Sujet: Re: ∞ et toi, tu caches quoi? Dim 19 Mai - 6:26
Citation :
004. DOUBLES-COMPTES : Les doubles comptes sont autorisés sur PI, à condition d'avoir au minimum deux semaines d'activité (à partir su moment où votre compte est validé). Il faudra également au minimum 2 rps entamés , dans chacun des rps, vous devrez avoir fait au moins 3 posts. Il faudra également un total de 200 messages (le flood compte, bien sûr). Ainsi que l'accord des admins du forum. Si vous voulez faire un troisième compte, il faudra que le deuxième compte ait appliqué ces mêmes conditions.
Sascha A. Bellandini
membre Ҩ cap de jouer le jeu.
locked out of heaven.
๑ Pseudo : HerSunshine.
๑ Avatar : Emily Didonato.
๑ Crédits : Aurélie (avatar) & Tumblr (gifs).
๑ Messages : 151
Sujet: Re: ∞ et toi, tu caches quoi? Dim 19 Mai - 10:48
Sujet: Re: ∞ et toi, tu caches quoi? Lun 20 Mai - 9:37
Citation :
Look at you now
février 1998
Je n’attends pas trop longtemps pour détourner le regard alors que la jeune femme s’empresse de recouvrir son bras roué de coups, à l’aide de la manche de sa robe de sorcier. Mais même après que son bras soit ôté de ma vue, je continue à voir les hématomes qui couvrent sa peau, à chaque clignement de paupière. Et j’ai mal pour elle, affreusement mal. C’est sans doute pourquoi je lui demande le nom de son agresseur, avec la certitude que je pourrai lui faire payer ce qu’il lui a fait un jour. « Daley O'Donnell. » Le nom claque dans l’air comme une gifle. Car je sais que je ne peux rien faire contre lui. Mangemort et professeur, se pliant de temps à autre face aux requêtes de mon paternel, qui constituent généralement à m’apprendre les bonnes manières. « Ah. » je commente, restant un moment bouche bée avant de secouer la tête. « Retenue, j’imagine. Que t’as valu cet honneur ? » L’interrogatoire a changé de camp. C’est moi qui joue désormais le rôle de l’inspecteur alors qu’elle est la personne à qui l’on pose toutes les questions. Et à présent que j’ai partiellement le dessus sur elle, je ne compte pas non plus m’attarder trop longtemps. Il serait idiot de ma part de tenter le diable alors que je peux partir, remettre ce trop peu de distance entre nous, pour la préserver. « Est-ce... Est-ce que tu joues un rôle Josh ? » Deuxième gifle. La main posée sur la poignée, je me stoppe soudainement, mon cœur cognant brutalement contre les parois de ma poitrine alors que je reste figé. Fermant les paupières, je prends une profonde inspiration avant de me mordiller légèrement la lèvre inférieure. Grillé. « Qu’est-ce qui te fait croire ça ? » Ou peut-être pas. Je peux toujours essayer de dissimuler la chose, de lui faire croire qu’elle fonce droit dans le mur en envisageant une chose pareille. Peut-être même sans mentir. Mais il faut que je fasse quelque chose pour l’écarter de tout cela. Car si jamais elle reste convaincue que je joue un rôle, cela risque de très mal se terminer, pour elle. « Le professeur O’Donnell t’a-t-il donné un coup sur la tête en plus de te casser le bras, pour que tu croies en de telles absurdités ? » je lui demande d’un ton redevenu sec, en me retournant pour vriller mes prunelles dans les siennes.
Puzzle Bentley
membre Ҩ cap de jouer le jeu.
locked out of heaven.
๑ Pseudo : lollipop.
๑ Avatar : Shiloh Fernandez.
๑ Crédits : aurélie.
๑ Messages : 223
Sujet: Re: ∞ et toi, tu caches quoi? Lun 20 Mai - 9:39
Citation :
XUUKI
Andy M. Gauthier
membre Ҩ cap de jouer le jeu.
locked out of heaven.
๑ Pseudo : Hestia/Sarah
๑ Avatar : Josh Beech
๑ Crédits : bazzart
๑ Messages : 173
Sujet: Re: ∞ et toi, tu caches quoi? Lun 20 Mai - 23:25
Teresa Oman
Ellyane-Seel A. Lennon
admin Ҩ we'll rock this world
locked out of heaven.
๑ Pseudo : .mind's disaster (anais)
๑ Avatar : nina HOT dobrev
๑ Crédits : jacage (avatar)
๑ Messages : 259
Sujet: Re: ∞ et toi, tu caches quoi? Mar 21 Mai - 19:59
Citation :
Morte. Elle était morte intérieurement. Elle ne ressentait plus rien qu'un grand vide émotionnel. Son cœur battait, mais ne s'émouvait pas ; sa tête fonctionnait, mais ne s'animait pas. Une morte-vivante, une pauvre créature. Grise, morne, qui faisait peine à voir. Une aberration. Et pourtant... « Ça me fait tellement plaisir de te retrouver ma chérie. Ces derniers mois, tu sembles à nouveau t'épanouir. » Un sourire factice tout à fait charmant vint s'accrocher aux lèvres de Rozenn, tandis que sa mère lui brossait les cheveux. Rituel installé depuis fort longtemps entre elles-deux. Moments que la jeune fille chérissait étant petite. Moments qui l'horripilaient à présent. Tout en sa mère l'insupportait : depuis sa toute nouvelle coupe de cheveux de riche à cet anneau qu'elle portait si fièrement. Comme un gage effaçant tout leur passé avant cette famille, ce nouveau départ. Comme pour oublier... Non, elle ne pouvait y penser. Pas maintenant, pas tout de suite. Pour le moment, l'important était de jouer le jeu. De réussir la comédie du bonheur. « C'est grâce à cette nouvelle chance que nous avons maman. Et puis, il voudrait que je sois heureuse, n'est ce pas ?... » La grimace de sa mère, alors qu'elle évoquait ouvertement le souvenir de Valeryan réjouit Rozenn, tandis qu'elle tâchait de garder un visage innocent. L'image même de l'enfant naïve. Enfant qu'elle était encore, il y avait deux ans à peine. Deux ans, qu'est ce que c'était ? Rien du tout. L'espace d'un clignement d’œil, d'un battement d'aile sur toute une vie. Et pourtant, aux yeux de Roze, cela semblait une éternité. Une éternité en enfer. Un éternité sans lui. Son frère, son héros, son tout. Il fallait qu'elle arrête, qu'elle le chasse. Tout du moins, tant qu'elle n'était pas seule. Mais la tâche n'était pas facile. Valeryan continuait de s'imposer à son esprit, comme une obsession. Un manque. Ayant de plus en plus de mal à se contrôler, Roze avait l'irrésistible envie de casser quelque chose, n'importe quoi. Faire passer sa frustration, d'une manière ou d'un autre. « Je suis fatiguée, je vais monter me reposer » Un autre sourire, une autre pirouette. Une esquive continuelle, afin de garder sa petite mascarade en place. Afin de ne pas se griller. Après tout, il fallait qu'elle soit plus fine, plus maligne. Il fallait qu'ils lui fassent confiance si elle voulait un jour pouvoir leur faire mal. Leur faire mal comme elle avait mal. Qu'ils paient tous ! « Bien-sûr chérie, repose-toi bien. »
Une fois dans sa chambre, Rozenn put relâcher son visage, laisser apparaître son abattement. Cette lassitude qui ne la quittait plus depuis deux ans, ainsi que cette hargne envers le monde. Puissante, tenace et dévastatrice. La terre entière était son ennemie. Comme pour canaliser cette rage, la demoiselle attrapa une figurine qu'elle brisa en deux, s'écorchant les doigts au passage. Exutoire bien dérisoire en comparaison de toute la rancœur qui l'habitait. Mais elle n'avait trouvé rien de mieux. Le sang coulait le long de ses doigts, à présent- bien que cela ne l'alarma pas outre mesure. A la limite, le rouge vermeille du liquide glissant le long de sa peau satinée la fascinait. D'une fascination malsaine, perverse. La douleur. La seule chose qui la raccrochait un temps soit peu à cette vie- cette chienne de vie qu'elle haïssait par dessus tout. Oh, bien sûr, se mutiler ne faisait pas partie de ses passe-temps favoris. Mais, quand il lui arrivait, par accident, de se blesser dans un accès de rage, Roze ne faisait jamais grand chose pour se soigner. Auto-destructrice jusqu'au bout des ongles, elle pouvait être une vraie teigne. Enfin, depuis quelques mois, elle s'était calmée, canalisant sa frustration, se freinant dans ses actions ; faisant croire à n'importe qui qu'elle avait changé. Qu'elle s'était assagie et avait décidé de se reprendre en main. La bonne blague ! Le seul à ne pas être dupe était Matthéo. Peut-être à cause de cette fois où ce gosse pourri gâté l'avait surprise dans la salle de bain, à crier corps et âme, alors qu'elle se pensait seule dans l'immense manoir qui lui servait de maison à présent ? D'un autre côté, elle n'avait rien à faire de l'opinion de Matt. A qui ce rêveur pourrait-il bien parler de ce qu'il avait vu ? Qui pourrait croire que la charmante et intelligente Rozenn-Syèl ferait une chose pareille ? Un truc aussi fou ? Personne, assurément. Soupirant, la jeune fille revint péniblement à la réalité et alla rincer et panser sa main meurtrie. Il s'agissait de ne pas laisser trop de traces évidentes non plus. Des fois qu'ils deviendraient quand même suspicieux. On était jamais trop prudents, après tout. Une fois sa main soignée, Roze revint vers son lit sur lequel elle s'allongea lourdement. Ses yeux se perdirent dans le vague de son plafond tandis qu'une déferlante de chagrin la submergeait. Aussi intense qu'au premier jour. Les personnes qui affirmaient que ça passait avec le temps, que ça devenait supportable, étaient tous des imbéciles profonds. Rien ne passait. Rien n'était oublié. Tout lui revenait en mémoire, dés qu'elle s'arrêtait un instant, dés qu'elle se posait un temps soit peu. C'était comme une torture sans fin. Torture qu'elle s'infligeait en quelque sorte à elle même. Car, avouons-le, elle n'avait pas envie d'oublier, de passer à autre chose. Elle aurait l'impression de trahir son frère, ce faisant. Se recroquevillant en position fœtal, Roze enroula ses bras tout autour d'elle, en attendant que la vague de douleur ne passe. Comme pour éviter de se briser, de s'éparpiller en milliers de petits morceaux de chagrin à l'état pur. Le souffle coupé, elle s’imaginât que c'était les bras de son frère qui l'enserraient. Comme quand ils étaient petits et qu'il chassait ses cauchemars d'une simple étreinte. Elle l'entendait encore. « Chut, ça va passer ma puce. Ça va passer » Seulement, ça ne passait pas. Ça ne passerait jamais. Il n'était plus là. Plus là pour sécher ses larmes, pour chasser ses démons. En réalité c'était lui, maintenant, son démon. Le fantôme de ses nuits agitées. Pourtant, elle n'était pas seule. Enfin, elle ne l'avait pas été pendant tout un temps. Andy. Le seul vraiment capable de la réconforter, comme Valeryan le faisait. Le seul qui la comprenait vraiment. Celui avec qui elle avait commencé sa longue chute vers les enfers. Ils s'étaient brûlés les ailes l'un l'autre, parfaitement conscients de ce qu'ils faisaient. Leur relation avait été aussi brève qu'intense et aussi bénéfique que destructrice. Ils s'étaient usés, en l'espace d'un an et quelques mois. Le jeune homme avait réussi à combler en partie le trou béant que Roze avait l'impression constante d'avoir dans la poitrine. Ce trou sans font qui l'empêchait souvent de respirer. Empreinte indélébile laissée par la perte d'un être cher. Une personne qu'ils avaient touts deux aimés, chacun à sa façon. Et puis leur semblant d'histoire s'était achevée. Aussi vite qu'elle avait commencé et de la même manière : sur une tension palpable. Elle n'avait pas cherché à le recontacter. Il ne voulait plus la voir, tant pis. Elle apprendrait à vivre avec sa peine, sans lui. Du moins, c'était ce qu'elle s'était dit sur le moment. Que ce serait facile, qu'elle n'avait pas besoin de lui. Seulement, certaines habitudes étaient difficiles à perdre, surtout les mauvaises. Or Roze se prenait souvent à regretter leurs soirées à deux. Leurs conneries. La chaleur du corps de son compagnon d'infortune. La perte et la peine qui semblaient les lier l'un à l'autre. Ce soir, plus que tout autre soir en six mois, l'absence de contact se faisait insupportable. Un vrai supplice, s'additionnant à la torture constante de son âme... Une larme, puis deux et ensuite un torrent commença à s'écouler des yeux de la jeune femme. Trop de peine pour une seule personne. Trop de douleur pour ce pauvre petit corps chétif, ces frêles épaules. Se redressant, Rozenn attrapa une bouteille dissimulée entre son lit et le mur de sa chambre et s'envoya une bonne rasade de vodka. L'oubli par l'alcool, glisser ensuite dans l'inconscience. Que ce serait bon...
Mais au lieu de cela, elle se retrouva devant l'appartement d'Andy, sans trop savoir comment elle avait finit par atterrir là. Comme dans un rêve. Un peu comme un appel à l'aide, désespéré. Pathétique. D'autant plus qu'il n'était pas le genre de type avec un complexe du héros. Et pourtant, dieu savait qu'il s'était déjà montré patient, presque bienveillant. Sans trop savoir ce qu'elle faisait, Roze finit- après un temps d'hésitation infini- par frapper doucement à la porte de son... Son quoi ? Ami ? Le terme convenait-il ? Coupant à court ses interrogations bizarres internes, Andy apparu à la porte. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Honnêtement ? Elle n'en avait aucune idée. Elle avait simplement pensé à lui, et voilà qu'elle était sur son porche, avec son air de chien battu- pathétique, à n'en pas douter. « Le bar, c’est de l’autre côté de la rue, pas ici. » Piquée au vif par cette remarque, Roze fit la moue- bien qu'au vu de son état actuel, elle devait admettre qu'elle l'avait cherché, même si ça lui faisait mal de le faire. « Merci, mais je pense ne pas avoir perdu tout discernement non plus. » Elle n'avait mis aucune malice dans cette réponse, juste une sincérité troublante. Détachée de tout, comme à son habitude maintenant.« Est-ce que ça va ? » Elle soupira. La question de sa vie... « Honnêtement ? Je ne connais même plus le sens du terme « aller bien ». » Un rictus déforma fugacement son visage. Elle allait exaspérer son interlocuteur. Preuve en était qu'elle n'était pas vraiment désirée ici, elle le savait bien. Mais, d'un autre côté, elle n'avait personne d'autre vers qui se tourner. « Pauvre petite Roze, tu dois te dire. Elle ne passera jamais à autre chose... » Voilà qu'elle utilisait une auto-dérision mal-placée à présent. Génial ! Se reprenant légèrement, elle tenta de se redonner bonne figure. Un léger sourire, presque sincère, s'installa sur ses lèvres. « Tu m'invites à entrer ? » Elle courrait vers leur perte en demandant à passer du temps ensemble. Elle en était parfaitement consciente ; mais ne pouvait s'en empêcher. La présence du jeune homme était comme une drogue pour elle. Un anesthésiant au monde cruel qui l'entourait.