réagir qu’elle faisait déjà plusieurs pas en arrière en portant une main à son front. « Aiiiiiie ! » « Je crois que tu devrais te rallonger. » Elle fit une moue, qui me fit fondre au passage, avant de me regarder dans les yeux. « Me laiiiiisse paaaaaaaaas ! » « Euh je… Enfin je veux pas t’empêcher de te reposer tu sais et puis je… » « Steuuuuplééééééééééé » Elle m’attrapa le poignet et afficha une nouvelle moue. Bordel elle sait y faire quand elle s’y met. « Okay… » Je me posais à nouveau sur la chaise de son bureau, me passant la main dans les cheveux mal à l’aise. Un sourire et je la vis se glisser un peu plus dans son lit. Je crois vraiment que cette fille pourrait me rendre fou, genre vraiment fou. « T’as une tête à t’appeler Jean… Tu t’appel Jean. » Je la regardais surpris avant de me rappelais qu’elle ne me connaissait pas, elle ne m’avait jamais calculé jusqu’à aujourd’hui. « Euh non… Non moi c’est Ioannis. Je… Mon frère Phoebus est dans ta classe. » « HAAAAAAAAAAN MAIS T’ES LE FRERE DE PHOEBUS ! » Je passais nerveusement la main dans ma nuque. « Ouais, ouais c’est mon frère jumeau, je pensais que ca se voyait. » Je me sentais vraiment mal à l’aise alors qu’elle semblait le plus naturel du monde. Elle se laissa tomber une nouvelle sur son lit sans me lâcher du regard. Je vous jure que si j’étais du genre à rougir, j’aurais rougi depuis longtemps. « C’est toi qui m’a ramené ? » « Oui et j’ai voulu rester pour voir si… Enfin si t’allais bien au réveil, mais on dirait que tu pête la forme. » « Naaaaaan j’ai mal à la tête ! » Elle enfonçait un peu plus sa tête dans l’oreiller. « Je devrais vraiment te laisser dormir tu sais. Et puis… On se reverra au lycée non ? » Une nouvelle moue. « D’accord et merciii » « De rien ma belle. On se revoit au lycée alors ? » Je m’apprêtais à me lever, mais elle me retint par le bras et déposa un baiser sur ma joue puis me relâcha. Je lui adressais un sourire avant de quitter sa chambre.

Ca faisait deux heures que j’avais cette putain de boules au ventre et j’avais beau imaginé que tout se passerait parfaitement bien je n’arrivais pas à me détendre. Je n’avais rien pu avaler depuis la veille au soir et j’espérais ne rien avoir oublié. Il était presque l’heure et j’enfilais alors la chemise prévu pour la soirée qui était prévu ce soir. Vous vous demandez surement ce qu’il se passait pour que je sois aussi nerveux ? Eh bien j’avais mon premier rendez-vous avec Joy ce soir-là. Depuis la fameuse soirée ou je l’avais ramené complètement défoncé nous avions gardé contact. On se croisait au lycée, on se saluait, on échangeait même des fois quelques mots, en réalité je dirais même que nous étions devenus des amis plutôt proche. Puis un jour j’avais pris mon courage à deux mains pour lui demander si elle accepterait de dîner avec moi. Elle avait accepté et je peux vous dire que dans ma tête ça avait été le feu d’artifice, et encore l’expression et faible. Je finissais de boutonner ma chemise avant d’attraper les clés de ma voiture et de filer chez elle. J’avais tout prévu et j’espérais vraiment qu’elle serait surprise et que cela lui plairait. Je sortais de la voiture, arrangeait une dernière fois ma chemise avant de frapper à sa porte. Elle apparut, habillé d’une jupe longue et d’un t-shirt, laissant apparaître légèrement son ventre. Elle était… Magnifique c’était bien le mot oui. « Hey salut tu… T’es prête ? » Un sourire, que je lui rendais, alors qu’elle finissait d’enfiler une boucle d’oreille. Elle claqua la porte de chez elle. . « Ouep. » Je mis les mains dans mes poches et me mit à marcher avec elle. . « Ouhouuuu t’es sexy dans ce costume. » « C’est qu’une chemise tu sais. Et puis je dois dire que tu es… Magnifique. » Je lui adressais un large sourire. Elle se mit à tourner sur elle-même et je ne privais pas de la regarder faire. « Aaaaah, tu trouves ? » « Oui je trouve. Par contre… Il va falloir marcher un peu pour aller là où on va. Ça te dérange pas ? » Un sourire qui voulait dire non et nous continuions de marcher en silence vers les champs de la ville. Perdu dans mes pensées je n’avais pas remarquer le ralentissement de CJoy avant qu’elle ne me saute sur les dos. Par pur réflexe, surement parce que Sloan me faisaient toujours la même chose, mes bras attrapèrent ses jambes. « Ca va ? T’es bien la haut ? » « Vi vi, t’es confortable. » Je levais les yeux au ciel et continuais de marcher tout en discutant avec elle. La pression que j’avais ressentie semblait un peu tomber et je me sentais bien. Au bout d’une dizaine de minutes je la fis descendre de mon dos. « Maintenant je vais te mettre se bandeau sur tes yeux. On est plus très loin. » Une moue s’empara de son visage. Rhaaa je hais quand elle fait ca. « Tu me promet de pas me faire tomber alors hein ? » « Bien sur promis. » Je lui nouais le bandeau autour des yeux et la guidais vers l’endroit où tout était installé. « Okay c’est bon. On est arrivé. » Je lui retirais le bandeau. Devant nous se trouvait ma vieille camionnette. La remorque arrière était tapissée de coussin. Une guirlande faisait tout le tour de la remorque et même une couette était prête si jamais la soirée se rafraîchissait un peu trop. J’avais tout prévu. Elle resta silencieuse, et soudain j’eu peur de sa réaction. Et si elle n’aimait p… « IIIIIIIIIIIIIIIIIH ! » Elle se mit à sautiller sur place, me faisant rire, cette fille avait une pèche que j’adorais. Elle tapait dans ses bras avant de me sauter dans les bras. On aurait dit une petite fille à la veille de Noël. Je la serrais contre moi, et lui adressais un sourire. « OMG C’EST TROP TROP TROOOOOP BEAU ! » « C’est vrai ? Ça te plait vraiment ? Je me suis dit que ça serait plus original qu’un restaurant. » Elle se détacha de moi et sembla se calmer un peu. Ses yeux brillaient et je me dis que ca devait vraiment lui plaire. « Oui c’est parfait, parfaitement parfait… » Je lui adressais un nouveau sourire avant de prendre sa main et de l’aidait à monter dans la remorque de la camionnette. « C’est pas tout, j’ai prévu un super pic nic et… » Je sortis mon iPod et deux écouteurs. « De la musique pour après, quand on verra les étoiles. » Je la regardais sourire avant d’attraper le panier à l’avant de la camionnette. « Prend ce que tu veux. » Il lui donna un écouteur et mis l’autre dans son oreille avant de lancer la musique. Je la laissé fouiller dans le panier, sortant une bouteille de coca. « HAAAAAAAAAN DU CHOCOLAT ! » Je lui lançais un regard. « Heureusement qu’on est au milieu des champs, sinon tu aurais alerté tous les voisins depuis longtemps. » Je ris légèrement et attrapais un paquet de fraises tagada. Elle se mit à rire et à me regarder bizarrement. « Désolé… » Je la regardais à mon tour avant d’hausser les épaules. « Qu’est ce qui a ? Pourquoi tu ris ? » Elle pouffa encore, on aurait dit une gamine de cinq ans. « C’toi qui me fait rire. T’es troooop mignon. » « Je suis mignon ?! Mais j’ai rien fait du tout. » Je me laissais tomber à côté d’elle et me mit à manger une fraises tagada. Elle finit par tourner la tête vers les étoiles et je fis de même. C’était magnifique et la musique calme qui passait dans les écouteurs étaient parfaite. « T’es encore plus beau que les étoiles… » Mon cœur s’emballa et je tournais la tête vers elle, surpris. « Je… Quoi ? » Elle se redressa sur les coudes, tournant son regard vers moi. Ce moment était parfait, cette soirée était encore plus parfait que je l’avais imaginé. « Tu me donnes une fraises ? » « Hmm… Ca depend. J’ai quoi en échange ? » « Je sais pas, tu veux quoi ? » Elle afficha un petit sourire en coin. « Hmm… J’en sais rien à vrai dire tout est… Parfait… » Elle se rallongea mais cette fois ci mon regard ne la quittait pas. Elle ferma les yeux. Elle pouvait être maquiller ou non, bien habillé ou non, je la trouvais tout simplement magnifique. Je posais le paquet de fraises tagada et reposais le bras le long de mon corps. Ma main effleura celle de Joy. Mon doigt glissa doucement contre le sien. « OH UNE ETOILE FILANTE !! » Je m’apprêtais à glisser mon doigt avec le sien lorsqu'elle se redressa pour s’asseoir en tailleur à côté de moi. J’aurais soupiré si seulement elle n’avait pas repris la parole. « Fais un vœu !! » Je fermais les yeux et fis un vœu. Je pensais que tout le monde aurait pu deviner le vœu que je venais de faire. « C’est fait… » Elle me poussa légèrement et je lui adressais un léger sourire . « T’as souhaité quoi ? » « Je peux pas te le dire, sinon il se réalisera pas. »Elle s’approcha de moi, mon cœur s’emballa une nouvelle fois et elle colla ses lèvres à mon oreille avant de murmurer. « Promis je dirai rien… » « Je peux pas quand même pas te le dire. » Murmurais-je à mon tour. Mais merde qu’est-ce que j’attendais pour lui qu’elle me rendait folle ? C’était l’occasion ou jamais mais pourtant je n’arrivais pas à trouver la force ! « S’il te plait... » Ajouta-t-elle en chuchotant toujours. Allez Ioannis, lance toi, c’est le moment. Dis-lui qu’elle te plait, dis-lui merde ! « Je… J’ai fait le vœu que… Tu sois mienne... » Murmurais-je en baissant encore plus à la voix à la fin de la phrase. Je la vis hausser les sourcils et me traita intérieurement de crétin. Qu’est ce qui m’avait pris de dire ça ? Puis un sourire apparu sur son visage en même temps qu’une lueur d’espoir. Au point où j’en étais, autant faire plus. Je me redressais, me retrouvant proche d’elle. Hésitant je glissais la main sur la joue de la belle brune. J’approchais mon visage puis fini par déposer délicatement mes lèvres sur les siennes. Le feu d’artifice puissant mille les gars ! Je séparais finalement mes lèvres des siennes. Ce baiser avait été trop court, beaucoup trop court. J’avais déjà envie de recommencer, encore et encore. « Vœu exaucé... » Je la regardais surpris. « Tu… Veux de moi ? » Elle se mit alors à rire, sa main allant cacher son visage. « Ben oui. » Un sourire et j’attrapais sa main pour dégager son visage. Ca me faisait soudain de bizarre que finalement elle était… Bordel c’était ma petite amie ! Je m’allongeais à nouveau et l’attirais contre moi. « Au fait, tiens ta fraise. » J’attrapais une fraise et lui mit dans la bouche. « Merci. » Je déposais un léger baiser sur ses lèvres avant de mettre la couette sur nous deux et de regarder les étoiles. C’est comme ca que nous avions fini par nous endormir tous les deux l’un contre l’autre.

Il était dix heures du matin, un samedi matin et j’avais été réveillé par mon frère qui avait commencé à jouer de la guitare dans la chambre d’à côté. En tant normalement j’aurais surement gueulé mais cela faisait un moment que j’avais remarqué qu’il n’avait pas l’air au mieux de se forme. Quand il s’agissait de mon frère, je m’inquiétais très vite.Phoebus et moi avions grandi sans jamais trop voir nos parents, nous avions passé plus de temps avec notre nourrice, Marie, qu’avec nos propres parents. En grandissant je m’étais donc promis de toujours être là pour Phoebus, de ne jamais le laissé tomber. Pourtant depuis que je sortais avec Joy, donc deux ans, les choses étaient devenues encore plus compliqué à la maison. Les rares fois où mes parents étaient là j’avais toujours le droit d’entendre des choses désagréables sur ma petite amie et sa famille, des trucs du genre « ils sont fou tu ne devrais pas les fréquenter » ou encore « Ce ne sont pas des gens équilibrés alors leur fille ne peux pas l’être. » Je ne savais pas pourquoi mes parents vouaient une tel haine envers la famille Hills-Everdeen mais moi tout ce que je savais c’est que j’aimais Joy et que je me fichais de ce qu’en pensait mes parents. Celui dont j’avais parlé de mon premier rendez-vous avec elle c’était Phoebus. Celui à qui je confiais beaucoup de choses, c’était Phoebus. Bien qu’ils soient mon frère, Phoebus avait également toujours été comme un meilleur ami pour moi, je n’imaginais pas ma vie sans lui. Je me levais, ne prenant pas la peine de m’habiller et allait frapper à la porte de sa chambre, j’entendis une réponse et poussait la porte. « Salut le gnome. » Ah oui ça c’est la façon que j’ai de donner des surnoms plus débiles les uns que les autres à mon frère. Je crois queJoy a fini par déteindre un peu trop sur moi au fil des années. Je me laissais tomber aux cotés de mon cadet. « Mal dormi ? » Il hocha la tête avant de se remettre à jouer. Je l’écoutais quelques instants, les bras sous la tête, silencieux. Il était vraiment doué. Je fini par soupirer et me redresser. « Quand est-ce que tu vas finir par me dire ce qui va pas Phoebus ? Je te connais, t’as beau essayer de le cacher je sais que ca fait un moment que tu vas mal. » Il s’arrêta de jouer avant de relever la tête vers moi. Il tenta un sourire forcé. « Tu sais que tu peux tout me dire hein ? Jamais je te jugerais pour quoi que ce soit. » Il lança un regard vers la porte de sa chambre, sembla hésiter quelques instants avant de soupirer. Il posa sa guitare contre sa table de nuit et s’assit face à moi en tailleur. « Je… Je crois que… Enfin non j’en suis sûr mais je… Jesuisgay… » Les derniers mots prononcé étaient totalement incompréhensible. « Euh… J’ai rien pigé. Tu veux bien répéter ? » « Je… Je suis gay Ioannis… » Je ne put m’empêcher de sourire légèrement, comme si je ne le savais pas. « Ouais, je sais Phoeb'. » Il releva la tête vers moi, surprise. « Qu… Quoi ?! Mais comment tu… J’en ai jamais parlé à personne, t’es le premier qui… » « Je te connais Phoebus, surement mieux que personnes et je crois que ca fait un moment que je m’en doute tu sais ? Et puis… Ca fait quoi ? Que tu aimes les filles ou les mecs ca change rien, rien du tout. Tu resteras toujours mon frère et mon meilleur ami. Tu pensais vraiment que j’allais te jeter si tu me le disais ? » « Ben je… J’en sais rien j’avais la trouille que… Tu me vois différemment. Toi t’as toujours été… Parfait. Tu as toujours été doué en cours, tu vas devenir basketteur professionnel si tu le souhaites, tu fais des études de médecine. Moi je… Je galère en cours, je me fais insulter et… Et en plus je suis gay. Je suis le raté de la famille. » Je pris ses mains dans les miennes. « Eh écoute-moi bien Phoebus. Tu n’es PAS le rater de la famille et tu ne le seras jamais c’est clair ? J’ai peut être toujours eu des facilités en cours, je suis peut être doué en sport mais ça ne veut rien dire c’est clair ? Papa et maman ne m’aime pas plus qu’il t’aime toi. Tu es un super musicien alors que je serais incapable de chanter juste, tu es beau gosse et même si ce sont les mecs qui t’intéresse je suis sûr que tu trouveras quelqu’un qui sera t’apprécier pour ce que tu es. Alors je t’interdis de te rabaisser comme ça d’accord ? » Un sourire et j’attirais mon frère dans mes bras. Je détestais le voir comme ça. « Je t’aime, n’oublie jamais ça okay ? » « Je t’aime aussi Io. » Je lui souriais à mon tour. « D’ailleurs je dois te parler d’un truc. » « Je t’écoute. » « Eh bien en fait je me pose pas mal de questions et... Enfin j'aimerais demander à Joy de m'épouser. Pas tout de suite hein mais juste... Se fiancer quoi. » « T'es sérieux ?! Je trouve ça génial ! Joy a vraiment de la chance de t’avoir trouvé. » « Fait gaffe quand tu dis ça, je pourrais croire que tu tombes amoureux de moi. » Dis-je en riant. Phoebus se mit à rire et je passais mon bras autour de son cou avant de passer ma main dans ses cheveux, choses qu’ils détestaient. « Allez aujourd’hui c’est rien que toi et moi. »