Tranquillement assise sur un canapé rapiécé seul vestige d’une vie ancienne vécue dans les affreuses bêtises toujours plus grosses elle posa ses mains sur le clavier de sa machine vacarme par sa vieillesse, acheté d’occasion qui plus est. Vivant dans un petit studio, le coin cuisine débordant de vivre et d’appareils ménager, de vaisselle et de sachets de thés, Magdalene s’enfoui plus encore dans le tissu moelleux de son ami. Il clignotait des mises à jour mais la jeune fille ne pouvait attendre car rendez-vous donné sur le site de son choix, site présent continuellement en son esprit disparate, elle jetait un coup d’œil « vite fait » devenant longueur. Véritable drogue de jouvence lorsqu’elle allumait son vieux George antiquité d’ordinateur n’en faisait qu’à sa guise par sa lenteur. Même une tortue marchait plus vite ! Tapant le rythme de ses jambes fuselée par beaucoup de sport l’hyper active avait besoin de se dépenser et le profil de sa page d’aucun autre défi lancé au grès des désirs supérieurs de compagnons de sa ville. N’avait-elle pas de succès alors ? N’avait-elle pas répandu les rumeurs de courage dont elle était capable ? Trop fière peut-être elle trouva enfin la force de se soulever corps mouvant au fil de sa pensée, elle prit un verre transparence éclatante et y versa le liquide dont elle avait besoin bien que les aiguilles égrenaient les minutes passée vitesse folle d’un monde toujours plus rapide. Soufflant le souhait de trainasser dans son studio elle prit son manteau, mit ses gants, s’observa dans son miroir minuscule avant de fermer la porte claquement sonore. Marchant de ses pas gigantesque, la pluie vint à sa rencontre par des gouttes s’écrasant sur ses cheveux les humidifiant. Et le juron dans l’air frais du mois de mai printanier. Nul existence de parapluie, elle dû courir vers un portant métallique s’abritant de cette cochonnerie, de ces intempéries jalouses de voir les hommes heureux de vivre… pour certains. Car Madga de bonheur en son cœur jamais ressenti ce sentiment plénitude de vie faisant danser le tango les animaux reflétant le bien être sous-jacent d’une destinée inconsciente. Mélodie que la pluie versait sur le sol, les pas toujours plus fort courant pour se trouver un abri et elle sa montre en main d’avoir trop tardé, en retard encore une fois. Soudain la colère périe et la vaste brume enveloppa d’un cocon protecteur les arrivants trainant leur chaine écarlate sur la terre vaste de problèmes irrésolues, joie éteinte dans leur yeux souverains. Elle avait trouvé graal d’une puissance majestueuse ce qui la faisait tenir dans ce monde enténébré, son bijou, son site où l’adrénaline pulsait à travers sa soie d’épiderme d’une vie partagée de défis ; folie passionnée. Aujourd’hui cependant, un défi d’une nature plus sociale l’attendait de ses pieds rubiconds boiteux, une rencontre d’une femme à un homme qu’elle souhaitait voir car de cela le destin les avait réunis sur le trésor du net. Elle s’assit impérieusement, reine hautaine ses cheveux cascadant son dos et frôlant son cou douceur frivole, collée contre un mur décoré de peintures abstraites. Jetant un regard alentour elle vit alors le jeune homme celui dont elle se souvenait vaguement la photo de profil miroité pareil à celui qui se tenait face à elle. « Bien nous y voilà alors. ». Se levant elle présenta sa main droite d’un sourire espiègle accolée sur ses traits féériques. « Je suis Magdalene mais je pense que je n’ai nul besoin de me présenter puisque nous nous connaissons… ». Illusion parfaite d’amitié entretenue depuis des années… alors que leur rencontre venait à l’instant de s’effectuer.

Inexplicablement, depuis ce matin une légère boule envahit ton estomac. C'est quand même étrange de rencontrer réellement pour la première fois une personne que l'on apprécie. Bien sûr, la question du physique se pose, tu sais que certaines personnes mentent par rapport à leur apparence mais tu te rassure, tu as confiance en Magda. Non, le principal soucis reste de savoir si vous allez aussi bien vous entendre en vrai que sur la toile. Vous passez votre temps à vous lancer des défis plus ou moins audacieux, tu suppose ou tu espère qu'il en sera de même. Tu finis par soupirer, tu te pose vraiment trop de questions pour une fille qui au fond n'est rien de plus qu'une bonne amie. Tu finis par te mettre en route en sortant machinalement une clope sur le chemin, tu ne dis pas non à un peu de détente. Le point de rendez-vous est tout proche et ton regard observe tour à tour les passants. Tu les détaille les uns après les autres, machinalement tu en fait des victimes futures potentielles, tout dépend de leur classe sociale. Tu laisse les pauvres tranquille toi, tu t'attaque seulement aux riches, à ce qui roulent sur l'or. Enfin de toutes façons le sujet est clos puisque tu ne t'attaquera jamais à une amie comme elle. En parlant du loup, tu reconnais finalement la silhouette de Magda contre un mur, tu accélère un peu le pas avec un fin sourire au coin des lèvres. Elle ressemble trait pour trait aux photos du site, quelque part ça contribue à te rassurer. « Bien nous y voilà alors. ». Tu hoche simplement la tête en guise de réponse, ça y est, la rencontre commence réellement. L'impression est étrange mais tu va t'y faire, tu n'as pas l'intention de gâcher ce que tu apparente à des retrouvailles. « Je suis Magdalene mais je pense que je n’ai nul besoin de me présenter puisque nous nous connaissons… ». Ton sourire s'élargit un peu, en effet tu as l'impression de la voir pour la première fois alors qu'au fond tu commence à bien la connaitre. « En effet, nous commençons à bien nous connaitre à présent. Mais je te rend la monnaie de la pièce, je suis Andy. » Ton regard plein de malice la détaille rapidement, au final tu as stressé pour rien. « Je t'emmène boire un verre ? » Ben oui, tu n'as quand même pas l'intention de rester planté là pendant des heures, autant faire connaissance autour d'un verre. Sans vraiment attendre sa réponse tu te met en route d'un pas lent, l'invitant ainsi à te suivre.

Sur le précipite, elle le regarde de ses yeux ténèbres doucereuses. L’un face à l’autre, affrontement illusoire mais tendresse poétique. Il est son ami cet homme se tenant droit, cet homme qui, par des défis lancés abus peut-être de grandeur acceptait la créativité de Magda sous ce ciel printanier où les fleurs bourgeons éphémères éclos de milles couleurs vivantes, brillantes. Elle n’a jamais eu peur de cette rencontre au-delà d’un café, jamais le sentiment mesquin d’un effroi. Elle savait au fond de son cœur qu’il était lui… un être authentique. Toujours à voler dans ces cieux azurs profonds, toujours à rire, à faire les coups de plus en plus durs avec ses proches amis dans le foyer auquel été conviés les abandonnés de la société, cette gamine poussait le danger dans une grotte obscène. « En effet, nous commençons à bien nous connaitre à présent. Mais je te rends la monnaie de la pièce, je suis Andy. ». Son regard ruse illicite, son sourire tacite, les mots envolés car les gestes mêlent paroles, mots rougeoyants, il l’emmène alors dans ce lieu impersonnel où les tables et les chaises reposent négligemment comme des bêtes attendant l’heure de la mort. Magda sourit, ses perles grises chatoient de bonheur en ces lieux taciturnes elle se sent bien. En la présence d’un ami elle se sent joie. Assise, le serveur d’un stylo coulant sur le papier boisé part en coulisse prendre les commandes des jeunes antagonistes. « Cela fait toujours bizarre de se voir en vrai. Voir la réelle personne près de nous. Je dois avouer que tu es exactement la copie conforme de ce que je voyais lorsque j’allumais mon ordinateur. ». Clin d’œil complice et les nuages s’évaporent pour faire entrer les joyaux de ce soleil si chaud caressant sa peau soyeuse. Une pointe d’ironie dans ses paroles, moyen de protection tandis qu’elle croise les jambes ne laissant transparaitre qu’un mince filet d’épiderme, ombre mouvante sur la pluie périe par ce temps changeant. Ses fils d’encre glissent entre ses doigts rideaux de velours plongeant le vide d’un bar guilleret, elle les natte et quelques mèches folles tentent de fuir ses mains kidnappeuses. « En fait je pense bien qu’on se ressemble toi et moi. Toujours à se lancer des défis continuels. Qu’est-ce que tu aimes le plus en ce site ? ». Ou comment aborder la conversation en toute sagesse et sérénité. « Pour moi c’est sentir l’adrénaline pulser en travers de mes veines, avoir l’excitation du danger tout proche et accessible si tu dépasses ce fils. C’est de réaliser quelque chose que les gens du commun ne voudront jamais faire. » . Souvenirs mémorables sur la table acajou, elle s’émerveille de voir ces sphères que l’eau versé sur les rayures donnent à voir un monde imaginaire.

« Cela fait toujours bizarre de se voir en vrai. Voir la réelle personne près de nous. Je dois avouer que tu es exactement la copie conforme de ce que je voyais lorsque j’allumais mon ordinateur. » Tu ne peux pas t'empêcher de sourire encore un peu plus et cette fois tu ne te fais pas prier pour lui répondre autrement que par un hochement de tête. « Je t'avoue que j'avais une certaine appréhension en venant à ce rendez-vous mais pour le moment je ne regrette pas, bien au contraire. Tu es exactement comme l'image que je me faisais de toi, sympa et pleine de fraicheur. » Tu fais ton possible pour garder une certaine distance sans pour autant te retenir dans tes paroles, à vrai dire tu es toujours un peu méfiant avec ce genre de rencontres mais tu suppose que ce n'est que passager, du moins tu l'espère. Pour ton plus grand soulagement, elle enchaine sur de nouvelles paroles. Tu n'ose pas imaginer la tension si tu tombais sur une fille aussi peu entreprenante que toi. « En fait je pense bien qu’on se ressemble toi et moi. Toujours à se lancer des défis continuels. Qu’est-ce que tu aimes le plus en ce site ? » Tu prends quelques instants pour réfléchir à la question même si tu as une vague idée de ce que tu apprécie dans ce site. « Pour moi c’est sentir l’adrénaline pulser en travers de mes veines, avoir l’excitation du danger tout proche et accessible si tu dépasses ce fils. C’est de réaliser quelque chose que les gens du commun ne voudront jamais faire. » En effet dire que vous vous ressemblez serait un euphémisme, elle a terriblement bien décrit ce que tu ressens mais tu prends quand même la peine de répondre. « Je ne supporte pas l'ennui, j'ai toujours besoin d'action ou d'adrénaline, j'en veux toujours plus, je ne suis jamais rassasié. Alors ces défis c'est un moyen de combler ce besoin, même si ce n'est pas ma seule source d'adrénaline. ». Bien sûr, il y a surtout le vol mais tu te garde bien de lui dire pour le moment, t'es pas du genre à le crier sous tout les toits. Tu reprends d'une voix plutôt posée et calme tandis ce que le serveur vient déposer vos verres sur la table. « En parlant de ça, quel est le défi le plus fou que l'on a pu te proposer ? ». Un moyen comme un autre de savoir à quel niveau commencer les défis qui vont bien finir par arriver, c'est une certitude.

Ses orbes cristallines déploient leurs ailes majestueuses sur le monde rêvé de son compagnon, elle peut y lire son désir de défi… comme elle, l’adrénaline sur ses veines graciles court le long de ses vertèbres attaquant ses points sensibles pour rendre la vie d’un jour meilleur. Hochant la tête à ses paroles, les deux compères se trouvent dans une symbiose utopique alors que la jeune fille toujours le visage sur cet acajou usé par les sévices des clients dessine maintenant des arabesques joviale que l’eau étreint. « Je t'avoue que j'avais une certaine appréhension en venant à ce rendez-vous mais pour le moment je ne regrette pas, bien au contraire. Tu es exactement comme l'image que je me faisais de toi, sympa et pleine de fraicheur. ». Papillons se posant doucement sur le bras fluet de la délicatesse, Magda sourit pareillement secouant la tête par ces compliments reçus. Car les cris et les coups de ces hommes éducateurs lui reviennent dans sa mémoire brumeuse par une liberté nouvellement acquise mais la recherche du risque et du danger pour se sentir vivre, ses vêtements à la brise légère offrande de gourmandise. « Je ne supporte pas l'ennui, j'ai toujours besoin d'action ou d'adrénaline, j'en veux toujours plus, je ne suis jamais rassasié. Alors ces défis c'est un moyen de combler ce besoin, même si ce n'est pas ma seule source d'adrénaline. ». Est-ce un frère que de sa force fragile elle enlace pour un peu de bonheur illusoire partagé de mille éclats ? Est-ce l’âme sœur qu’elle recherche mais d’un amour platonique… l’affection qu’elle lui porte transparait sur ses agates enluminées. « En parlant de ça, quel est le défi le plus fou que l'on a pu te proposer ? ». Introduction à cette débauche même qu’elle ne fuie jamais, drogue illicite sur le chemin de la pénitence, elle avait failli, failli de ses doigts enlever la vie à une jeune, un prince… Souvenirs épars, caché à l’abri ce secret pire que la sentence enflammant sa naissance de parents inconnus. Haussant les épaules, mystérieux cet air son visage transformé par l’ombre obscurcissant ses traits de jouvencelle. « Un incendie peut-être, le rideau tombe et les gens courent pour échapper aux flammes rougeoyantes. Un briquet peut être dangereux. ». Quiétude d’une confession d’un être cher, elle passe cette balle à son équipier. « Je te retourne la question, je suis bien curieuse de savoir ce que tu as pu faire de pire d’un défi… Ca me permettra de savoir où le jeu continuera. ». Danger, danger… Sous le lit te caches-tu ?

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