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shadows settle on the place. ◮ (lily-lane&isaïah)

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Isaïah A. Bennett
admin Ҩ we'll rock this world

Isaïah A. Bennett

locked out of heaven.
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MessageSujet: shadows settle on the place. ◮ (lily-lane&isaïah) shadows settle on the place. ◮ (lily-lane&isaïah) EmptySam 25 Mai - 19:25

shadows settle on the place. ◮ (lily-lane&isaïah) Tumblr_mcpm5sOu8p1qln2ixo1_500
Les jours se suivent et se ressemblent. Constatation que j'ai l'occasion de me faire chaque matin au réveil alors que je m'extirpe de mes draps. Et ce matin-ci ne fait pas exception à la règle, bien au contraire. Alors que je mets pieds à terre, titubant jusque la salle de bain pour me jeter sous la douche, laissant l'eau froide s'abattre sur ma tête pour venir me réveiller, sans tenir rigueur au robinet pour faire couler une eau glaciale en lieu est place de l'eau bouillante que m'indique le robinet tourné vers le rouge. Simple question d'habitude à présent, que de constater que ce studio se trouve déjà assez bien chanceux de posséder l'eau courante, pour oser pousser le vice plus loin en réclamant de l'eau chaude. M’extirpant de sous la douche, je m’empresse de me sécher les cheveux avant de m’habiller en quatrième vitesse. Tout n’est qu’une question de précipitation si l’on veut apprendre à répartir son temps libre entre avant et après le moment d’aller au travail, dire de ne pas avoir l’impression de sacrifier sa journée entière à son emploi. Quand bien même celui-ci ne me parait pas particulièrement déplaisant, il se trouve tout de même être différent du travail que je pensais pouvoir exercer à la base. C’est pourquoi, à peine après avoir enfourné ma brosse à dents dans ma bouche, je me rends précipitamment en direction du bureau placé dans un coin de la pièce, m’empressant de l’allumer, contant sur son efficacité pour qu’il ne mette pas plus de cinq minutes pour s’allumer non plus. Mais il y a toujours moyen de rendre sa vie moins monotone. Et c’est ainsi qu’assis sur ma chaise de bureau, continuant de brosser mes dents de façon méthodique, alors que je m’empresse de taper l’adresse du site dans la barre url. Ainsi, comme chaque matin, je me retrouve à naviguer sur le site, incapable d’en décrocher à présent que j’ai l’impression qu’il ne me reste plus que cela pour me sentir un temps soit peu vivant. Loin de la caricature du robot auquel je commence à ressembler, à force d’avoir une vie réglée à la façon d’un métronome. Et si je n’ai pas eu de défi à relever ce matin, il me reste toujours la possibilité d’en laisser sur le profil d’autres personnes. Pour le peu qu’une idée lumineuse me traverse l’esprit, ce qui n’est pas encore gagné. J’ai l’impression d’avoir l’imagination la plus stérile du monde certaines fois, bien que ce site parvienne quelques fois à faire des miracles sur ma personne, et que mon imagination se trouve être plus fertile que je ne l’ai soupçonné jusqu’alors. Derrière moi, le réveil sonne. Signe du départ, il sonne toujours lorsque je dois partir. J’ai toujours cette crainte d’être toujours suffisamment happer par le site, pour en oublier de partir à lire. Et je ne peux pas me permettre de perdre mon emploi, pas alors que j’ai déjà laissé tomber mes études en venant ici, en oubliant mon but premier qui était de continuer mes études. Après tout, j’ai déjà pas mal voyagé pour les continuer. En passant d’une fac de Londres à une fac parisienne, il n’était presque pas étonnant que je me rende à Chicago pour la suite. Encore que, les études n’étaient pas non plus ma raison première de venir ici. Elles ne le sont toujours pas d’ailleurs, dans un certain sens. Seulement, la personne pour laquelle je suis venu ici, ne semble pas avoir les mêmes préoccupations que moi à mon sujet. Ce sans doute pourquoi je l’ai trouvé avec un homme, la première fois que je l’ai revu. Autrement dit, je ne l’ai pas revu, puisque j’ai alors fuit comme jamais je n’ai fuit auparavant, profondément blessé alors que je devrais être heureux qu’elle soit parvenue à refaire sa vie. Au bout de trois ans, il serait peut-être temps que je pense à faire de même, bien que je ne sois pas forcément venu dans la bonne ville pour se faire. Je secoue la tête, chassant ces pensées de mon esprit, jugeant inutile d’y penser maintenant, surtout qu’il faut que je me dépêche de me rendre à mon travail. Me relevant d’un bond, je m’empresse d’aller me rincer la bouche, avant d’aller me saisir de mon vélo dans un coin du studio, m’empressant de le faire sortir par la porte. Chose devenue aisée, avec la pratique, au bout de trois mois.

Il ne me faut pas plus d’une quarantaine de minutes pour atteindre mon lieu de travail, en centre ville, dans une rue adjacente à l’une des rues principales de la ville. Je m’empresse d’aller ranger mon vélo dans l’arrière-boutique, avant de revenir à l’intérieur du magasin, un paquet de livraison sous le bras alors que je salue mon collègue. Les nouveaux comics du jour sont pour le moins assez nombreux, comme souvent en début de semaine, mais ce jour est le moment de parution de comics mensuels et bimensuels, alors il y en a un peu plus que d’accoutumée. C’est seulement la deuxième fois que j’ai à faire à une livraison aussi importante, mais je me souviens encore de la première fois où j’ai eu à le faire et c’est sans doute pourquoi je me mets aussitôt à déchirer le paquet, en sortant les divers comics pour les disposer à leurs emplacements respectifs, mettant une moitié de chaque paquet sur l’étagère d’exposition et l’autre dans les bacs. Mon collègue, lui, se contente de se poster à la porte, afin de conseiller les diverses personnes entrant dans la boutique alors que je continue de disposer les comics à leurs places. Sûrement suis-je arrivé plus tard que d’accoutumé, puisque dans l’idéal, il faudrait que cela soit déjà fait lorsque nous ouvrons les portes. Mais qu’importe, aujourd’hui le patron n’est pas là et il n’y a par conséquent, personne pour m’en blâmer, puisque mon collègue se garde bien de daigner m’aider. Je me presse pourtant pour aller plus vite, la partie de plaisir ne résidant certainement pas dans le rangement, mais plutôt dans les conseils des personnes s’aventurant à l’intérieur de la boutique – les passionnés étant ceux avec lesquels les conversations sont généralement les plus sympathiques –, tout comme les pauses durant lesquels, la possibilité de lire les comics inédits, rend un peu plus dur à chaque fois de sortir de la dite pause. Face aux nombreux super-héros ici représentés, je me trouve comme un véritable gamin, épanoui dans le milieu. C’est sans doute ce pourquoi j’ai été absolument ravi de décrocher ce job, puisque celui-ci me permet sans aucun doute de fuir les rudes pensées qui m’assaillent lorsque je suis à l’extérieur, où le monde me paraît être mon ennemi. Mais ici, mes meilleurs amis se nomment Spider-Man, Dardevill, Shadowcat, Wolverine et Iron-Man lorsqu’il s’agit des Marvel, là où Wonder-Woman, Flash et Superman prennent leur place, lorsqu’il s’agit des DC Comics. Tant de personnages qui me permettent de fuir le souvenir de la jeune femme qui n’a de cesse de hanter mes pensées, un peu comme-ci elle s’accroche à celles-ci, bien que de mon côté, je ne semble pas m’accrocher aux siennes. Enfin, il n’est pas temps de penser à cela. Je déglutis en haussant brièvement les épaules en direction du vide, alors que je retire enfin le carton vide de l’endroit où il est placé – au-dessus des divers bacs d’exposition –, avant d’aller le remettre dans l’arrière boutique, là où il ne gêne personne. Et lorsque je reviens dans la boutique, je constate qu’une nouvelle cliente est entrée. Adressant un regard en direction de mon collègue, je me rends compte qu’il se trouve déjà être occupé, si bien que je décide de me mettre moi-aussi à aller conseiller les gens, commençant par cette personne-ci, alors que je m’avance vers elle. Enfin, seulement si elle ne m’envoie pas voir ailleurs en me disant qu’elle sait exactement ce qu’elle est venue chercher, comme le font certaines fois, quelques personnes se trouvant être assez désobligeantes. « Puis-je vous aider ? » je lance alors en direction de la blonde, tandis que je m’approche d’elle. Mais mes prunelles ne tardent pas à s’écarquiller subitement. Blonde ? Comme une certaine personne de ma connaissance, que j’ai l’impression de ne pas avoir vu depuis des lustres. Une personne que je n’ai pas aperçue depuis trois mois et à qui je n’ai pas parlé depuis trois ans et trois mois. Je ne veux pas croire que cela s’agisse tout simplement d’elle, jugeant l’endroit assez peu propice à des retrouvailles – ou comment enlever l’aspect ‘havre de paix’ et de lieu dans lequel je ne pense pas à elle, à la boutique. Pourtant, alors qu’elle se tourne dans ma direction, il me faut bien me rendre à l’évidence. Il s’agit bien d’elle, Lily-Lane.

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Lily-Lane J. Potts
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Lily-Lane J. Potts

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MessageSujet: Re: shadows settle on the place. ◮ (lily-lane&isaïah) shadows settle on the place. ◮ (lily-lane&isaïah) EmptyMar 28 Mai - 6:40


“ shadows settle on the place ”
i found you at my door. you wear your best apology,
but i was there to watch you leave.
Isaïah and Lily-Lane
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OUne journée de congé, c’était presque la plus belle chose au monde selon Lily-Lane. Elle n’en avait pas beaucoup. Toujours en train de courir à droite et à gauche tel le larbin qu’elle était. Parce qu’elle était la petite stagiaire dans la grosse boite. Une pauvre femme qui ne valait pas grand-chose selon les autres et ils ne se gênaient pas pour le lui rappeler. Elle avait l’impression que c’était la loi de la jungle dans cette boite et qu’elle n’était qu’un misérable petit agneau – bien qu’elle doute qu’il y ait des agneaux dans une jungle, mais finalement elle n’avait jamais étudié en détail la faune de jungle – au milieu des panthères. Elle détestait son travail. Mais il fallait bien qu’elle passe par là avant de prétendre pouvoir être enfin avocate. C’était comme ça qu’elle allait se forger son expérience, peut-être faire connaitre un peu son nom. C’était le seul moyen qu’elle avait de percer dans le métier, en commençant par le bas de l’échelle. Stagiaire. Au moins, elle était payé, c’était déjà ça. Mieux que les stages à l’université durant lesquels elle avait l’impression de faire du bénévolat. Elle était payée, pas une fortune mais suffisamment pour avoir un appartement, une voiture et de quoi manger tous les jours. L’eau courante, le chauffage, le câble et internet aussi. Tout ce dont elle avait besoin. Adieux les boulots merdiques jusqu’à pas d’heure le soir pour payer les factures et les dettes qu’elle avait accumulé pendant de nombreuses années. Son père l’avait souvent aidée à gérer tout ça, elle était bien contente de l’avoir, sans quoi elle n’aurait jamais survécus à la tonne de problèmes face auxquels elle s’était retrouvée le jour où elle avait compris que les voyages à Londres trop répétitifs n’étaient définitivement pas sains pour son compte en banque. Ni pour elle d’ailleurs. Elle avait soigneusement pris cette période de sa vie pour l’enfermer au fond d’un placard soigneusement fermé. Métaphoriquement bien sûr, quoi qu’elle aurait aimé pouvoir vraiment le faire, ça éviterait les nombreuses fois où à travers les failles des barrières qu’elle s’acharnait à construire, Isaïah s’acharnait à réapparaitre. Elle avait essayé de passer à autre chose, elle avait connu d’autres garçons, d’autres histoires d’amour, certaines qui avait coulé très rapidement, d’autres qui auraient presque pu mener à quelque chose de vraiment sérieux, mais inlassablement elle avait tout brisé, trop hanté par le souvenir de son ex-petit ami pour aller plus loin. Bien qu’elle ne l’ait jamais clairement admis. Si ses couples tombaient à l’eau, d’après elle, c’était uniquement parce que ses petits amis avaient tel ou tel défaut, parce qu’ils faisaient tel ou tel truc qui l’insupportait. Bref c’était d’après elle toujours de la faute de l’autre, jamais elle ne cherchait à se remettre en question ou a analyser la situation avec plus de recul. Ça n’avait pas d’importance, le fait était qu’une fois de plus, elle était célibataire, qu’elle approchait de la trentaine plus vite qu’elle ne l’aurait voulu et que finalement, ça laissait sous entendre qu’elle finirait vieille fille entourée de chats. Elle était bien partie avec ses deux chats qui prenaient presque plus de place qu’elle dans son propre lit. Sa vie lui semblait bien pathétique, même si elle s’efforçait au quotidien de masquer sa solitude et ses échecs à répétition par d’implacables sourires qui laissaient sous entendre qu’elle était la plus heureuse des femmes. C’était faux, elle n’était qu’une pauvre fille, seule et loin d’être épanouie au boulot. Enfin, au moins, si elle survivait à tout ça, un jour, elle aurait le job de ses rêves, ce qui serait forcément un petit plus dans sa misérable vie. Il suffisait qu’elle s’accroche encore un peu et son monde deviendrait bien plus supportable, elle en était persuadée, ou alors elle était définitivement trop optimiste et finirait par tomber de haut, ce n’était pas complètement impossible. C’était même particulièrement probable.

Réveillée par les rayons du soleil qui s’étaient, petit à petit installés dans sa chambre. La jeune femme ne pu s’empêcher de penser qu’aujourd’hui serait quand même une belle journée. Elle ne travaillait pas. Il n’y aurait personne pour lui donner des ordres à tout va. Elle n’aurait pas l’obligation de courir partout en tailleur et escarpins faisant souffrir ses pauvres pieds. Elle ne se ferait pas engueulée par le café était trop fort ou pas assez, trop chaud ou trop froid. Bref, une journée qui ne pouvait que bien se passer puisqu’en plus, il faisait beau à en juger le soleil qui éclairait sa chambre à travers les stores. Elle s’étira, un sourire aux lèvres avant de sortir de son lit pour sauter sous la douche, profitant de l’eau chaude qui s’écoulait sur son corps tout en chantant comme une imbécile tout ce qui pouvait lui passer par la tête, finissant bien souvent ses phrases dans des ‘na na na’ prouvant qu’elle ne connaissait que la moitié des paroles, mais tant pis, personne ne l’entendait, même pas ses chats, sans doute que le bruit de l’eau diminuait considérablement le son de sa voix. Douche terminée, elle sauta dans son peignoir le temps de se sécher les cheveux en fredonnant encore et toujours des morceaux de paroles confondues dans des onomatopées dénuées de sens. C’était vraiment une belle journée, au moins pour le moment. Elle enfila la première robe qui lui tomba sous la main, tellement plus agréable à porter que ses habituels tailleurs. Puis elle se dirigea vers la cuisine pour avaler un bon petit déjeuné, bien garni, parce que ce matin elle avait le temps et elle voulait en profiter. D’habitude, elle était toujours en retard alors elle avait à peine le temps de prendre un café avant de sortir. Aujourd’hui, elle avait pu prendre un vrai petit déjeuné, se maquiller dans sa salle de bain et non pas à chaque feu rouge qu’elle devrait affronter, de se coiffer dans cette même salle de bain plutôt que dans les toilettes de sa boite. Bref, un jour parfait en somme. Une fois prête, elle quitta son appartement, décidée à sortir pour profiter de cette belle journée ensoleillée. Pas question de rester enfermée chez elle alors qu’elle pouvait profiter de la journée sans le moindre souci. Elle avait quand même pris son portable avec, juste au cas où. Bien qu’elle n’ait pas envie qu’on la dérange et surtout pas qu’on lui demande de venir au bureau pour telle ou telle raison. C’était son jour de repos, elle voulait le garder et en profiter au maximum. Elle quitta rapidement son immeuble, se dirigeant à pieds vers les rues commerçantes, elle n’habitait pas loin du centre ville alors pas besoin de voiture et il faisait définitivement trop beau pour prendre la voiture. Elle remarqua rapidement une boutique de comics dans un coin de rien, ça faisait vraiment longtemps qu’elle n’avait pas eu l’occasion de se plonger là dedans, trop prise par son boulot, par ses études ou ses dettes à rembourser. Il était temps de s’y remettre un peu. Motivée, elle entra dans la boutique, observa les rayons avant qu’une voix, trop familière selon elle ne l’intercepte. Elle se retourna rapidement, et arqua un sourcil. L’accent Lily-Lane ! Elle aurait du le reconnaitre à l’accent. Forcément il était anglais, elle détestait les anglais depuis environ trois ans et trois mois si son calcul était correct. Elle ferma les yeux quelques seconde avant de les rouvrir, sur cette même personne, il n’était pas un mirage, elle n’était pas en train de perdre la tête. « Isaïah. » Une constatation débile et inutile, mais il fallait quelle dise quelque chose et son prénom était la seule chose qui lui était venue à l’esprit. « Non. Merci. C’est bon, je ne faisais que regarder. » Elle lui adressa un léger sourire avant de reculer de quelque pas, heurtant rapidement de plein fouet une étagère de laquelle tombèrent plusieurs comics en plein sur sa tronche. Elle laissa échapper un léger cri avant de se pencher pour ramasser ce qui venait de tomber. « Je suis désolée. Vraiment désolée. Ce n’est pas possible d’être aussi gourde. » Elle se détestait en cet instant précis, elle aurait pu quitter la boutique sans encombre, sans soucis, mais bon, forcément, il fallait que sa poisse habituelle continue de faire des siennes. Finalement, elle pouvait désormais admettre que cette journée était bien pourrie.
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