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| let's get it done. (w/ drizzle) | |
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Puzzle Bentley membre Ҩ cap de jouer le jeu.
locked out of heaven. ๑ Pseudo : lollipop. ๑ Avatar : Shiloh Fernandez. ๑ Crédits : aurélie. ๑ Messages : 223
| Sujet: let's get it done. (w/ drizzle) Lun 20 Mai - 3:58 | |
| Vingt-quatre heures avec la coloc’, c’est pas le pire des défis qu’il pourrait faire. C’est elle qui lui a envoyé, au moins il a pas à la suivre comme un chien toute la journée. Elle se serait énervée. Ils vivent ensemble, ça fait un moment maintenant, mais ils ont jamais passé plus de dix heures d’affilée ensemble, gros max même. Enfin, faut exclure les heures où ils dormaient à côté évidemment. C’est pas sa faute à Puzzle, Drizzle, il la cerne pas. Elle est jolie, elle pourrait facilement faire mannequin mais elle a décidé de se mettre de l’autre côté de la lentille. Il aurait pas grand-chose à lui reprocher si elle lui adressait jamais la parole. Parce que Puzzle il supporte pas la manière qu’elle a, il sait même pas ce qu’elle fait, il pourrait même pas la décrire, mais y’a quelque chose qui l’énerve chez elle. En même temps, après quelques verres, elle devient géniale, et on dirait que ça paie pour tout, parce qu’avec le temps on dirait que ça va mieux, qu’elle l’énerve toujours mais qu’il a plus rien à dire contre. Il sait pas trop, il cherche pas, il se laisse aller. Une fois ça va et après il en peut plus. Il espère juste que les vingt-quatre heures vont bien se passer, et vite aussi de préférence, parce qu’il sait qu’il peut avoir le don de l’emmerder, la pauvre. Sauf s’il a droit à l’alcool, et à son lit. Mais c’est probablement pas inclus dans le défi…
Puzzle rentre du travail à onze heures trente, c’est exceptionnel. Il est arrivé au garage à huit heures, il a pris les trente première minutes pour se faire un croquis d’un motif, et les trois heures qui ont suivi ont suffi à ce qu’il peinte la voiture en bleu électrique. Il entre chez lui, il se prend un jus dans le frigo, il se sent comme un gros bébé à boire son breuvage tout chaste. Il s’appuie sur le comptoir, Drizzle est dans sa chambre, la pièce d’à côté, il l’entend. Il sait pas trop comment ça va fonctionner, c’est pas officiel comme défi, quand est-ce que ça commence il en a aucune idée. Il hausse les épaules pour lui-même et s’assoit carrément sur le comptoir. Il essaie de s’étirer au-dessus du vide pour atteindre la télécommande de la télévision sans tomber sur le carrelage, ses doigts la frôlent mais il a pas de succès. Il commence à se dire qu’il devra faire sans télé s’il veut garder sa gueule intacte. Sa gueule, c’est un atout, il en a besoin le soir s’il veut rentrer avec quelqu’un. Ou pour profiter avec Drizzle, justement.
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M. Drizzle Gauthier membre Ҩ cap de jouer le jeu.
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| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Lun 20 Mai - 6:51 | |
| C'est pas vraiment que tu l'apprécies. Pas vraiment que tu le détestes. Tu sais pas, ça dépend un peu des fois, un peu du taux d'alcoolémie que vous avez dans le sang, un peu du lieu où vous êtes, un peu de.. plein de choses. Puis de toute façon, faire genre que tu le détestes, c'est rudement plus facile; pas besoin de mode d'emploi, c'est un peu naturel pour toi. T'aimes bien le brusquer. Le bousculer un peu, la journée, quand il est chiant, quand il grogne comme un bouledogue. Le caresser à rebrousse poils, t'adore ça. Parce que c'est plus simple. Même si parfois, t'aimes bien être gentille avec lui. Mais c'est souvent tard dans la nuit, lorsque seule la lune pourrait être le témoin. Lorsque l'alcool révèle celle que tu sais pourtant être parfaite : une gentille fille. Quelle blague. Tu n'as jamais voulu te montrer ainsi. Tu veux pas qu'on s'attache à toi, et au moins avec Puzzle, t'as l'impression de le repousser continuellement, pour son bien plus que pour le tien, même s'il te repousse de la même façon. C'est votre code ici. Puzzle. Dans ton lit, allongée et le regard figé sur le plafond laiteux, tu étouffes un rire. Puzzle. Poséidon, mais quels parents pourraient appeler leur fils comme ça ? Tu te souviens encore du jour où il t'a dit son vrai prénom. Enfin bon, toi tu trouves que Madeleine c'est pas tellement mieux. Alors il t'appelle Drizzle et toi Puzzle, vous faîtes la bonne paire.
Tu l'entends rentrer et ton sourire devient presque carnassier. Que l'enfer commence. Tu lui as lancé ce défi sur un coup de tête. Pour le faire chier. Ou peut-être juste pour le garder secrètement auprès de toi. Il a accepté, à ses risques et périls de toute façon. Tu bondis de ton matelas, écartant la couverture et ouvrant la porte grinçante. Tes prunelles embrassent la pièce dans sa globalité et tu esquisses un rictus amusé en le voyant se tordre pour attraper la télécommande. Tu franchis les quelques mètres t'en séparant de deux trois foulées presque gracieuses, t'emparant du butin pour finalement éteindre le poste de télévision. Sans un mot, tu reposes la commande avant de venir te placer face à lui, ton regard brillant de malice. Tu regardes ta montre, puis cherches son regard. « Dans moins de dix minutes il est midi. Demain à la même heure, le défi sera fini. Ça te va ? » Sans attendre de réponse, tu t'éclipses et ouvres le frigo à la recherche de quelque chose à te mettre sous la dent. Tu te souviens de vos débuts. C'était vraiment chaotique, encore plus explosif qu'aujourd'hui. À croire qu'avec le temps, les maux se taisent. À croire qu'avec le temps, tu l'aimes bien, cet idiot. Ce p'tit con et sa gueule d'ange, ses yeux sombres et venimeux qui t'ont sûrement déjà empoisonnée. Mais dans des sursauts de lucidité, tu n'hésites jamais à te montrer sous ton pire jour avec lui. « Mais comme c'était pas inclus dedans, j'te laisse quand même le choix du programme d'aujourd'hui, mais ce soir on sort. » Avec un bout de gruyère, tu te remets face à lui, un peu plus près, le testant du regard, un sourcil haussé. Ce qu'il veut. Même s'il veut rester ici à glander en jouant aux échecs. N'importe quoi, pitié qu'il ne soit pas aussi infect qu'il sait l'être parfois.
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Puzzle Bentley membre Ҩ cap de jouer le jeu.
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| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Lun 20 Mai - 8:14 | |
| Ça y est, il entend les pas de Drizzle, le grincement de la porte résonne déjà dans ses oreilles. Sur le coup, il se trouve assez con, étiré au-dessus du sol, les doigts désespérément tendus vers la télécommande. Mais ça passe, elle s’empare de l’objet, il se rassoit en bon équilibre et il prend une bonne traite de son jus. Elle est à peine apparue qu’il s’hérisse déjà, c’est pas de très bon augure. En fait, Puzzle, il s’hérisse rarement, la plupart du temps, il se carapace, c’est complètement différent. Elle se campe devant lui, il ne bouge pas d’un poil. Assis sur son comptoir, il la dépasse de quelques centimètres de plus qu’à l’habitude. Son regard bleuté agrippe celui de Puzzle, et il s’y enfonce, avec ce regard mi-scrutateur, mi-absent qu’il a appris à affecter il y a belle lurette et n’a jamais réussi à perdre. « Dans moins de dix minutes il est midi. Demain à la même heure, le défi sera fini. Ça te va ? » Elle s'éloigne vers le frigo, il sait pertinemment qu'elle n'attends pas de réponse. Il se contente de hausser les épaules avec une drôle de moue, il a déjà accepté de toute façon. Il commence justement à se demander d'où ça lui est venu, cette façon d'être mou et d'avoir dit oui aussi rapidement. Il pourrait facilement le regretter. Sur le coup, il s'est dit que ça serait facile, qu'il n'aurait pas grand-chose à faire, que ça passerait vite. Après, il a arrêté d'y penser. Maintenant, par contre, il réalise qu'il va devoir essayer d'être vivable, et juste ça c'est peut-être trop lui demander. Il a jamais vraiment essayé, et surtout pas pour aussi longtemps.
Les secondes coulent tout doucement et Drizzle se ramène avec un morceau de fromage. C'est assez long pour qu'il se demande un instant s'il aurait dû répondre. Il aurait pu sortir une raillerie, la rembarrer en rigolant derrière son masque sérieux, il aurait pu en faire une friction qu'il aurait pris à la blague, comme avant. Il refuse de se dire qu'il a perdu de la répartie, parce qu'il sait que ça a rien à voir. Puzzle, il suppose seulement qu'il a décidé de commencer doucement, ça serait un peu con d'envoyer le défi en éclat au bout de deux minutes, et à cause d'une remarque qu'il aurait mal placée en plus. Ce qu'il cherche pas à savoir Puzzle, ce qu'il a même pas réalisé de toute façon, c'est pourquoi il tient tellement à le réussir, ce stupide défi. D'habitude, il se gêne pas pour les refuser, sans se justifier. C'est le premier défi que Drizzle lui envoie, ça il a remarqué. Il a jugé que ça commençait probablement une suite en douceur, parce qu'il s'imaginait jusque-là qu'il serait super facile, ce défi. « Mais comme c'était pas inclus dedans, j'te laisse quand même le choix du programme d'aujourd'hui, mais ce soir on sort. » Elle se remet devant lui, il la regarde et laisse échapper un sourire un peu tordu. Sortir, il est cent pour cent pour, il juge qu'il a même pas besoin de le dire. « Tu sais que j'suis pas très créatif, alors vivement ce soir. Tu pourrais même mourir d'ennui cet après-midi. » Il répond à son sourcil hissé haut par l'identique, et descend de son comptoir pour retrouver le carrelage sous ses pieds, coupant du même geste une partie des centimètres qui les séparent. Il laisse échapper un soupir, il sait que c'est pas en repoussant le moment qu'il va pouvoir échapper à la première tâche que de suggérer quelque chose à faire. « Ok. Et si on commençait par aller manger quelque chose pour de vrai ? » Il appuie d'un coup d'oeil sur le gruyère qu'elle a à la main. « Il est midi et j'me suis donné faim à travailler. N'importe où, ça m'va. » Il dit n'importe où, mais Puzzle il espère secrètement qu'elle l'emmènera pas dans un restau à quatre services, parce que manger fancy, c'est long et c'est pas franchement sa tasse de thé.
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M. Drizzle Gauthier membre Ҩ cap de jouer le jeu.
locked out of heaven. ๑ Pseudo : belladone. (manon) ๑ Avatar : zippora seven. ๑ Crédits : avatar ©moriarty + signature ©diesel + gifs ©unicorn. ๑ Messages : 328
| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Lun 20 Mai - 10:28 | |
| Tu supportes pas ce regard absent. Bordel, des fois t'aimerait le prendre et le secouer violemment, pour faire jaillir cette flamme qu'il a tout au fond de lui mais qu'il semble s'escrimer à la noyer sous une noirceur et une indifférence sans pareilles. Une putain d'indifférence que tu supportes de moins en moins. Mais bon, si tu fais ça, y a de fortes chances pour qu'il te remette à ta place vite fait. Vous en êtes déjà venus aux mains, dans ton souvenir, il te semble. Il te fait pas peur, et ça te tuera un jour, ce que certains appellent de l'audace. Il ne répond pas et de toute façon, tu n'attendais aucune réponse. Tu reviens face à lui avec ce morceau de fromage, maigre repas, le grignotant comme une musaraigne, comme ce que tu es au fond : un sale rat des champs qui s'est perdu en s'aventurant en ville. Tu relèves les yeux, observes son sourire bancale que t'aurais envie de redessiner d'un coup de crayon. Tu l'étudies, sans gêne, et t'arrêtes sur ses cheveux ébouriffés que t'as soudain envie de tirer. Comme une pulsion, t'as juste envie de passer tes doigts dedans. Mais tu n'en fais rien, restant impassible du moins en extérieur. « Tu sais que j'suis pas très créatif, alors vivement ce soir. Tu pourrais même mourir d'ennui cet après-midi. » Il réduit la distance entre vous et tu ne lâches pas son regard, te redressant même s'il te domine toujours. Tu fais un pas à ton tour, et avec un sourire mi-innocent mi-aguicheur, tu lances, désinvoltement : « Oh tu sais.. J'en ai des occupations pour l'après-midi si tu veux vraiment savoir.. » Tu as baissé le ton sur la fin, avant d'éclater d'un rire moqueur et presque fou. Il saura à quoi tu fais allusion. À ce dont précisément vous ne parlez jamais. À ce qu'il se produit pourtant parfois dans le noir, en secret, comme une échappatoire, comme un foyer. Tu sais qu'il déteste que tu fasses allusion à ça. C'est justement pour ça que tu le fais. « Ok. Et si on commençait par aller manger quelque chose pour de vrai ? » Ah, tiens donc, une initiative. Tu fronces les sourcils, continuant à dévorer ton bout de fromage comme si ça t'allait très bien. Mais il a raison et puis, ça fera passer le temps. « Il est midi et j'me suis donné faim à travailler. N'importe où, ça m'va. » Tu engloutis ce qui reste du bout puis te frottes les mains. « Bon c'est d'accord. T'es prêt toi ? » Tu réfléchis brièvement, observant ton t-shirt un peu grand et ton short. Tu hausses les épaules, ça ira très bien pour aller manger. « On n'a qu'à aller chez Franckies, ils font des croque-monsieur terribles. » Ouais, t'es pas franchement du genre à manger dans un restaurant gastronomique avec le petit doigt en l'air et la cuillère en argent dans la bouche. Parfois, t'es pas très glamour, mais tu cherches pas vraiment à l'être. T'as pas besoin de ça, pas besoin de cette superficialité. Tu retournes dans ta chambre enfiler tes chaussures rapidement, attrapant ton sac au passage histoire d'avoir de quoi régler même si tu serais tentée de mimer l'oubli du porte monnaie pour laisser ton cher colocataire facturer. Mais bon. Si vous devez passer vingt-quatre heures collés, autant ne pas être chiante de suite. Finalement, c'est avec un sourire presque mignon que tu t'arrêtes de nouveau devant lui. « Tu viens ? » fais-tu d'une voix presque enjouée. Bon il est temps de te reprendre, Mlle Gauthier. D'ailleurs, te voilà déjà enfuie dans le couloir, l'attendant comme une gosse. Tu remets tes cheveux ensemble, brûlant déjà d'impatience d'être ce soir. Ah mais vous, vous n'savez pas ce que ça peut changer entre eux, de les laisser boire.
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Puzzle Bentley membre Ҩ cap de jouer le jeu.
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| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Mar 21 Mai - 13:14 | |
| Cette fille pourrait le rendre dingue en un claquement de doigts, pour peu d’une étincelle, sauf que lui, il est comme mouillé. Indemnisé. Elle s’approche encore de lui, elle lui lance ce regard particulier qu’à outrance on associerait à une garce, elle le fait parce qu’elle cherche une réaction, au fond, probablement. Mais elle le sait, Puzzle, il est pas celui à sauter dans le jeu, à lui renvoyer son regard, à se rapprocher encore, jusqu’à sentir son souffle sous son menton et la chaleur de ses cheveux chatouiller sa clavicule. Elle lance, naturellement, comme si tout n’était que jeu de scène et que l’acte menait à cette déclaration : « Oh tu sais.. J'en ai des occupations pour l'après-midi si tu veux vraiment savoir.. » Elle lance comme une étincelle, justement. Le but, c’est probablement de le rendre dingue, justement, il s’en rend vaguement compte, il en serre la mâchoire. Elle rit, lui il secoue un peu la tête de côté, d’un geste lent, juste deux coups, toc, toc. Il ne supporte pas. Il ne veut pas en parler, de ces actes qui s’opèrent comme un secret, il ne veut pas y penser, à ces choses qu’ils vivent ensemble, comme un nid d’entrelacs, c’est sensible, c’est intime, trop pour lui quand il est sobre. Il se reprend d’aplomb, ça n’a pas duré longtemps, quelques secondes et il repart.
Elle termine son bout de fromage, elle fronce les sourcils, elle se frotte les mains. Puzzle, il a presque l’impression qu’il analyse trop, son cerveau est trop actif, il devrait se foutre de plus de choses, il ne devrait pas tellement y avoir de elle…, là, dans l’ombre. Caché, là, au creux de sa tête, c’est fait pour rester sombre, pour rester presque vide, pour que les choses, dès qu’elles sont notées, s’effacent, mais là, il y a trop en même temps, et il n’aime pas ça, ça le renfrogne, il retombe dans le négatif. « Bon c'est d'accord. T'es prêt toi ? » Il émet un grognement à voix haute, c’est plus fort que lui, il a à peine écouté ce qu’elle a dit. Elle s’observe, il ne dit pas un mot, il se fout de tout, encore. « On n'a qu'à aller chez Franckies, ils font des croque-monsieur terribles. » Il est plutôt satisfait de son choix, il y va pas souvent, mais il a un bon souvenir. « Comme tu veux. », qu’il se contente de dire, quand il pourrait approuver plus, dire ‘excellent choix’, ou ‘parfait’, voire même ‘exactement ce que j’avais en tête’ si on plonge dans l’enthousiasme. Mais c’est pas son genre, à Puzzle, il reste plutôt indifférent, qu’ils aillent se partager un crabe où qu’ils se prennent du fast-food dans un drive-in, au bout de la ligne ça lui aurait fait aussi. Elle s’éclipse, disparaît dans sa chambre, elle va se préparer et lui il reste planté là un moment. Elle revient déjà, elle sourit, elle revient vers lui. « Tu viens ? » Elle n’attends pas de réponse, elle s’enfuit par la porte d’entrée comme une voleuse qui fuit telle une comète, ce qui n’est pas si loin de la vérité, au fond. Il soupire, il enfile ses souliers de deux coups de pieds et saisit son portefeuille qui traîne sur un meuble pour l’enfoncer, bien calé dans sa poche. Il s’arrête un moment devant la porte ouverte, il soupire d’un soupir qui vient de bien en-dedans, il se passe la main sur le crâne, et il sort et il referme derrière lui. Dans le couloir tout d’un coup plus sombre, où la lumière entre par un piètre carreau à une extrémité, il sait que Drizzle l’attend. Si elle l’attend avec l’espoir que cette journée passe vite, ou avec celui qu’il réussisse à changer le temps d’une journée, il n’en sait rien, mais Puzzle, il avance vers son ombre découpée en léger contre-jour. Il sait même pas, peut-être qu’elle sourit.
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M. Drizzle Gauthier membre Ҩ cap de jouer le jeu.
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| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Mer 22 Mai - 6:25 | |
| Parfois, t'as envie de l'étrangler. De passer tes mains autour de son cou où il est si bon de l'embrasser aussi, de poser tes doigts là où il fout son parfum le matin et de serrer. Fort. Si fort qu'il sera bien obligé de réagir. Enfin t'en sais rien au fond. P't'être qu'il faudrait que t'ouvres la fenêtre et que tu menaces de sauter pour qu'il réagisse. Et encore, même pas sûr qu'il esquisse un mouvement. Bah ouais, tu sais pas vraiment si tu comptes pour lui, au final. C'est pas le genre de choses que vous vous demandez entre vous, et c'est pas autour d'un café le matin que tu vas lui demander si tu lui manquerais. Lui il te manquerait. Ça te tue de l'avouer, mais oui il te manquerait. T'aurais plus personne à bousculer après et ça, ça serait vraiment triste. Il grogne. Un bouledogue, je vous dis ! Il n'fait que grogner. Grrr par ici, grr par là. Même le soir entre eux, il grogne, mais c'est bien plus sensuel à ce moment-là. Parce qu'au moment présent, on dirait vraiment un chien. Tu l'attends dans le couloir. T'es pas hyperactive pourtant. Mais à côté de lui, t'es une vraie pile électrique. Tu débordes d'énergie. Pour un peu, tu le traînerais derrière-toi par le bras si son contact ne te brûlait pas autant.
Enfin il est là dans le couloir. Tu l'attends, ta silhouette se découpant dans le noir, un sourire presque machiavélique sur tes lèvres fines. Tu fais mine d'être impatientée et soupire à son arrivée à tes côtés. Finalement, tu prends les devants et sans un seul mot, tu traverses le couloir, descends les quelques escaliers, puis l'attends en bas dans l'entrée. Une fois dans la rue, tu marches à côté de lui. Il est un peu plus grand que toi et c'est comme si ça te rassurait. Comme avec Andy. Tu t'adaptes à ses foulées, lui jetant plusieurs fois quelques coups d'oeil taquins. Finalement, tu tournes clairement ton visage vers lui, lâchant un petit rire. « Roh allez, fais pas cette tête, j'suis pas la pire des gardiennes pour ce genre de défi. » avances-tu doucement avec un sourire en coin, attrapant finalement son bras pour lui faire un peu presser le pas. Sans t'en rendre compte, tu t'agrippes un peu à lui. Généralement, vous évitez tout contact physique la journée, comme si ça n'était que pour se frapper dessus seulement. Une fois devant l'enseigne, tu désignes une table au soleil, sur la terrasse et le lâches pour aller t'y installer. Tu sors tes lunettes de soleil et les poses sur tes yeux, le regardant librement à travers tes verres teintés. « Au fait monsieur le peintre, un jour faudrait repeindre l'entrée, c'est tout décoloré. » Toujours ce besoin incessant d'être insatisfaite, de se plaindre, encore et encore. Peut-être un moyen pour toi de garder le contact avec lui. Parce que visiblement, c'est pas sur lui qu'il faut compter pour faire la conversation, hein.
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Puzzle Bentley membre Ҩ cap de jouer le jeu.
locked out of heaven. ๑ Pseudo : lollipop. ๑ Avatar : Shiloh Fernandez. ๑ Crédits : aurélie. ๑ Messages : 223
| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Jeu 23 Mai - 14:11 | |
| Elle soupire, et il brûle soudain d’envie d’en faire de même. Elle le devance à nouveau dans les escaliers, il la rattrape en bas où il pousse la porte pour sortir dans la rue illuminée. La journée, sans écraser de chaleur, éclate de luminosité, il plisse les yeux sous le soleil, et il prend naturellement le chemin vaguement connu. Il ne parle toujours pas, Puzzle il ne commence pas les conversations, parce qu’il a rien à dire, parce que tout lui semble futile, parce qu’il s’en fout qu’il y ait du vent ou que tel mec ait des problèmes avec la police. Les conversations usuelles, il s’en éloigne, s’il ouvre la bouche, c’est pour répondre, ou pour dire quelque chose d’utile. Sauf s’il est saoul. Il pense soudain à un bon verre d’alcool, fort pour sentir enfin la chaleur rassurante, habituelle, descendre à l’intérieur, fort pour voir la couleur translucide scintiller dans le fond du verre. Il imagine le comptoir du bar, les gens qui se prennent des shots autour, une fille qui se cambre le dos à côté de lui pour qu’il admire ses reins, un pote barman qui prépare ses cocktails en deux trois mouvements de mains. Et Drizzle, soudain, qui éclipse la courbe des hanches de la blondasse, qui prend la place de Puzzle devant son verre, comme elle a la fâcheuse habitude de se permettre. Il secoue la tête et tout s’en va, il en soupirerait de soulagement, il aime pas penser à ces instants avant leur intimité du clair de lune, à cet instant de flottement où il se demande si ça va arriver ou pas. Ça lui en donnerait presque la chair de poule de désagrément. Il met la faute sur la lumière qui lui tape sur le front et le système, il trouve ses lunettes de soleil dans sa poche et il les enfile. Il voit Drizzle qui lui lance des regards sur le côté, il les lui rendrais bien mais il fixe devant. Elle rigole un peu, elle se tourne vers lui, il la regarde derrière son écran noir. « Roh allez, fais pas cette tête, j'suis pas la pire des gardiennes pour ce genre de défi. » Il pense vaguement à la taquiner, mais l’idée passe comme un souffle de vent et il se contente de répondre, pessimiste. « Ça, ça reste encore à voir. » Il trouve qu’il sonne comme s’il la mettait au défi de l’impressionner, mais il juge qu’il a pas besoin de se rattraper indiscrètement ; Drizzle pourrait facilement comprendre que ce n’était pas l’intention de Puzzle version sobre.
Elle attrape son bras et accélère, il se laisse presser mais il a cette sensation étrange. Le jour, ils se touchent pas, c’est presque comme tabou, comme s’ils allaient se brûler sous le soleil, surtout qu’un peu plus et elle se laisserait pendre à son côté. La sensation passe et il se contente de suivre, il décide de s’en foutre comme tout le reste. Un vieil homme assis sur le côté du chemin lui fait un clin d’œil entendu et il en détourne le regard aussi vite que possible, et en moins de deux elle s’arrête, elle l’entraîne vers une table, ils se lâchent et s’installent à table. Tête à tête, en drôle de posture. Elle se pose des lunettes teintées sur le nez à son tour et ils se regardent comme en secret, le regard caché pour l’un comme pour l’autre. « Au fait monsieur le peintre, un jour faudrait repeindre l'entrée, c'est tout décoloré. » Il s’autorise une espèce de sourire, petit, comme farouche, toujours un peu inégal. Il décide qu’il sera gentil, qu’il va se forcer au moins un moment, qu’il va répondre, qu’il va même essayer d’être léger. « J’suis pas peintre immobilier, faudra te trouver quelqu’un d’autre, ou à la limite fournir le matériel et attendre que j’veuille bien. » Une serveuse remplit les verres d’eau, dépose les petits menus. Puzzle profite de l’ombre décalée d’un parasol, il se prend une gorgée d’eau et il ouvre le menu. Pour passer le temps, comme tout le reste.
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M. Drizzle Gauthier membre Ҩ cap de jouer le jeu.
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| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Ven 24 Mai - 6:52 | |
| De toute façon, lui, il n'a jamais rien à dire. Jamais. Tu te demandes parfois si sa vie ne serait pas ennuyante sans toi – sans te mettre en avant bien sûr. Mais c'est vrai quoi, sinon qui serait là pour l'enquiquiner toute la journée, pour le bousculer, pour le forcer à réagir un tant soit peu à ce qu'il se passe autour de lui ? Personne, c'est bien ça. Donc... « Ça, ça reste encore à voir. » Tu soupires, plus bruyamment cette fois. Des fois, ça te gonfle un peu cette attitude. Tu sais bien que c'est même pas un défi. Le ton n'y est pas. Tu te demandes pourquoi il est devenu comme ça. T'en sais rien, foutrement rien, puisqu'il ouvre pas la bouche pour des choses futiles, alors dieu sait qu'il ne te racontera peut-être jamais son histoire. Tout comme tu n'as jamais voulu lui conter la tienne. Une fois posés à table, alors qu'elle tente de le bousculer encore un peu, il te semble apercevoir un sourire. Un peu bancale, tu lui redresserais bien si tu le pouvais d'un simple geste de la main, mais un sourire, bordel c'est presque devenu rare. « J’suis pas peintre immobilier, faudra te trouver quelqu’un d’autre, ou à la limite fournir le matériel et attendre que j’veuille bien. » Puis il se cache derrière son menu. Mais t'es bien décidée à ne pas passer la journée avec un espèce de zombie qui ne dit aucun mot.
Alors tu lui baisses son menu, sans gêne aucune. Tu cherches son regard, mais entre tes verres teintés et les siens, t'es pas sortie de l'auberge, bonjour la galère. Tu te contentes donc de fixer ses deux écrans noirs dignes des yeux d'une mouche géante. Tu te penches vers lui. « Ouais, crois-moi, j'y pense sérieusement à me trouver quelqu'un d'autre. » Tu ne précises pas plus, qu'il en déduise ce qu'il veut : au moins tu laisses planer le doute sur le sujet. Peut-être ne parles-tu même pas de la peinture – c'était qu'une excuse après-tout, t'en as rien à cirer, toi, que le mur soit décoloré dans l'entrée – ou peut-être que si. Tu te recules, l'air agressive. Mais tout ça, c'est du bluff. Parce que tu veux personne d'autre comme colocataire. Mais tu veux qu'il réagisse, qu'il s'énerve, qu'il tape du point sur la table en disant que t'es qu'une chieuse et que tu le fais chier avec tes questions. Au moins, il réagirait. Au moins, ça te donnerait l'impression d'avoir un quelconque effet sur lui la journée. Cette indifférence ne te donne que l'impression d'être inexistante. Tu finis par observer le menu à ton tour. T'as hâte que le temps passe, qu'arrive le soir où le "vrai Puzzle" (comme tu l'appelles toi) débarque. Parce qu'il est rudement plus drôle et sympa à vivre que celui-ci. Mais pourtant, 24h ça implique forcément au moins la moitié de vie en communauté sous le soleil et non la lune. Donc tu vas tout faire pour rendre ce temps-là un peu moins long. C'est pas à lui que t'as lancé un défi. C'est à toi, en réalité.
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Puzzle Bentley membre Ҩ cap de jouer le jeu.
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| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Ven 24 Mai - 12:29 | |
| Le menu présente différents croque-monsieurs aux noms extravagants, et Puzzle sursaute lorsque celui-ci est repoussé vers l’arrière par la main de Drizzle. Il ne peut pas voir ses yeux, mais il scrute son visage, d’un point à l’autre, presque comme sur un coloriage à numéros. Elle ne sourit plus, et d’instinct il se tend un peu à ses paroles. « Ouais, crois-moi, j'y pense sérieusement à me trouver quelqu'un d'autre. » Le regard dissimulé derrière l’éclat noir, il se permet de plisser les yeux. La phrase semble lourde de sous-entendus, mais il balaie tout autre sujet que celui de la peinture de son esprit. C’est un jeu, ou une tactique, ce qu’elle veut, c’est le rendre suspicieux, mais il y a trop de doute, trop de censure dans son crâne, il en serre les lèvres. Il fronce délibérément les sourcils, mais ne répond pas. Il ne répond pas, mais pour une fois, c’est pas parce qu’il s’en fout, c’est parce qu’il sait pas quoi répondre, mais ça ça le torturerait de l’avouer. Elle s’adosse un peu plus dans sa chaise, elle a pas un air franchement amène, et sans le vouloir il ressent une genre de frustration. Une légère perte de contrôle, les factices semblent tomber et son sourire d’il y a une minute semble fantomatique, et plus faux que jamais. Puzzle, il a un problème : quand il réalise une émotion, c’est que ça le dépasse juste l’espace de quelques secondes, mais ça lui fait sentir un tel stress qu’il faut qu’il cherche une excuse ailleurs. Dans un geste sanguin, il fait signe à une serveuse et demande un cocktail au hasard, avec l’espoir qu’il arrivera vite. La logique, c’est qu’il sait vivre des émotions sous la force invincible de l’alcool, et techniquement jamais sans.
Il efface l’épisode désagréable de son esprit et reporte en un temps record son attention sur le menu, encore une fois. Il sait déjà qu’il choisira pas avant que la serveuse le scrute avec un regard interrogateur, il n’a jamais su décider à l’avance dans les restaurants. Dans le silence qui étire une certaine tension, il se décide à forcer des paroles, il pousse même une question hors de ses lèvres, parce qu’il sait que Drizzle déteste son mutisme. Elle a jamais eu besoin de le dire, ses réactions ont toujours parlé amplement pour elle, alors il décide qu’il va renouveler ses efforts, comme le sourire qu’il a tenté, comme la réponse qu’il a sorti. C’est un pas, il doit presque forcer ses cordes vocales à fonctionner, c’est dire à quel point il préfère se taire, mais pour une raison insoluble, il veut encore essayer de faire démarrer cette journée sur un pied de légèreté. Il devrait pas mettre autant d’effort, c’est contre lui, mais c’est trop tard. « Tu prends quoi ? » Pour de nombreuses personnes, ces trois mots simples sont fréquents, voire élémentaires, mais Puzzle, il parle jamais le premier, et il en a l’impression que le t qui racle les dents, que le q lui accroche la lèvre inférieure, que le point d’interrogation prend un éternité avant de sortir de l’ombre; ça lui écorche la bouche, presque physiquement. Le cocktail commandé arrive après la bataille, quand Puzzle a su faire sans, mais il y trempe quand même les lèvres, il le penche pour laisser le liquide glisser sur la paroi de verre jusque dans sa gorge, et comme ça goûte fruité et que pour lui, un cocktail, ça ne compte pas pour un alcool, il en boit les deux tiers en quelques gorgées avant de déposer le verre devant lui, le contenu coloré étincelant dans un rayon de soleil oblique.
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M. Drizzle Gauthier membre Ҩ cap de jouer le jeu.
locked out of heaven. ๑ Pseudo : belladone. (manon) ๑ Avatar : zippora seven. ๑ Crédits : avatar ©moriarty + signature ©diesel + gifs ©unicorn. ๑ Messages : 328
| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Sam 25 Mai - 12:04 | |
| Une réaction. Tout ce que tu veux, c'est une putain de réaction. N'importe quoi, même si c'est pour te mettre un coup de pied sous la table ou te jeter son verre à la figure. N'importe. Il fronce les sourcils. Ses traits semblent se durcirent et tu crois bien que c'est une des premières fois qu'il s'exprime ainsi. Est-il en... colère ? Vexé ? Frustré ? Révolté ? T'en sais rien. C'est ça le pire. C'est que ça a beau faire un an que tu vis avec ce type, t'arrives jamais à le cerner, à le comprendre, à le prévoir. Et ça, ça te dépasse, toi qui a toujours aimé tout contrôler. Tu serres les dents. Il appelle la serveuse. Elle te regarde ensuite d'un air interrogateur mais face à ton air renfrogné et tes yeux lançant des éclairs posés sur l'énergumène en face de toi, elle se décourage sûrement à te demander quoi que ce soit puisqu'elle s'en va.
Toi, t'es plongée dans ton attitude puérile. C'est-à-dire le fixer d'un regard noir pour qu'il daigne faire un effort, parce que soudain, t'as l'impression que ce défi, c'est toi qui vas le briser. Enfin ça, hors de question. Mais alors que la journée va être longue. Bordel, infiniment longue. Mais tu ne cesses pas et en même temps, t'en profites pour détailler ses traits. La commissure de ses lèvres où t'aimes temps déposer tes lèvres une fois que l'alcool prend le contrôle de ton maigre cervelet. La base de ses cheveux dans sa nuque. Ses fossettes qui se creusent un peu plus lorsqu'il te surprend à sourire – la nuit, aussi, jamais la journée. Tant de petits détails qu'il te semble connaître par coeur. Tant de petites détails d'un type que t'as l'impression de ne pas connaître, au fond. Un jour t'utiliseras la manière forte. Genre tu lui attraperas le poignet pour le forcer à te regarder et tu l'embrasseras comme jamais. Bon, ok, l'idée c'est pas encore demain que c'est prêt d'arrivée. Mais t'y penseras, tiens. « Tu prends quoi ? » Tu sursautes presque. T'as rêvé, non ? Oui, c'est sans doute ça, t'as dû rêver... Non impossible. Il a parlé. Bordel, il a parlé quoi ! T'es tellement fière – tu prends ça comme une victoire – que tu souris toute seule pendant quelques secondes fugaces. Il boit son cocktail comme un assoiffé qui sort du sahara. Tu le regardes toujours avec une mine un peu étonnée et repousses tes lunettes pour les mettre sur le haut de ton crâne. « La même chose que toi. » T'es fourbe, aujourd'hui, comme si t'avais envie de le piéger volontairement. Tu te fiches quoi manger de toute façon. Tu te penches alors en avant et avec un clin d'oeil taquin, tu prends le verre posé devant lui, observant son contenu avant de le finir, sans aucune gêne de nouveau. Tu te gênes jamais avec Puzzle. L'alcool picote ta gorge, mais c'est assez léger, et tu repousses le verre devant lui une fois qu'il est vide, sans un mot là-dessus. Comme si c'était normal, comme si vous partagiez tout. Parfois, c'est le cas. « Tu veux qu'on aille où ce soir ? » Tiens, prenons un sujet un peu plus détendu. Ta "crise" semble passée. Comme si tu le remerciais de son effort. Parce que d'autres n'auraient rien compris. Mais toi, tu sais quel genre d'effort ça lui a demandé, à lui. Puis t'aimes bien sa voix.
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Puzzle Bentley membre Ҩ cap de jouer le jeu.
locked out of heaven. ๑ Pseudo : lollipop. ๑ Avatar : Shiloh Fernandez. ๑ Crédits : aurélie. ๑ Messages : 223
| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Sam 25 Mai - 14:58 | |
| Elle sourit, se découvre le regard, et Puzzle ça lui donne envie de finir son cocktail d’une traite, mais comme il vient à peine de le déposer, il se garde une gêne. De toute façon, il se refuse totalement à tout geste impulsif parce qu’elle a eu une réaction, il s’en fout, de son sourire, il s’en fout de ces yeux bleus qui font revenir la dimension de réalité en rétablissant le contact visuel. Il la fixe, sans bouger, et elle répond, avec la malice qu’elle a parfois, cette fourberie qui lui rappelle ces moments où elle parle presque ouvertement de leurs moments vaporeux dans les plis du soir. « La même chose que toi. » Il sait pas trop ce que c’est censé vouloir dire, mais il va pas chercher trop loin. Il scrute son regard, longuement, en silence, comme en profondeur. S’il savait ce qu’elle aime, il essaierait probablement de trouver une combinaison de ce qu’il aime et de ce qu’elle déteste pas, mais il se rend bien compte qu’il en a aucune fichue idée. Ça l’inconforte, soudain, un instant passager, de n’absolument rien savoir de ce qu’elle aime, et la première pensée à ce sujet qui l’effleure, il la repousse tout de suite; il se dit qu’il saura pas quoi lui offrir comme alcool, pas ce soir, pas bientôt, un jour, peut-être, s’il est saoul avant elle et qu’il veut lui payer un verre. Probablement une introduction. Quelques secondes sont passées et il interpelle une nouvelle fois la serveuse, pour lui lire plutôt piètrement le nom d’un croque-monsieur presque gourmet, choisi au hasard lui aussi. Avant de fermer la carte, il jette tout de même un œil sur son contenu. « J’espère que t’aimes le saumon fumé alors. » Puzzle, il est pas un particulièrement grand fan de saumon fumé, mais il est pas très difficile en général, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle il peut se permettre de piocher des trucs au hasard.
Elle se penche en avant, la main glissant au-dessus de la table comme un reptile, se saisissant de son verre et le menant à ses lèvres en un mouvement coulant. Elle le vide des quelques gorgées restantes et le remet en place sous le regard permanent, caché, de Puzzle, qui ne réagit pas. C’est assez contradictoire : quand les autres entretiendraient de longues conversations futiles, ils ne se serviraient pas chez leur interlocuteur. Mais Puzzle et Drizzle, ils sont pas les autres. Ils sont les contraires, la plupart du temps, inconnus, impossibles à déceler, dissimulés sans pourtant se cacher. « Tu veux qu'on aille où ce soir ? » Il hausse les épaules. C’est l’un des plus gros gestes qu’il fait le plus fréquemment en guise de réponse; je sais pas, je m’en fous, autant de significations qui lui font souvent bien. Il fait une révision des bars fréquentables de la ville dans sa tête, comme un diaporama projeté à grande vitesse sur ses verres de lunettes, sans toutefois s’arrêter sur un choix en particulier. Il renouvelle bêtement son geste, de manière moins appuyée, tout en ouvrant encore une fois la bouche. Décidément, il parle plus que d’habitude, le Puzzle. « J’sais pas. Tu m’emmèneras à ta place préférée. » Qu’elle choisisse. Ça lui parait l’option la plus simple, pour lui en le délestant de responsabilité, pour elle pour éviter le désagrément d’un pub détesté. Il prend un moment avant de s’imaginer, le soir même, entrant dans un bar au côté de Drizzle, et suivant immédiatement l’image, il se voit en sortir, ensemble, soudés, inséparables pour la nuit, fusionnés par l’alcool. Puzzle, il en a presque la chair de poule, de ce flash, d’elle et lui collés, brulants, dans leur appartement vide, royaume d’une nuit peut-être. Il prendrait bien un autre cocktail, là, maintenant. Il ferme les paupières derrière ses lunettes, il se maudit, mais il est trop tard, il s’est brûlé l’image sur la rétine, et il s’en veut, même pour si peu.
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M. Drizzle Gauthier membre Ҩ cap de jouer le jeu.
locked out of heaven. ๑ Pseudo : belladone. (manon) ๑ Avatar : zippora seven. ๑ Crédits : avatar ©moriarty + signature ©diesel + gifs ©unicorn. ๑ Messages : 328
| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Sam 25 Mai - 15:25 | |
| T'essaies de le fixer, à travers ses écrans noirs, à travers son cerveau, ses pensées et les tiennes, à travers tout ce qui vous sépare et qui vous rassemble pourtant. Atypiques. C'est le moins qu'on puisse dire. Le jour et la nuit, vous ne vous ressemblez en rien. Ah, si. Peut-être la folie. Cette folie qui vous envahit, vous ensorcèle, s'empare de vos âmes et vous entraîne dans un pays où vous êtes les souverains. Où vos désirs sont maîtres et où vous pouvez tout faire ensemble jusqu'à l'acte sacré. L'alcool. La délivrance, l'infime passage entre ces deux mondes bien distincts. Tu attends. De longues secondes, tu crois finalement qu'il ne va rien commander et que vous allez crever de faim ici. Parce que tu commanderas pas. Qu'il parle. Des fois tu te demandes s'il n'a pas une atrophie de la langue pour avoir tant de mal à articuler quelque chose. Puis la sensation de sa langue s'enroulant à la tienne te revient et tu rayes l'hypothèse de l'atrophie. « J’espère que t’aimes le saumon fumé alors. » Ah ben enfin ! Tu te fiches de ce que c'est. À son contraire – pour changer – tu es très difficile. Donc forcément, dans ce qu'il a choisi, tu n'aimeras pas quelque chose. Mais tu t'en fiches. T'as gagné, encore. C'est pas grand chose mais c'est déjà ça. Par petites victoires, tu vas finir par pouvoir planter enfin le drapeau blanc quelque part. Tu te fous du saumon, ça te changerait pas la vie si c'était du canard ou bien du cabillaud. T'as gagné. Ça s'arrête là dans ton petit cerveau de détraquée. « Parfaitement. » mens-tu avec autant de facilité que tu respires.
Tu enchaînes sur un sujet plus amusant. Un sujet qui vous concerne tous les deux, un sujet qui te fait frémir, qui te ferait danser là sur la table en plein jour. La nuit. L'alcool. Puzzle et Drizzle, à l'apogée de votre règne. La liberté, sous toutes ses formes confondues. Entre folie, enfance et passion, ça serait bien difficile de faire la différence. Soudain, toi aussi tu les vois ces images. Tu sens sa peau qui te brûle, ses lèvres dans ton cou qui te chatouillent, ses cheveux que tu agrippes. Tu t'arrêtes là, tes sourcils se sont froncés, ton regard s'est détourné. T'es persuadée d'être la seule à te repasser ces films en boucle. La seule à être, au fond, affectée par vos petits écarts nocturnes dignes des plus beaux cas de schizophrénie. « J’sais pas. Tu m’emmèneras à ta place préférée. » T'aurais dû t'en douter. Tu hoches la tête comme si t'allais vraiment faire ça. Sauf que ta place préférée, elle est liée à Orion, elle est liée à la douleur, aux souvenirs, aux remords, aux regrets. Puzzle n'y a pas sa place. Finalement, les plats arrivent. Tu n'as toujours rien dis. Tu demandes deux nouveaux cocktails. T'as soudain soif toi aussi. Après quelques bouchées – en fait c'est pas si mauvais, même si t'étais tentée de râler – tu relèves tes grands yeux bleus vers lui. Et d'un seul coup, sans que tu ne puisses vraiment contrôler ni prédire à l'avance ce que ton cerveau lui-même va formuler, s'échappe de tes lèvres : « J'suis contente de passer cette journée avec toi. » T'en serais bouche bée de ton propre comportement. Jamais, ô grand jamais tu ne causes d'un sujet ainsi sentimental – bah oui, ça veut dire que tu l'apprécies, et c'est du domaine des sentiments, non ? – avec Puzzle. Jamais. Tu as arrêté la course de ta fourchette en route, lui lançant un regard presque choqué comme si c'était lui qui avait parlé. Comme si c'était lui qui tirait ces fils qui font de toi la plus dangereuse des marionnettes.
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Puzzle Bentley membre Ҩ cap de jouer le jeu.
locked out of heaven. ๑ Pseudo : lollipop. ๑ Avatar : Shiloh Fernandez. ๑ Crédits : aurélie. ๑ Messages : 223
| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Dim 26 Mai - 1:23 | |
| Les assiettes pleines sont posées, elle commande des cocktails et il en sourirait presque qu’elle prenne la peine d’en prendre deux. Puzzle, il commence à manger, tranquille, paisible, silencieux, coupé du monde. Ça paraît pas, mais Puzzle c’est un gourmand, il aime tout mais quand il mange c’est presque le répit au centre du cyclone. Les ingrédients sont frais, bons, et ça lui prend pas longtemps pour manger la moitié de son assiette. Il goûte son cocktail, qui pour une raison x lui semble moins alcoolisé que le premier, et en descend encore une fois critiquement le niveau. « J'suis contente de passer cette journée avec toi. » Sa voix a claqué dans le quasi-silence, et il fige, brusquement, le verre au-dessus de la table, le bras à demi tendu. Il la fixe, à travers les lunettes, derrière une infinie distance, perplexe, choqué. Elle lui lance un regard noir, immobile dans son geste elle aussi, comme si elle l’accusait, comme si on leur jouait un vulgaire tour. Pendant la fraction de seconde qui a immédiatement suivi ces paroles insensées, il sent sa langue brûler de dire ‘moi aussi’, mais ce n’est que l’idée de faire comme tout le monde, de jouer la journée à deux, presque romantique, à mi-chemin entre le premier rendez-vous officiel et la destruction de tout espoir. Mais ça, c’est pas leur cas à eux, c’est les inconnus, c’est les personnages de film, et eux, incongrus, cette journée c’est que le fruit d’un stupide défi comme les autres, rien derrière. N’est-ce-pas ? Il se pose pas la question longtemps, Puzzle, il s’agace lui-même, il sort une autre énormité, comme toutes celles qu’il sort aujourd’hui. Il le sait bien qu’il pourrait ne pas répondre, faire comme s’il n’avait rien entendu, se remettre à manger sans se bousculer, pour effacer ces paroles. Mais il sait pas trop pourquoi, il a envie de se souvenir qu’elle a dit ça, un jour, plus tard, il sait pas quand non plus. Il se dit que ça doit être pour le goût de la victoire, qu’il pourra probablement le lui remettre aux oreilles. « Heureux d’voir que je suis pas trop insupportable. » Le choix de mots, pourtant aléatoire, lui fait penser à un sous-entendu. Comme s’il voulait faire entendre qu’elle s’habitue à son caractère de merde, comme s’il voulait la pousser à le dire. Mais il se le refuse, encore, toujours, et il se remet à son attaque de l’assiette.
Il la vide, cette stupide assiette, et il dépose les ustensiles dans un cling plutôt discret dans la clientèle peu à peu grossissante de la terrasse. Il vide son cocktail, il sait pas trop, y a quelque chose qui arrive pas à partir, qui l’obsède, qui le hante, et il en est un peu brusque en redéposant son verre, il sent la table qui flanche un tout petit peu d’un côté avec un nouveau bruit de métal qui s’entrechoque. Il a envie de se lever, de partir, de se fâcher pourquoi pas, mais à la place il reste assis et il enlève ses lunettes, comme un con. Parce que s’il osait, il se prouverait à lui-même qu’il se fiche pas de tout, et ça c’est pas possible, pour Puzzle.
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M. Drizzle Gauthier membre Ҩ cap de jouer le jeu.
locked out of heaven. ๑ Pseudo : belladone. (manon) ๑ Avatar : zippora seven. ๑ Crédits : avatar ©moriarty + signature ©diesel + gifs ©unicorn. ๑ Messages : 328
| Sujet: Re: let's get it done. (w/ drizzle) Mar 28 Mai - 3:44 | |
| T'as envie de t'arracher les cheveux. De prendre la table et de la renverser. De briser les verres. De faire tomber les parasols. De te recroqueviller sur les pavés, là par terre, et de pleurer comme une enfant. Pour certains, c'est sûrement pas grand chose – quoi de plus normal de dire ça à un ami ? Mais non, avec toi, avec lui, avec vous, c'est pas pareil. Ça, on le dit pas. Il faut pas. C'est tabou, presque. C'est interdit. Tu peux pas dire ça de lui. Tu dois juste lui montrer qu'il t'indiffère, juste vivre avec lui sans rien en dire, sans rien penser, sans rien éprouver. C'est comme une règle entre vous, qui ne prend fin seulement sous l'alcool. Une putain de règle que tu viens de faire voler en éclats en une simple phrase. Il s'est figé, il t'a entendue, alors que t'aurais préféré le contraire. Il te fixe tu le sais, même si tu ne distingues pas ses yeux derrière ses verres teintés. Toi, t'as l'impression que tu vas imploser. Imploser directement. L'air te manque, tu le broies dans le vide comme un poisson échoué. T'as envie qu'il fasse comme s'il n'avait rien entendu, qu'il joue à l'indifférent pour une fois, parce que ça serait plus simple, moins bizarre. Mais bordel, Drizzle, y a-t-il une seule fois où ce Poséidon aura fait ce que tu pensais, hein ? Non, pas une seule. Et ça ne loupera pas cette fois-là non plus puisque contre toutes attentes, il ouvre la bouche.
« Heureux d’voir que je suis pas trop insupportable. » T'as envie de lui couper la langue. Ou de la lui mordre, très très fort. Et par la même occasion donc de l'embrasser à en perdre ton souffle. Ouais, plus contradictoire que toi on trouvera rarement j'pense. Pas trop insupportable. Si, il est même pire que ça. Il est impossible comme type. C'est ça que t'aimes chez lui justement. Ce que t'aimes le plus et que tu détestes le plus également. J'avais dis quoi, contradictoire, non ? Ben voilà. « De toute façon, j'te changerais pas, hein ? » Une question. Non, tu poses pas de question à Puzzle, faut pas en plus l'encourager à parler ! Pourtant t'as envie d'entendre cette putain de voix que t'entends jamais de jour et seulement assommée par huit ou neuf verres. Et t'as l'impression de faire un léger sous-entendu toi aussi. Comme si tu lui demandais si t'étais utile. Pas à le changer, p't'être à autre chose, t'en sais rien, tu n'veux peut-être pas savoir. Il termine son assiette. T'as plus faim, t'en laisses une bonne part et t'appuies contre le dossier. T'as du mal à empêcher tes billes bleues de le fixer. Puis il enlève ses lunettes et tu peux enfin distinguer les siennes de prunelles. Bien plus sombres, entre le chocolat au lait et le chocolat noir, le vrai; avec quelques pépites d'amandes peut-être pour donner ces paillettes dorées. Tu te noierais dans un regard pareil, mais t'en n'as pas le droit. T'as envie de te lever. De partir. De t'enfuir loin d'ici, loin de toute cette tension qui te démange, qui t'empêche de rester bien assise dans ta chaise, qui t'empêche de penser à autre chose. Tes dents se serrent. Tu te sens à découvert de lui avoir avoué ça, comme un escargot sans sa coquille. Tu te mordilles la lèvre. Du coup, t'ouvres plus la bouche, mais t'as bien du mal à ne pas l'observer. La réalité, c'est que t'as peur de parler pour encore dire une connerie. Ou dire pire encore. Quelque chose qui s'apparente à la vérité.
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